Mohammed Faytouri Hammouda

Cheikh Mohammed Hammouda al-Fayturi est descendant du célèbre Abdel-Salam al-Asmar fils de Salim fils de Suleyman fils d'Amran fils d'Ahmed fils de Khalifa dit "Faytour" fils de Abdullah dit "Nabil" enterré à la Mecque fils d’Abdul-Aziz fils de Abdul-Qadir fils Abdul-Rahim fils de Abdullah fils d'Idris II fils d'Idris I fils d'Abdullah dit "le parfait" fils de Hassan II fils de Hassan I fils de l'Imam Ali Ibn Abi Talib "qu'Allah honore sa face" et la très sainte Fatima Zahra, fille du prophète Mohammed "que la prière et le salut d'Allah soient sur lui".

Le Cheikh al-Fayturi est né à Misurata dans le village de Yedder en Lybie, depuis son jeune âge il adopta la pauvreté volontaire et consacra tout son temps à la quête de Dieu.

Quand il a atteint l'âge de vingt ans, il rejoint l'ordre spirituel du Cheikh al-Chanqiti qui était un pieux personnage originaire de Mauritanie, la méthode de sa voie se basait sur les tournées spirituelles et le détachement total. Le Cheikh al-Fayturi les rejoint dans leurs tournées, à savoir que la tarîqa al-Chanqitiyya est une voie au sens Majestueux c'est à dire qu'elle abonde de recommandations en efforts spirituels par le Cheikh à ses disciples dans les deux cas, extérieur et intérieur.

Le Cheikh al-Fayturi indique qu'il a "supporté l'insupportable avec le Cheikh al-Chanqiti, car sa voie est une voie de pur détachement au sens le plus large". N'empêche qu'il resta dans cet ordre presque vingt ans et a obtenu pendant ces années tout ce que possédait son maître al-Chanqiti d'enseignements "qu'Allah soit satisfait de lui".

Le Cheikh al-Fayturi qu'Allah soit satisfait de lui" disait: « Malgré tout ce que j'ai pu obtenir, je n'avais pas encore réalisé mon désir, et ma soif n'avait pas été désaltérée et je demandais encore plus. Pendant notre tournée spirituelle en Syrie en 1930, j'ai entendu les disciples de Damas parler d'un maître algérien qui était en visite chez eux et qui se prénommait Ahmed Benalioua et qui se trouvait dans la résidence du Cheikh Mohammed al-Hashimi al-Tilimsani, qui ce dernier, était parmi les plus grands savants de Syrie à cette époque "qu'Allah soit satisfait d'eux", j'ai décidé alors d'aller rencontrer le Cheikh Benalioua, et effectivement je suis allé à son lieu de résidence chez le Cheikh al-Hashimi et j'ai trouvé beaucoup de maîtres et disciples qui demandaient l'autorisation de le rencontrer, j'ai demandé à mon tour l'autorisation, je suis rentré et je l'ai salué en lui embrassant la main, j'ai cependant remarqué, pendant que je le saluais, qu'il avait pris ma main et l'a embrassé à plusieurs reprises contrairement au reste des visiteurs et a ensuite fixé son regard dans mes yeux puis il souri.

Après cette rencontre, je n'étais pas tranquille et j'étais préoccupé et je n'ai pu fermer les yeux pendant toute la nuit, j'ai alors décidé de le revoir le jour suivant seul et lui parler, et le jour suivant je suis allé à sa rencontre et je lui ai dit : « Maitre, je suis fatigué, si vous avez une méthode qui n'exige pas d'effort, montrez-la moi. »

Le Cheikh Benalioua me regarda et sourit, puis me dit : «Mon fils, notre voie a tout ce tu désires si Dieu Le veut.»

Le Cheikh al-Fayturi prit immédiatement le pacte du Cheikh Benalioua et ce dernier dit au Cheikh al-Hashemi "qu'Allah soit satisfait d'eux" : «Sidi al-Hashemi, ce disciple est mien à jamais, (en tapant sa main contre sa poitrine), et je ne suis venu à ces contrées que pour les disciples comme lui qui sont en quête de leur esprit.»

Puis après que le Cheikh al-Alawi ait inculqué les litanies de sa voie au Cheikh al-Fayturi, il le fit entrer en retraite spirituelle et lui dit: «mon fils, tu es déjà consommé par le désir, tu ne resteras pas longtemps dans ta retraite.», il resta trois jours et trois nuits et réalisa ainsi la connaissance du divin.

Ensuite le Cheikh al-Alawi l'autorisa en lui disant : «mon fils, retourne auprès des tiens, et parle au niveau de la station que tu atteints à ta famille.»

Il dira plus tard dans sa Faytouriyya:

Al-Alawi, le secours de son époque
par lui, ma jonction s’est réalisée
Il est la gloire des secrets. Il est le verre et le vin
Il est celui qui abreuva le vin de la perfection
À celui qui est instruit
Al-Faytouri a perdu la tête avec son amour
Boit embrigadé avec son vin.


