Alphonse Izard né en 1908 à Leuc, commune du département de l'Aude en région Languedoc-Roussillon. Athée et jeune militant communiste à Toulon, condamné en 1931 à dix mois de prison pour avoir remis des tracts antimilitaristes aux matelots leur conseillant de les placarder à bord du navire militaire. Militant acharné, condamné une énième fois, il fut exilé plus tard par les autorités de Vichy dans un camp d'internement à ‘Aïn-el-Safra dans le Sud algérien durant la Seconde Guerre mondiale.
Alphonse fit la connaissance avec des prisonniers algériens dont des Oulémas réformistes qui l’orientent vers l'Islam. Portant dorénavant le nom d’Abdallah Rédha, à sa libération en 1946, il milite pour la cause algérienne et devint désormais propagandiste du réformisme islamiste qui dénonce l’exploitation des masses par les confréries religieuses, le culte des saints ou la superstition.
C’est donc en redresseur de torts qu’il se rend à la zawiya de Mostaganem pour contredire et confondre le Cheikh Adda Bentounès (successeur du cheikh Ahmed al-Alawî) et son enseignement soufi. Le Cheikh l'accueillit avec affabilité, l'invita à passer quelques jours à la zawiya et à discuter avec ses disciples. Au moment de son départ, Abdallah Rédha eut un débat avec le Cheikh Adda qui l'amena non seulement à devenir un adepte de la Tarîqa Alawiyya mais à demeurer à la zawiya comme secrétaire particulier du Cheikh puis de son successeur (Mehdi Bentounès) jusqu'à son assassinat en 1962.
Abdallah Rédha était un homme d'une droiture et d'une morale exemplaires. Parfois ses paroles blessaient mais, derrière ce caractère tranchant, se cachait une grande bonté. Il avait manifestement gardé un certain goût pour le militantisme, est peut-être en partie à l’origine de certains malentendus sur l’action extérieure de la tarîqa. Il était sculpteur et résidait un temps à Oran puis adopte Mostaganem comme lieu de résidence principale afin d’être auprès de son maitre.
Ses œuvres au sein de la confrérie
- Collaborant dans les années 40 à la Revue El Morchid (un bon nombre d’articles sont signés IZARD Alphonse dit Abdallah REDHA Sculpteur- Oran.
Alphonse fit la connaissance avec des prisonniers algériens dont des Oulémas réformistes qui l’orientent vers l'Islam. Portant dorénavant le nom d’Abdallah Rédha, à sa libération en 1946, il milite pour la cause algérienne et devint désormais propagandiste du réformisme islamiste qui dénonce l’exploitation des masses par les confréries religieuses, le culte des saints ou la superstition.
C’est donc en redresseur de torts qu’il se rend à la zawiya de Mostaganem pour contredire et confondre le Cheikh Adda Bentounès (successeur du cheikh Ahmed al-Alawî) et son enseignement soufi. Le Cheikh l'accueillit avec affabilité, l'invita à passer quelques jours à la zawiya et à discuter avec ses disciples. Au moment de son départ, Abdallah Rédha eut un débat avec le Cheikh Adda qui l'amena non seulement à devenir un adepte de la Tarîqa Alawiyya mais à demeurer à la zawiya comme secrétaire particulier du Cheikh puis de son successeur (Mehdi Bentounès) jusqu'à son assassinat en 1962.
Abdallah Rédha était un homme d'une droiture et d'une morale exemplaires. Parfois ses paroles blessaient mais, derrière ce caractère tranchant, se cachait une grande bonté. Il avait manifestement gardé un certain goût pour le militantisme, est peut-être en partie à l’origine de certains malentendus sur l’action extérieure de la tarîqa. Il était sculpteur et résidait un temps à Oran puis adopte Mostaganem comme lieu de résidence principale afin d’être auprès de son maitre.
Ses œuvres au sein de la confrérie
- Collaborant dans les années 40 à la Revue El Morchid (un bon nombre d’articles sont signés IZARD Alphonse dit Abdallah REDHA Sculpteur- Oran.
- Il aida Cheikh Adda Bentounès à la publication du livre « Dogme de l’Islam » en 1947 destiné au public européen et francophone.
- Principal rédacteur en chef de la revue mensuelle « Les Amis de l'Islam » (publication officielle de la tarîqa de l’Association spirituelle d'étude islamique fondée en 1948 baptisée « les Amis de l'Islam ») de novembre 1952 jusqu'en juin 1961.
