Cheikh Alawi - Ils comparent les pieux aux ribauds !

«
L'aveugle et le voyant ne sont pas comparables, ni les ténèbres et la lumière, ni (la fraicheur de) l'ombre et la chaleur ardente. De même, ne sont pas comparables les vivants et les morts. Allah fait entendre (Sa parole) à qui Il veut, alors que toi [Mohammed], tu ne peux faire entendre ceux qui sont dans les tombeaux », (Fâtir : 19 à 22).

La lumière de l’Islam émet ses rayons dans les cœurs et leur procure une illumination comme les rayons du soleil qui illuminent l’intérieur de nos maisons, ceci est une chose apercevable par les vivants et discernée par la vue. L’existence de cette lumière est perceptible en raison de ses effets manifestes comme l'éthique et l'intégrité, et la totalité des attributaires (de ses rayons) s’aperçoivent que leur comportement s’est basé sur les bons principes et sur la seule loi du bonheur, et c’est à ceux-ci que s’adresse ce Hadith : « les croyants sont comme un seul corps », et tant qu’ils sont caractérisés par cet attribut, le monde entier profitera de leur lumière et de leur présence, et l’Histoire reste témoin de l’influence (positive) de ces derniers « Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en fourvoiement », (Maryam :59), à moins que Dieu ne les préserve par Sa bonté.

Cette génération (qui délaissa la prière et suivit ses passions) que le sort a statué pour notre nation islamique que tu en fasses partie de ses membres, est-il raisonnable de l’aligner au même rang ou de l’assimiler aux premières générations ? La réponse ne peut être que négative ! Si c'est le cas, pourquoi l'un de nos coreligionnaires déclare en toute impunité que : Ceci est le siècle des lumières ?

Quant à moi, je n'ai pas vu une lumière qui soit aussi proche des ténèbres que la lumière de cet époque ! À moins qu’il ne se réfère à la lumière de l'électricité et de ce fait il aurait abusé des règles de l’éloquence. Quant à la lumière qui éclaire les cœurs et que s’inspirent les âmes conscientes, c’est bien cette lumière opposée. Que le musulman fasse très attention, quel que soit sa condition par rapport à sa religion, de ne pas se précipiter dans ses expressions sur cette époque en la désignant par l'âge de la lumière, du progrès, de la civilisation, et bien d'autres désignations captivantes.

Bien que l’auteur de ces paroles aurait, je ne sais par quelle sagesse, considéré cette époque comme « l'âge de la lumière », son devoir était de ne pas manquer de rappeler que cette époque est aussi l’époque de l’indécence, des abjections et de la débauche, de l'athéisme et du scepticisme, l'époque où le croyant doute de lui-même, troublé dans sa foi telle une personne obsédée par le démon, parfois il abjure sa foi et d’autre fois il est docile. Tels sont les conséquences de cette époque (faussement) appelée l'ère de la lumière, certes Dieu a conservé Sa lumière et cette époque ne l’observe guère et sans qu’on puisse exprimer des regrets de notre part.

Par Dieu, je n’ai jamais vu une époque qui soit plus fatale à la religion ni un drame aussi tragique pour les croyants comme cette époque. Ses principes sont (malheureusement) bien établis, ses vices égaillés et ses enseignements bien dispensés. Que le musulman soit donc vigilant car chacun rendra compte de ce qu’il aura professé ou partagé.


Source : Ils comparent les pieux aux ribauds ! Journal Balagh Jazairi, n°2 du 30/12/1926
Pour lire le texte en arabe, cliquez sur ce lien.
Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi

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