Émile Dermenghem

Émile Dermenghem (1892 - 1971) Islamologue de renom, a été archiviste-paléographe et conservateur en chef des archives de la Délégation générale en Algérie. de 1942 à 1962.  Il a publié de nombreux ouvrages dont : Les Plus Beaux Textes arabes (La Colombe éd., 1951 et Éditions d’Aujourd’hui, 1980) ; Le Culte des saints dans l’Islam maghrébin (Gallimard, 1954, 1982) ; Mahomet et la tradition islamique (Seuil, 1955, 2003).

Né à Paris le 03 janvier 1892, Émile Dermenghem passait sa licence es lettres puis se tournait vers l'École des chartes, d'où il sortait en 1913, ayant soutenu sa thèse sur Claude d'Annebault, maréchal et amiral de France. 

Libéré de toute obligation militaire, il était alors affecté au ministère des Affaires étrangères comme attaché au service de presse. Cette nomination allait décider de la première partie de sa carrière.

Abandonnant l'idée d'entrer dans les Bibliothèques comme il semble que ce fut son intention première, il se consacra désormais au journalisme et à la littérature. Son premier grand ouvrage publié à la « Connaissance », Joseph de Maistre mystique, était édité en 1923.

Les années suivantes voyaient paraître : La franc-maçonnerie, Mémoire au duc de Brunswick, publié avec introduction chez Rieder en 1925; Les quatre demeures (Paris, La Connaissance, 1925). Mais ses activités journalistiques allaient intervenir dans ce domaine en infléchissant sa curiosité vers l'Islam. 

En effet, ses obligations professionnelles l'avaient amené à faire un séjour au Maroc, secoué par la guerre du Riff. Il se lia à de jeunes bourgeois de Fès et fut initié par eux, non seulement à l'Islam, mais surtout à cette vieille culture urbaine subtile et raffinée, tout empreinte de religiosité et de symbolisme. 

En 1926, paraissent chez Rieder, en collaboration avec Mohammed El Fassi, les Contes fassis, suivis en 1928 des Nouveaux contes fassis. En 1929, il s'attaquait à un sujet tabou, le prophète Mohammed(s), et publiait chez Pion la Vie de Mohammed(s)

Ces travaux avaient été remarqués par l'Académie française qui lui avait attribué en 1924 le prix Bordin et en 1928 le prix Thérouanne.

Il posa sa candidature pour le poste d'archiviste-bibliothécaire du Gouvernement général de l'Algérie et fut muté le 16 mars 1942. L'année de son arrivée, il publiait la Vie des saints musulmans (Baconnier, 1942); en 1945, il donnait les Contes Kabyles (Chariot) et une importance étude : Le mythe de Psyché dans le folklore nord-africain, paru dans la Revue africaine. 

Pendant près de vingt ans, jusqu'à sa mise à la retraite, survenue le 3 janvier 1962, Émile Dermenghem se consacra consciencieusement à ses fonctions officiels, il décède à Samois-sur-Seine le 15 mars 1971

Source : http://www.persee.fr

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