- Auteur de « Jésus, âme de Dieu » (Oran, Plaza, 1958), il donne dans cet ouvrage la vision du Cheikh Adda Bentounès sur Jésus et Marie et leur place chez les soufis.
Ses articles :
El 'Imara (La danse extatique) - El Morchid n ° 3/Octobre 1946
J'interrogeais le vénéré Cheikh Sidi Adda sur la "Imara», il me répondit: Tu m'as demandé, ô frère, si la "imara", qui est une sorte de danse liturgique pratiqué par les Soufis, tire son origine du Livre (Coran) ou de la Loi traditionnelle du Prophète.
A ce sujet, sache, ô mon frère, que dans le çahih (recueil de hadiths) de Moslim, il est rapporté qu’Aïcha, (que Dieu soit satisfait d'elle) fit la relation suivante: " Un groupe de guerriers originaires de l'Éthiopie était venu un jour de fête à la mosquée. Ces hommes psalmodiaient en exécutant des mouvements cadencés. Le Prophète (sur Lui la prière et la paix) m'appela. Je posai ma main sur son épaule et je suivis du regard leurs évolutions. Pendant ce temps, le Prophète leur disait: Continuez, Beni Arfada."
Les mouvements cadencés dont il est parlé dans ce hadith ne sont pas autre chose que ce que dans le langage courant on appelle la danse et en fait, les éthiopiens dansaient devant le Prophète (sur Lui la Prière et la Paix) qui loin de les désapprouver, les encourageaient par ces mots "Continuez Beni Arfada".
On sait que notre seigneur Djaffar Ben Abi Taleb étant un jour allé trouver le Prophète, celui-ci lui dit: "Tu me ressemble au physique et au moral" Djaffar, que ces mots avaient inondé de joie, se mit à danser devant le Prophète, qui ne lui fit aucun blâme.
Anas rapporte: "Nous étions chez le Prophète (sur Lui la Prière et la Paix) lorsqu'il fut visité en esprit par l'ange Gabriel qui Lui dit : " O Prophète de Dieu, les pauvres de ton peuple précèderont les riches en paradis de 500 ans (ce qui pour Dieu est une demi-journée)". Le Prophète manifestant sa joie, nous demanda :" Qui de vous peut nous dire des vers?"
Badri s'étant proposé, le Prophète l'invita à déclamer; ce que fit Badri en ces termes:
Le serpent d'amour a mordu mon cœur.
Il n'est pour le guérir ni médecin ni remède.
Seul l'objet de mon amour et de ma peine
Porte en lui sa magie et son déclame.
Et tandis que le poète récitait, le Prophète, avec ses compagnons scandaient les vers en s'agitant en cadence au point que son manteau glissa de son épaule. Puis chacun ayant repris sa place Moaouïa dit au Prophète : " que ce divertissement était beau!" Et le Prophète lui dit : " Tais- toi, tais-toi Moaouïa ! Celui qui resterait fermé à l'évocation d'un ami n'aurait pas l'âme généreuse".
Les assistants se partagèrent le manteau du Prophète après l'avoir coupé en 400 morceaux.
Si l'on considère ces mots " il scanda les vers avec des mouvements cadencés au point que son manteau (rida) glissa de son épaule", il faut bien admettre que les mouvements du Prophète étaient près de ressembler à ceux des danseurs liturgiques puisqu'ils provoquèrent la chute de son manteau.
Le Prophète (Sur Lui la Prière et la Paix) a dit aussi : " Ce sont là des pratiques outrées où des êtres exceptionnels vous ont précédés". Et comme on demandait au Prophète quels étaient ces êtres exceptionnels il répondit : " Ce sont des mystiques de l'invocation de Dieu. Le mysticisme est un état d'âme qui fait perdre à l'homme le contrôle de ses gestes et le met dans une extase extravagante". Mais cet état que nous révèle le hadith du çahih ne se conçoit pas et n'est admissible que pour l'invocation de Dieu et c'est ce que nous appelons du nom de -'Imara-
Je dois ajouter que les Soufis ne pratiquent la 'imara que lorsqu'ils y sont sollicités par la nécessité d'appeler la bénédiction de Dieu. Ils la pratiquent encore pour exalter en eux l'incantation de la poésie dont ils parviennent ainsi à s'assimiler la plus secrète substance.
Ils restituent alors à la poésie, par le charme de cette déclamation, toute son expression transcendante et sublime.
Sur qui n'a jamais ressenti ce souffle divin, il convient de pleurer. L'un de ces poètes (que Dieu soit satisfait d'eux) n'a-t-il pas dit?
