Mohammed Chérif ben Hasan

Mohammed Chérif ben Hasan (Oulahcen) J'âfrî Zwâwî, qui comme son nom l’indique, est originaire de Kabylie, et plus précisément de Dj'âfra.


Avant de rencontrer le Cheikh Al-Alawî, c’était un illettré qui ne connaissait à peu près rien de la religion à part les rites de base et quelques sourates apprises dans l’enfance. Il resta comme mujarrid de longues années servant le jour de l’eau aux fuqarâ’ et se consacrant au dhikr du nom suprême la nuit, jusqu’au jour où le miroir de son intérieur devint parfaitement poli. C’était un faqîr au comportement excellent mais il était impensable que quelqu’un comme lui puisse exercer une action de guidance spirituelle (irshâd). Après quelques années à la zaouïa, il dit un jour au Cheikh al-Alawî qu’il avait vu en rêve une sorte de coffre. Lorsqu’il l’ouvrit, un homme en sortit et il apparut que c’était le Prophète. Celui-ci lui dit : « Tu m’as démasqué. Que Dieu te démasque par la lumière que nul ne peut éteindre ! » Il raconta sa vision au Cheikh al-Alawî auquel elle fit de l’effet et qui lui dit alors : « Retourne dans ton pays et guide les gens vers ce que tu sais être la bonne voie et la science que Dieu t’a donnée. Quant à moi, je vois que tu seras assisté, aidé dans ta mission d’appel à Dieu. » Il quitta alors la zaouïa, et à chaque fois qu’il passait dans une région de la Kabylie et appelait les gens à se rattacher à la confrérie et revenir à Dieu, ceux-ci répondaient à son appel, hommes ou femmes. Il est l’unique « cause seconde » du développement de la confrérie en Kabylie et des savants éminents ont suivi sa direction spirituelle. J’ai vu que ces derniers jusqu’à aujourd’hui reconnaissent parfaitement ses vertus, et c’est le cas de l’auteur de la présente attestation.



Références :

1. Traduction de la page 123 de (Témoignages et avis juridiques au sujet du Cheikh al-'Alawî)
2. Les contours de la sainteté dans la figure de l’algérien Ahmad Al-Alawî, traduction de l'auteur.

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