Lettre datée de 1911 du Cheikh Ahmed al-Alawî ®, adressée à son disciple accompli, le distingué, l'astre des gnostiques, le Cheikh Mohammed al-Madanî ®.
Louange à Dieu Seul...
À l’attention de sidi Mohammed al-Madanî, astre de bonheurs et axe de contemplation ; À celle des invocateurs qui vous fréquentent. Qu’Allah fasse vivre votre cœur ! Qu’Il fasse vivre, grâce à vous, les cœurs ! Que Sa miséricorde se répande sur vous, tant que les frères se lient en Allah ! J’ai reçu vos nombreuses missives m’informant de votre situation. Je vous en remercie, car de nature, j’ai hâte d’avoir vos nouvelles. Qu’Allah vous en récompense. Je prends acte de votre situation et implore Allah de vous protéger, ainsi que tous ceux qui s’attachent à vous. Qu’Allah vous bénisse ! Je vous conseille ce que m’a été conseillé lorsque j’étais dispersé aux débuts de mon rattachement. Ainsi, ne vous vous souciez pas outre mesure de ce bas-monde. Sachez que trop s’en soucier entache le cœur d’une tache qu’on ne pourra, généralement, enlever. Cela perturbe les deux vies : celle du cœur (vie religieuse) et celle du corps. L’avidité n’habite qu’un cœur malsain. Prenez-vous en garde, qu’Allah vous protège. Allah n’a-t-Il pas dit à Son Messager, sur lui bénédictions et salut : « Ordonne la prière à ta famille, et persévère toi-même dans la prière. Nous ne te réclamons aucun bien ; C’est nous qui te donnons le nécessaire. La fin heureuse sera à ceux qui craignent Allah ». Vos Ancêtres en sont un bel exemple. Celui qui ne suit pas leurs traces sera malheureux. De même, je vous conseille de ne pas écouter les contestations infondées, et de ne point meubler votre temps par ces paroles. Contrôlez plutôt ce que vous dites-vous et ce qui en résulte. « L’homme ne profère aucune parole sans avoir auprès de lui un ange prêt à l’inscrire ». Vous êtes ainsi responsable de vos paroles ; et non de celles des autres. « Dis : « C’est Allah ! » et laisse-les ensuite s’amuser à discuter ». En revanche, si vous estimez que vos réponses sont bénéfiques, fournissez-les. Transmettez enfin mes salutations à votre famille, ainsi qu’à tous les membres de la famille d’Amour. Je leur conseille de préserver le Pacte, la pérennité de l’Amour, d’éviter les vices, d’acquérir les vertus et d’accomplir la prière à temps. Allah dit : « La prière est prescrite aux croyants à des moments déterminés ». Si vous trouvez parmi eux des gens prédisposés à saisir davantage, donnez-leur ce qu’Allah vous a accordé : les arcanes de l’Unicité une fois leurs cœurs auront été polis par le Nom Suprême. Le Sens ne s’imprime que dans un cœur où le Nom est lui-même Nommé. Tes frères (à Mostaganem) vous transmettent les salutations. Celui qui vous aime
Ahmed al-Alawî.
Note : l’image de la lettre est une reproduction, elle n'est nullement l'originale, en revanche, le texte est intact, (Ref :Correspondances soufies. Première lettre : vers 1911)
Louange à Dieu Seul...
À l’attention de sidi Mohammed al-Madanî, astre de bonheurs et axe de contemplation ; À celle des invocateurs qui vous fréquentent. Qu’Allah fasse vivre votre cœur ! Qu’Il fasse vivre, grâce à vous, les cœurs ! Que Sa miséricorde se répande sur vous, tant que les frères se lient en Allah ! J’ai reçu vos nombreuses missives m’informant de votre situation. Je vous en remercie, car de nature, j’ai hâte d’avoir vos nouvelles. Qu’Allah vous en récompense. Je prends acte de votre situation et implore Allah de vous protéger, ainsi que tous ceux qui s’attachent à vous. Qu’Allah vous bénisse ! Je vous conseille ce que m’a été conseillé lorsque j’étais dispersé aux débuts de mon rattachement. Ainsi, ne vous vous souciez pas outre mesure de ce bas-monde. Sachez que trop s’en soucier entache le cœur d’une tache qu’on ne pourra, généralement, enlever. Cela perturbe les deux vies : celle du cœur (vie religieuse) et celle du corps. L’avidité n’habite qu’un cœur malsain. Prenez-vous en garde, qu’Allah vous protège. Allah n’a-t-Il pas dit à Son Messager, sur lui bénédictions et salut : « Ordonne la prière à ta famille, et persévère toi-même dans la prière. Nous ne te réclamons aucun bien ; C’est nous qui te donnons le nécessaire. La fin heureuse sera à ceux qui craignent Allah ». Vos Ancêtres en sont un bel exemple. Celui qui ne suit pas leurs traces sera malheureux. De même, je vous conseille de ne pas écouter les contestations infondées, et de ne point meubler votre temps par ces paroles. Contrôlez plutôt ce que vous dites-vous et ce qui en résulte. « L’homme ne profère aucune parole sans avoir auprès de lui un ange prêt à l’inscrire ». Vous êtes ainsi responsable de vos paroles ; et non de celles des autres. « Dis : « C’est Allah ! » et laisse-les ensuite s’amuser à discuter ». En revanche, si vous estimez que vos réponses sont bénéfiques, fournissez-les. Transmettez enfin mes salutations à votre famille, ainsi qu’à tous les membres de la famille d’Amour. Je leur conseille de préserver le Pacte, la pérennité de l’Amour, d’éviter les vices, d’acquérir les vertus et d’accomplir la prière à temps. Allah dit : « La prière est prescrite aux croyants à des moments déterminés ». Si vous trouvez parmi eux des gens prédisposés à saisir davantage, donnez-leur ce qu’Allah vous a accordé : les arcanes de l’Unicité une fois leurs cœurs auront été polis par le Nom Suprême. Le Sens ne s’imprime que dans un cœur où le Nom est lui-même Nommé. Tes frères (à Mostaganem) vous transmettent les salutations. Celui qui vous aime
Ahmed al-Alawî.
Note : l’image de la lettre est une reproduction, elle n'est nullement l'originale, en revanche, le texte est intact, (Ref :Correspondances soufies. Première lettre : vers 1911)
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