Il peut pleurer sur lui; celui qui a gaspillé sa vie sans rien avoir gardé de son âme..."
Et je pleurais sur moi d'avoir gaspillé ma vie de n'avoir rien gardé de mon âme. Il est vrai que j'étais loin de me douter qu'après deux mois de résistance au sein des Alaouis, je m'élancerais à mon tour dans cette - 'Imara- si combattue.
Cette première danse je veux s'il plaît à Dieu vous en décrire son goût, son charme; les impressions ressenties; douceur, repos, quiétude, joie du secret qu'elle révèle.
Restons aujourd'hui sur les arguments irréfutables qui n'ébranleront pas les idées toutes faites, mais qui restent utiles pour ceux qui impartialement veulent connaître. Ces arguments je les ai retournés dans tous les sens, pour leur trouver le point faible, il en est un qui persiste en moi, c'est celui qui est rapporté dans le dernier hadith; "Puis chacun ayant repris sa place, etc..."
Puisque chacun doit reprendre sa place il est permis de penser que pendant que le Prophète et ses compagnons scandaient les vers en s'agitant en cadence, ils avaient perdus leur place.
Avaient-ils tournés? avaient-ils fait cercle autour du Prophète?...
Dans tous les cas cela ressemble terriblement à une - 'Imara - qui n'est pas désavouée par le Prophète, (sur Lui le Salut) puisqu'il ajoute : " Ce sont des pratiques outrées où des êtres exceptionnels vous ont précédés"...
O mon âme loue Allah! Loue-Le à la face du monde!
Le Guide spirituel - El Morchid n ° 2/septembre-1946
"Lorsque je m'endors, je pense que les croyants me regardent, lorsque je m'éveille, je pense que les croyants me regardent..."
Ainsi nous parla cet Être d'élite, qui, esclave de Dieu, se fait le serviteur de tous les hommes, fidèles ou infidèles; Juifs, ou Chrétiens, de la même façon qu'aux Musulmans.
"Je ne suis dans la Zaouïa que le gérant de la maison de Dieu, rien ne m'appartient, la porte est ouverte à tous. Si Dieu veut, elle prospère; si Dieu veut elle s'écroule. Je n'y peux rien. Que Sa volonté soit."
- Principal rédacteur en chef de la revue mensuelle « Les Amis de l'Islam » (publication officielle de la tarîqa de l’Association spirituelle d'étude islamique fondée en 1948 baptisée « les Amis de l'Islam ») de novembre 1952 jusqu'en juin 1961.
- Auteur de « Jésus, âme de Dieu » (Oran, Plaza, 1958), il donne dans cet ouvrage la vision du Cheikh Adda Bentounès sur Jésus et Marie et leur place chez les soufis.
Ses articles :
El 'Imara (La danse extatique) - El Morchid n ° 3/Octobre 1946
J'interrogeais le vénéré Cheikh Sidi Adda sur la "Imara», il me répondit: Tu m'as demandé, ô frère, si la "imara", qui est une sorte de danse liturgique pratiqué par les Soufis, tire son origine du Livre (Coran) ou de la Loi traditionnelle du Prophète.
A ce sujet, sache, ô mon frère, que dans le çahih (recueil de hadiths) de Moslim, il est rapporté qu’Aïcha, (que Dieu soit satisfait d'elle) fit la relation suivante: " Un groupe de guerriers originaires de l'Éthiopie était venu un jour de fête à la mosquée. Ces hommes psalmodiaient en exécutant des mouvements cadencés. Le Prophète (sur Lui la prière et la paix) m'appela. Je posai ma main sur son épaule et je suivis du regard leurs évolutions. Pendant ce temps, le Prophète leur disait: Continuez, Beni Arfada."
Les mouvements cadencés dont il est parlé dans ce hadith ne sont pas autre chose que ce que dans le langage courant on appelle la danse et en fait, les éthiopiens dansaient devant le Prophète (sur Lui la Prière et la Paix) qui loin de les désapprouver, les encourageaient par ces mots "Continuez Beni Arfada".
On sait que notre seigneur Djaffar Ben Abi Taleb étant un jour allé trouver le Prophète, celui-ci lui dit: "Tu me ressemble au physique et au moral" Djaffar, que ces mots avaient inondé de joie, se mit à danser devant le Prophète, qui ne lui fit aucun blâme.
