Cheikh Alawi - L’islam et ses enseignements

L'islam est la religion plénière de Dieu en tout temps et dans toutes les contrées, bien que ses adversaires essayent de ternir son image et ses propres enfants essayent de le suffoquer, alors que sa quintessence est substantiellement culminante pour que des mains pécheresses puissent la manipuler et aussi longtemps que le Coran soit protégé par Dieu Tout-Puissant. Certes, les manipulations des comploteurs peuvent altérer la volonté de certains musulmans qui ne sont pas, hélas, éclairés par la lumière du savoir et la connaissance, et n’ont pas assez de culture religieuse pour qu’ils soient à l’abri des confusions manœuvrées et leurs procurent la ferme conviction que leur religion est valable pour chaque époque. En revanche, s’ils étaient bien instruits et au courant des enseignements islamiques et ce qu'il en est de son statut éminent et son prestige, ils seraient parmi ceux qui diffusent ses principes parmi les étrangers, ainsi les confusions tendancieuses et les balivernes malveillantes n’agiraient guère sur eux, parce qu’ils savent qu’il est la vérité manifeste et la lumière pure.

La vérité, bien qu’elle soit toute manifeste, n’est jamais négligée par ses partisans. Ce qui a empêché les enseignements de l'islam d’être diffusés parmi les étrangers, d’un coté, c’est l'inaction de ses enfants à faire leur devoir assigné qui est de communiquer l’ultime message de Dieu, et en particulier ceux qui maîtrisent les langues étrangères et argumentent avec sagesse. D’un autre coté, si l'islam est apparu aujourd’hui avec ses vrais enseignements par une méthode appropriée, il aurait trouvé des adhérents parmi les populations de l'Europe plus que ce que trouve le christianisme en Afrique du Nord et d'autres religions ailleurs. Seulement, les partisans des enseignements islamiques en ces temps-ci sont issus de l’élite intellectuelle, et nous avons, en effet, démontré cela dans notre précédant numéro (Balâgh Jazâïrî : l’Islam. N°2, 30/12/1926) à propos de ce qu'ils ont écrit au sujet de l'islam et ses enseignements, convaincus par sa véracité, bien qu’ils ne soient pas approuvés par leurs concitoyens.

S’il existait dans la nation islamique un groupe qui appelle à l’Islam d’une façon méthodique et adéquate, l'Islam aurait trouvé avec aisance sa place parmi les peuples subséquents grâce à sa clarté autant de ce qu’il était parmi les peuples précédents. La volonté des peuples contemporains à connaitre la vérité est un fait majeur pour l’émancipation de l’Islam puisqu'il est une doctrine claire. Sinon, au moins, il en est parmi nous qui espèrent que le monde musulman puisse bénéficier de la confiance des étrangers dans les enseignements de l’Islam, mais hélas, ces étrangers, ont une vision de l’Islam comme une ombre vague, car ils méconnaissent ses profonds enseignements au point qu’ils ont en fait le contraire de ce qu'il est, et ont été aidés à cela, ou disons plutôt conduits à cela par les protagonistes de la confusion qui s'efforcent à semer le désordre sur la terre ou qui veulent le rendre tortueux, et un mur entre le monde islamique et le monde chrétien est dressé, de sorte que chacun des deux fantasme sur ce que lui permette son imagination des horreurs de l’autre.

Ceci dit, qu’il n’est pas improbable que je dit qu’il est impératif maintenant aux musulmans en général, et aux spécialistes en la question en particuliers de dispenser les enseignements et les principes de l’Islam parmi les étrangers d’une façon significative de sorte que les vieux et les jeunes, les riches et pauvres en entendent parler, parce que l'Islam est une religion de gré-a-gré et d’indulgence, de bienfaisance et de générosité, il permet à ses fidèles de vivre avec les autres côte à côte, et conserve les droits des autres de la même façon qu’il conserve les droits de ses fidèles, et à ce moment là, le musulman peut construire un bel avenir. Mais tant que l’étranger perçoit aussi longtemps l'Islam comme une ombre noire et d’imaginer en lui tout ce qui est contraire à sa conception, alors la cohabitation n’est pas, semble-il, à l’ordre du jour, et Dieu sait mieux.



Source: Journal Balâgh Jazâïrî, N°5, 21/01/1927
Pour lire le texte en arabe, cliquez sur ce lien.
Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi. Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi

Commentaires