Récits - Cheikh Alawi et le disciple satisfait

Un jour, le Cheikh Alawi entend l’un de ses disciples prier ainsi : 

- "Louange à Toi, ô Allah, de ne m’avoir donné ni richesse, ni noblesse, ni savoir ostentatoire".

Intrigué, le Cheikh l’interroge :
- "Pourquoi remercies-tu pour ce qui semble être un manque ?"

Le disciple répond avec ferveur :
- "Car si j’avais été riche, je ne t’aurais jamais rencontré ; Si j’étais noble, je n’aurais pas pu m’incliner devant Dieu ; Et si j’avais été savant, je n’aurais jamais goûté la science du cœur. Je Te loue pour m’avoir conduit à la voie par la simplicité".

La véritable richesse est intérieure. Les dons apparents du monde -richesse, statut, érudition- peuvent parfois voiler la lumière du cœur. Dieu, dans Sa sagesse, prive certains pour mieux les rapprocher de Lui. Le dépouillement devient alors une grâce cachée, une voie d’accès à l’intimité divine. Ce que tu crois être un manque est souvent un trésor, Car Dieu cache Ses clés dans les plis du décor. Ni l’or, ni le nom, ni les titres savants Ne valent un cœur nu, qui s’ouvre en priant. Le vrai savoir s’apprend en silence et en pleurs, Là où l’âme s’incline, loin des honneurs.



Inspiré d'Al Morchid Nov 1949 n°31 p17.

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