Anas rapporte: "Nous étions chez le Prophète (sur Lui la Prière et la Paix) lorsqu'il fut visité en esprit par l'ange Gabriel qui Lui dit : " O Prophète de Dieu, les pauvres de ton peuple précèderont les riches en paradis de 500 ans (ce qui pour Dieu est une demi-journée)". Le Prophète manifestant sa joie, nous demanda :" Qui de vous peut nous dire des vers?"
Badri s'étant proposé, le Prophète l'invita à déclamer; ce que fit Badri en ces termes:
Le serpent d'amour a mordu mon cœur.
Il n'est pour le guérir ni médecin ni remède.
Seul l'objet de mon amour et de ma peine
Porte en lui sa magie et son déclame.
Et tandis que le poète récitait, le Prophète, avec ses compagnons scandaient les vers en s'agitant en cadence au point que son manteau glissa de son épaule. Puis chacun ayant repris sa place Moaouïa dit au Prophète : " que ce divertissement était beau!" Et le Prophète lui dit : " Tais- toi, tais-toi Moaouïa ! Celui qui resterait fermé à l'évocation d'un ami n'aurait pas l'âme généreuse".
Les assistants se partagèrent le manteau du Prophète après l'avoir coupé en 400 morceaux.
Si l'on considère ces mots " il scanda les vers avec des mouvements cadencés au point que son manteau (rida) glissa de son épaule", il faut bien admettre que les mouvements du Prophète étaient près de ressembler à ceux des danseurs liturgiques puisqu'ils provoquèrent la chute de son manteau.
Le Prophète (Sur Lui la Prière et la Paix) a dit aussi : " Ce sont là des pratiques outrées où des êtres exceptionnels vous ont précédés". Et comme on demandait au Prophète quels étaient ces êtres exceptionnels il répondit : " Ce sont des mystiques de l'invocation de Dieu. Le mysticisme est un état d'âme qui fait perdre à l'homme le contrôle de ses gestes et le met dans une extase extravagante". Mais cet état que nous révèle le hadith du çahih ne se conçoit pas et n'est admissible que pour l'invocation de Dieu et c'est ce que nous appelons du nom de -'Imara-
Je dois ajouter que les Soufis ne pratiquent la 'imara que lorsqu'ils y sont sollicités par la nécessité d'appeler la bénédiction de Dieu. Ils la pratiquent encore pour exalter en eux l'incantation de la poésie dont ils parviennent ainsi à s'assimiler la plus secrète substance.
Ils restituent alors à la poésie, par le charme de cette déclamation, toute son expression transcendante et sublime.
Sur qui n'a jamais ressenti ce souffle divin, il convient de pleurer. L'un de ces poètes (que Dieu soit satisfait d'eux) n'a-t-il pas dit?
Il peut pleurer sur lui; celui qui a gaspillé sa vie sans rien avoir gardé de son âme..."
Et je pleurais sur moi d'avoir gaspillé ma vie de n'avoir rien gardé de mon âme. Il est vrai que j'étais loin de me douter qu'après deux mois de résistance au sein des Alaouis, je m'élancerais à mon tour dans cette - 'Imara- si combattue.
Cette première danse je veux s'il plaît à Dieu vous en décrire son goût, son charme; les impressions ressenties; douceur, repos, quiétude, joie du secret qu'elle révèle.
Restons aujourd'hui sur les arguments irréfutables qui n'ébranleront pas les idées toutes faites, mais qui restent utiles pour ceux qui impartialement veulent connaître. Ces arguments je les ai retournés dans tous les sens, pour leur trouver le point faible, il en est un qui persiste en moi, c'est celui qui est rapporté dans le dernier hadith; "Puis chacun ayant repris sa place, etc..."
Puisque chacun doit reprendre sa place il est permis de penser que pendant que le Prophète et ses compagnons scandaient les vers en s'agitant en cadence, ils avaient perdus leur place.
Avaient-ils tournés? avaient-ils fait cercle autour du Prophète?...
Dans tous les cas cela ressemble terriblement à une - 'Imara - qui n'est pas désavouée par le Prophète, (sur Lui le Salut) puisqu'il ajoute : " Ce sont des pratiques outrées où des êtres exceptionnels vous ont précédés"...
O mon âme loue Allah! Loue-Le à la face du monde!
Le Guide spirituel - El Morchid n ° 2/septembre-1946
"Lorsque je m'endors, je pense que les croyants me regardent, lorsque je m'éveille, je pense que les croyants me regardent..."
Ainsi nous parla cet Être d'élite, qui, esclave de Dieu, se fait le serviteur de tous les hommes, fidèles ou infidèles; Juifs, ou Chrétiens, de la même façon qu'aux Musulmans.