Après qu'il soit revenu à sa ville natal Misurata et passa quelques temps sur ses terres et donna le pacte d'allégeance à un groupe de disciples, il se déplaça par la suite à la ville de Benghazi et la prends comme résidence principale et bâtit sa zawiya Alawiya et appela à Dieu et inculqua le Nom Divin à ceux qui le désiraient et éduqua beaucoup d'hommes et eurent la réalisation spirituelle et devinrent des gnostiques et la voie s'est émergée par la grande faveur de Dieu et la fervente volonté de ses fils fidèles et sincères.

Le Cheikh Muhammad al-Fayturi Hamudah mourut en 1978, "qu'Allah ait grande pitié pour son âme".

Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi


Rappel du Cheikh Mohammed Faytûri Hammouda

Il est essentiel de tomber amoureux d'Allah. Le Cheminant, une fois qu'il commence à percevoir la forme de Mohammed (Maqam Mohammed) ou l’État de la Bénédiction, il lui est prescrit qu'il doit continuer et revenir au Rûh (à l'esprit) jusqu'à ce qu'il ait la certitude, et descendra davantage dans l'esprit (Rûh) et sera capturé par lui (par elle). Alors ce sera son retour aux cieux. L'esprit est léger, et Allah est la lumière des cieux et de la terre. L'esprit est d'Allah. Allah dit au prophète, prière et salutation sur lui, " le ruh (l'esprit) est d'Allah." C'est une commande, et il est d'Allah parce que la commande est le Rûh (l'esprit).

Mes frères dans le tariqa! Il y a une grande chose - les gens d'avant, avaient l'habitude d'être plus vifs et enthousiastes qu'aujourd'hui. Jadis, quand j'étais dans Misurata il y avait pas moins de cinquante ou soixante personnes, hommes et femmes, dans la khalwa, mais pas un seul d'entre vous n'a entreprit une telle démarche ou même se rappelle le Nom d'Allah ! Se rappeler du Nom d'Allah chasse du cœur les passions et les désirs de cette dunya (ce bas-monde), ainsi quand le cœur contient le mot d'Allah et bat seulement pour et par le mot d'Allah, il ne s'égarera jamais. Il verra Allah directement parce que là où vous vous tournez, il y a la face d'Allah.

Pourquoi les gens se sont-ils endormis ? Essayez de faire de votre mieux. Il n'y a aucune distance entre vous et Allah. Allah est plus près de vous que votre propre âme. Si vous manquez a faire partie d'un repas, vous vous sentirez affamé après, parce que vous n'avez pas accepté l'invitation. C'est une tariqa qui mène à Allah et à sa connaissance. Ce n'est pas un genre de participation. Vous direz, "nous venons seulement pour pratiquer le dhikr et c'est assez," juste l'énonciation , "Allah Allah," et c'est tout, et tout le monde part. Nous voulons que tout le monde soit une zawiyya, de sorte que tout le monde puisse faire le rappel, le dhikr, le wird, toujours dans la compagnie d'Allah et après Allah fait dans son Royaume ce qu'il veut (wa min ba'd al amr lillah).

Cette dunya n'a rien à faire avec nous. Nous travaillons seulement avec nos mains, nous ne travaillons pas avec nos langues. Le travail de la langue doit faire le dhikr en toute heure. La langue devrait toujours se rappeler le mot 'Allah '. Celui qui est libre devient inestimable.

Dans la première étape de la tariqa, beaucoup de personnes ne se rendent pas compte de leurs nafs (Ego). Nous-mêmes, nous ne sommes pas rendu compte au début. Nous avons réalisé tout récemment l'adab du nafs (la politesse de l'Ego). Quoi qu'il en soit, si vous travaillez dur vous obtenez l'accomplissement à l'extrémité, elle est de bonne gestion.

Mais comment échappez-vous à la dunya et à ses séductions ? La dunya est très tentante. N'entrez pas dans la dunya, ne soyez pas attaché à elle et ne prenez pas d'elle des choses qui vont directement au cœur. Laissez la dunya vous servir. Pourquoi vous obstrue-t-elle ? Elle n'a aucune valeur pour Allah, même pas la valeur de l'aile d'une mouche. Comment peut-elle vous faire arrêter de vous rappeler d'Allah ? C'est en vous obstruant. La nafs, shaytan, hawa.

Quand les veines du cœur seront brûlées par la lumière du Dhikr, seule le Nom d'Allah demeurera, car le fer de fonte ne fondra pas à moins qu'il soit mit d'abord dans le feu jusqu'à ce que rien ne soit laissé. Il n'en restera aucune trace du commencement, excepté Allah. Mais le cœur de l'homme est plein d'illusions. Quand une personne meurt, elle ne laisse aucune trace - seulement ce qui s'est produit du décret d'Allah. Pensez ainsi à vous-mêmes.

Traduit de l'Anglais par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi

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