Cheikh Alawi : Un homonyme à Inkermann 1893/1903 ?

Certaines parutions d’archives de journaux algériens font apparaître, à Inkermann (actuel Oued Rhiou à 120 km de Mostaganem), qu'entre 1893 et 1903, un Ahmed Benalioua, également désigné comme Ahmed ben Mostefa Benalioua, exerçant des activités commerciales et administratives. En 1893, ce dernier dissout une association commerciale avec un certain Aïssa ben Kaddour¹. Dix ans plus tard, il figure dans un acte de vente immobilière comme chaouch de la justice de paix à Inkermann². Il y est aussi mentionné comme époux de Berthe Challier, un nom à connotation européenne.

Ces éléments ont pu susciter des interrogations quant à une éventuelle double résidence du Cheikh Ahmed Alawi ou à une étape méconnue de son parcours. Cependant, une lecture critique croisée permet de rejeter l’hypothèse d’une identification entre ces deux personnages, malgré la similitude des noms et l'activité commerciale partagée. En effet, le lieu de résidence principal du Cheikh est connu avec précision : il s'agit du quartier de Tigditt à Mostaganem, où il vit et enseigne jusqu’à la fin de sa vie.

Son statut spirituel et son retrait progressif du monde matériel à partir des années 1909 s’accordent difficilement avec une fonction administrative (chaouch) ou un mariage mixte avec une femme non-musulmane, en contradiction avec les pratiques religieuses strictes de l'époque.

Enfin, le nom Benalioua, répandu dans la région, ainsi que les prénoms Ahmed et Mostefa, ne suffisent pas à établir une continuité biographique.

En conclusion, il s’agit très probablement d’un homonyme, sans lien direct avec le Cheikh Alawi. Cette précision permet d’éviter tout amalgame dans l’interprétation historique de son parcours et de son enracinement mystique.


Notes

  1. Journal général de l’Algérie et de la Tunisie, 07 avril 1893 ; L’Indépendant de Mostaganem, 29 mars 1893.
  2. L’Aïn-Sefra, 21 mai 1903, désignation dans un procès-verbal de saisie d’immeuble à Inkermann.

Derwish Alawi


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Mostaganem 07/04/1893

Par acte sons seing privé, du dix-sept mars (1893), l'association verbale qui existait entre Ahmed ben Alioua et Aïssa ben Kaddour, commerçants à Inkermann (Oued-Rhiou), a été dissoute dans les clauses et conditions stipulées au dit acte. L’exploitation du fonds de commerce est portée par le dit Aïssa ben Kaddour en son nom personnel.

Journal général de l'Algérie et de la Tunisie 07/04/1893

L'indépendant de Mostaganem 29/03/1893

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lnkermann (Oued Rhiou) 21/05/1903

DESIGNATION des immeubles à Vendre telle qu’elle est insérée dans le procès-verbal de saisie. Premier lot : Une Maison sise à lnkermann, construite en pierre et mortier de terre, crépie au mortier de chaux et sable, couverte en tuiles creuses du pays, composée de deux pièces, dont l’une à usage de café maure et d’un hangar couvert en partie, avec cour intérieure traversée par un égout en tuyaux de ciment comprimé ; la dite cour clôturée sur la rue, au nord de l’Immeuble, par un mur en pierres sèches sans aucune porte. Cette maison est édifiée sur la plus grande partie du lot numéro 49 du plan de la commune d’Inkermann, le dit lot de la contenance totale de dix ares, mais duquel il y a lieu de déduire : 1° Cent quatre-vingt-douze mètres carrés vendus à El Hadj Ben Hacem (nom patronimique, Maziz), en son vivant propriétaire, demeurant à Inkermann, suivant contrat au rapport de M. Daget, alors notaire à Relizane, du premier mai mil huit cent soixante-quatorze, enregistré ; 2° Une bande de terrain, acquise dans le dit lot numéro 49 par le sieur Benalioua Ahmed ben Mostefachaouch de la Justice de Paix d’Inkermann, de la partie saisie et de dame Berthe Challier, son épouse de lui dûment autorisée, suivant contrat de vente reçu M L'amouroux, greffier - notaire au titre deux à Inkermann, les vingt et vingt - deux Septembre mil neuf cent, enregistré. La dite bande de terrain ayant une largeur de six mètres vingt-cinq centimètres sur une longueur de quatorze mètres, équivalant à 0 111 25X14 — 87 m 50, soit au total : deux cent soixante-dix-neuf mètres carrés, cinquante centimètres carrés. Le lot numéro 49 est limité au Nord, par une rue ; à l’Est, par le lot numéro 50 à M. Peyrat; au Sud, par la dame veuve Belkacem et Benalioua Ahmed ben Mostefa, possesseurs d’une partie du dit lot ; à l’Ouest, par une rue. La pièce à usage de café maure est sous-louée à un sieur Zouad Adda ould Lala, carte d’identité numéro 1905, demeurant au douar El Meddah Abdelaoui, lequel l’occupe moyennant un loyer mensuel de vingt francs et y exerce son industrie. La seconde pièce et le hangar étant fermés à clef au moment de la saisie-réelle, il a donc été impossible à l’huissier de les visiter, la partie saisie étant absente. Cette maison et ses dépendances sont imposées au rôle de la contribution foncière de la commune d’inkermann ainsi que le constate la copie de la matrice cadastrale dont la teneur suit.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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