"Je ne suis dans la Zaouïa que le gérant de la maison de Dieu, rien ne m'appartient, la porte est ouverte à tous. Si Dieu veut, elle prospère; si Dieu veut elle s'écroule. Je n'y peux rien. Que Sa volonté soit."
"Je n'aide pas ceux qui souffrent pour qu'ils deviennent des Alaouis; -si Dieu veut que je les aide à retrouver leur foi-, mais simplement dans le but de servir Dieu en soulageant la misère de mes frères."
"Mon cœur saigne de voir le peuple Musulman emporté par ses passions, de vivre dans l'ignorance de sa langue, de son passé, de son Créateur et de sa religion."
Ah! Qu’ils seraient beaux, si tous ceux qui se disent musulmans, pensaient en s'éveillant, pensaient en s'endormant, " que les croyants me regardent."
Mais Dieu, (qu'Il soit exalté) dans Sa sagesse a voulu que l'exemple ne soit donné que par l'homme vertueux qui, rayonnant de la Vérité Divine aide ceux que Dieu dirige pour être dirigés. N'est-ce pas une grâce d'Allah, que d'être inquiet de la souffrance d'autrui et de tendre la main à tous ceux qui, le cœur malade, cherchent le baume qui les soulagera.
N'est-ce pas une grâce d'Allah, que de se faire le serviteur de ceux qui mordent, qui insultent les leurs ?, au même titre, même plus encore que ceux qui croient.
Combien de pauvres hères n'as-tu pas soulagé! ô toi qui humblement, docteur de la foi, redonne confiance pour l'amour de Dieu, à celui qui désespère!
Que de cœurs pleins d'inquiétude n'as-tu pas pansé! que de misères morales n'as-tu pas enrichi de la foi Islamique!
Que d'amour n'as-tu pas propagé entre les hommes!
Que de larmes n'as-tu pas essuyé!
Que de goût à la vie n'as-tu pas redonné!
Qu'Allah soit loué, de nous avoir mis dans la voie du guide spirituel "EL-MORCHID" qui par son exemple prouve l'existence du Créateur dans cette belle et noble voie.
Ô toi! Qu’Allah inspire.
Ô toi Sidi ADDA!
Ta souffrance est une beauté.
Tes conseils sont la VIE.
Abreuve-nous de la Science Divine et fais-nous les esclaves de Dieu.
Lettre datée de 1942 adressé au Docteur Carret écrite par Abdallah Rédha Izard présenté dans l’opuscule « Mes souvenir » du Docteur Carret.
A Monsieur le Docteur CARRET
Docteur,
Lorsque Sidi Cheikh Adda Bentounès nous demanda de lire votre livre sur le Vénéré Maître Al Alaoui, nous sommes restés bouche bée devant la clarté et la franchise que ressortent de vos souvenirs.
Nous vous remercions bien sincèrement de nous avoir fait connaître celui dont l’âme dirige cette splendide confrérie toute faite de spiritualisme. Nous sommes satisfaits de voir décrire avec des sentiments vraiment français une partie de la vie du grand Mystique des temps modernes. Nous avons lu pas mal d’écrits sur le Cheikh Al Alaoui et aussi pas mal de critiques, mais aucun ne nous avait présenté avec autant d’impartialité cette sensibilité, cette quiétude, si particulières qui firent la force de notre vénéré Maître. Aujourd’hui nous comprenons mieux les raisons qui guident les Néophytes de l’Islam vers cette lumière dont Mostaganem est la source.
Que ce soit d’Amérique, d’Angleterre, du Canada ou de France, de Belgique, de Hollande, de Suisse ou du Maroc; de l’Algérie ou du Brésil, du Sénégal ou du Yémen, de l’Égypte ou de l’Inde; de Californie ou d’ailleurs; qu’ils soient blancs ou noirs, Savants ou Ouvriers, Ingénieurs ou Artistes, Juges ou Avocats, tous ceux qui viennent à l’Islam pour goûter la paix en leur cœur, ne sont satisfaits qu’après avoir connu la Zaouïa Alaouia ou vraiment existe cette Vérité qui nous a intrigué dès le premier contact avec le Vénéré Cheikh.
En tant que Foqaras européens nous vous en sommes infiniment reconnaissants, sûrs d’être aussi les interprètes de tous les Alaouis en vous disant du fond de notre cœur, Merci. Merci pour votre honnêteté. Merci pour vos sentiments de franchise. Merci pour les connaissances que vous nous apportez. Qu’Allah vous comble de ses bienfaits !
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