Qouider Badr de Relizane était d’une très grande spiritualité et parmi les proches du Cheikh al-Alawi.
Il dit un jour au Cheikh al-Alawi :
- Sidi, pendant que j’étais sur le
bateau, pour le hadj, il commença à tanguer dans tous les sens à cause
de l’extrême agitation de la mer jusqu’à rendre tout le monde malade.
Alors je suis sorti sur le bateau et je me suis adressé à la mer par ces
mots.
Le Cheikh al-Alawi lui souri en couvrant
sa bouche de sa main (al hadj Qouider le faisait souvent sourire par
ses paraboles) et lui dit :
- Dis-nous sidi, qu’est ce que tu as dis à la mer ?
- Je lui ai dis : si tu ne retrouve pas
ton calme je ferai une prière à mon Seigneur contre toi, laquelle,
personne n’en a jamais fait avant et personne n’en fera jamais!
- C’est quoi cette prière ? Lui rétorqua le Cheikh al-Alawi, le sourire toujours sur lèvres
- Je lui ai dis : si tu te calme pas je
demanderais à Allah pour que tu ne sois plus la route des pèlerins à tel
point que tu ne pourras voir naviguer sur tes vagues, plus jamais,
aucun hadj jusqu’à la fin des temps!
- Et quelle était la réponse à cette requête?
- Elle n’avait plus le choix, sidi, elle s ’est calmée et nous avons pu continuer notre voyage dans de bonnes conditions.
Le Cheikh al-Alawi lui murmura :
- C’est parce qu’elle a vu que tu étais un faqir (un pauvre en Dieu), elle a eu pitié de ton état.
Le Cheikh al-Alawi faisait allusion à la Présence sanctifiée (al hadra al-illahiya) symbolisée par la mer.
Récit de Mohammed Sayeh (disciple du Cheikh al-Alawi), rapporté par son fils Ali.
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