Certes, l’amour de la patrie est un noble sentiment chez l'homme, et celui qui en est dépourvu ne peut être qu'un rustre personnage qui manque de vertu. Néanmoins ; souvent ce sentiment de dévouement a bien délabré des personnes et leur fit oublier l’occasion de saisir leur chance auprès du Divin et de l'au-delà -qui est le séjour éternel-. Ils résolurent en eux-mêmes de considérer la patrie comme une idole (divinisée) et sacrifièrent pour elle toute chose, qu'elle soit sacrée ou de peu d’importance, et ainsi, la folie n’a point de limite.
Quelle ressemblance de ces hommes (ou femmes) au loup (ou à la louve) qu’on dit qu’il (elle) est venu(e) vers ses enfants en disant qu'il (elle) a vendu sa tête contre un boisseau de fèves. Ses enfants lui dirent: tu as peut-être été bien inspiré si tu avais prévu une autre tête que la tienne pour manger les fèves.
Messieurs ; vous dites que « l’amour de la patrie est un acte de foi », ce qui est vrai et sensé, mais le contraire reste insensé, car nous ne pouvons dire que « l'amour de la foi est un acte patriotique ». Le plus décisif est que le Prophète de l'Islam (§), s’est exilé de sa patrie -qui est le lieu de la révélation- afin de conserver sa foi ; cette foi qui fait exister la patrie, et cette dernière ne peut faire exister la foi, et l'histoire en est témoin.
Je suppose, et vous le savez sans doute, que le fait de choisir l'intégration dans une nation étrangère, est une chose qui altère votre honneur et fierté dans ce monde, quant à la demeure de l'au-delà ; elle est béante pour ceux qui craignent (réellement) Dieu.
Source: Journal Balâgh Jazâïrî, N°57, 02/10/1928
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Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi
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