Séance 16 du livre "le support des implorateurs" (wassilat al-mutawassilîn)

Séance 16 du livre "le support des implorateurs" (wassilat al-mutawassilîn)
Au Nom d’Allah le Clément le Miséricordieux
Qu’Allah alloue Sa proximité couplée par Sa paix à notre suzerain et seigneur Mohammed ainsi qu’à sa postérité et ses compagnons.
Qu’Allah t’alloue plus Sa proximité. Ô bien distingué de toute l’humanité. Ô sujet de toute grâce, par lequel Allah nous a gratifiés de Sa générosité.


Ô toi qui aspire à visiter (le prophète),
Mais tu semble découragé par l’éloignement
Ne sois point effrayé par la longue distance
Car la liesse est dans le rapprochement.

Les habitants (magnanimes) de la vallée
« No’mân al-Arâk », s’éteignirent
Si tu meurs après eux, dans ces lieux
Tu le seras certes en martyr.

Toi désirant le « Hijâz »,
Et t’es orienté vers le Levant,
Saches que mon désir
Pour tels lieux est si brûlant.

Par quelle grâce, puis-je espérer
visiter sa noble sépulture,
Abritant en son sein l’unicité du divin
La lumière et la droiture.

Voir son sanctuaire
Témoin de son éminence
Entouré de vénération
Et de magnificence.

Le pleine-lune de la fonction prophétique
Reste un aspect assidu,
Tandis que la lune tantôt augmente
Tantôt en lumière diminue.

Au jour du jugement, on sera
Rassemblés sous sa bannière,
En compagnie des prophètes
Sous son ombre, on sera couverts.

Sa lumière miroite ce bas-monde
Cette « Dounia »,
Et ce sera ainsi
Pour le grand jour de l’au-delà.

Les Levants et les Couchants
Rayonnent par sa lumière,
Et tout l’univers, par son caractère
En générosité en est recouvert.

Mes louanges à son être m’ont admis
Dans le sanctuaire de l’agrément,
Mes ennemis me sont soumis
J’ai le dessus sur mes opposants.

Qu’Allah lui alloue plus Sa proximité
Tant que la pudeur se propage,
Sans fin, et aussi longtemps
Que se déploient dans les vergers les branchages.

Chapitre

Récits de ceux qui implorèrent le secours du seigneur des hommes, et implorèrent le Dieu qui ne connait point de répit, par son caractère sacré, et le virent en sommeil ou en éveil. Qu’Allah lui alloue Sa proximité couplée par Sa paix, qu’Il l’honore, le comble de Sa générosité, le magnifie en continuité et en abondance.

Parmi ces récits ; ce qui a été rapporté par Cheikh Abou Abdallah Mohammed Ben Nou’mân, il dit : nous avions pris la caravane des pèlerins en l’an 637 (de l’hégire) depuis la citadelle de « SADR ». Les voyageurs étaient des personnes bienveillantes, accompagnés d’un guide. Pendant le chemin, le guide fit une halte pour chercher de l’eau, j’en profitai et descendis de ma monture afin de satisfaire un besoin et me reposer. Je dormis si bien que lorsque je me réveillai, le soir était déjà là et me retrouvais seul dans un endroit désert, ce qui m’effraya énormément. Je pris l’initiative de marcher sans savoir ou diriger mes pas jusqu’à la tombée de la nuit où l’obscurité effaça toute visibilité et la solitude m’inquiéta. Dans mon angoisse, j’accélérai dans mes pas jusqu’à épuisement total et sous une soif torride et inquiétante. Pensant que j’allais périr, je perdis tout espoir de survie. Dans cette nuit ténébreuse, je poussai un cri de détresse : « ô seigneur, ô envoyé de Dieu, j’implore ton secours ! ». J’élevai haut ma voix en répétant mes implorations au prophète (§) jusqu’à ce que j’entendis soudain une voix me dire : « tu es secouru ! ». Je regardai devant moi et je vis une silhouette d’un homme habillé en blanc, mais je n’arrivais pas à distinguer son visage, puis il me prit par la main. Au moment où ma main toucha la sienne, toutes fatigue et soif disparurent et je ressentis en sa présence à mes cotés une grande sérénité. Nous marchâmes main dans la main pendant un temps jusqu’à ce que j’entendis les pèlerins et le guide qui leur parlait à vive voix, tous rassemblés autour d’un feu. En voyant à leur proximité mon dromadaire debout, je poussai un cri de joie. A cet instant, l’individu ôta sa main de la mienne et me dis : « te voilà devant ton dromadaire », il me leva et me posa sur ma monture et s’éloigna. Je l’interpellai en disant : « par Dieu seigneur, qui es-tu ? », il me répondit : « on ne déçoit pas celui qui nous implore et demande notre secours ! », j’ai alors su que c’était le prophète (§) en personne, je lui ai dis aussitôt : « louange à Dieu de nous avoir secouru par ton entremise ô prophète de Dieu (§) », il me dit : « nous ne repoussons pas celui qui demande notre secours et nous implore par notre nom ». Puis au moment où il s’en alla, il irradia de lumières dans la nuit obscure. Depuis, je regrettai ne pas avoir embrassé sa noble main (§).

Ahmed Slawi raconte à son tour ce récit : lorsque j’étais en pèlerinage dans les lieux saints, j’ai visité le prophète (§). Au moment où j’allais le quitter, je me suis orienté vers sa noble face (§) et lui ai dis : « ô bien-aimé, seigneur des deux mondes. Je compte prendre la route à travers le désert, si un malheur m’arrive sur le chemin, j’implorerai ton secours et prierai Dieu en Lui demandant ton intercession (§), qu’Allah t’alloue Sa proximité couplée par Sa paix. Ne m’abandonne pas et ne m’oublie pas ». Puis j’ai fais de même avec Abu Baker et Omar, qu’Allah les agrées. Soudain une voix m’interpella et me dit : « écoute ! L’intercession du prophète (§) et ses deux compagnons n’a pas d’égale ! », J’ai confirmé en lui répondant : « certes ! ». Je pris alors le chemin du retour, et après sept jours de marche et pendant que j’avançais, je suis tombé dans un puits d’eau où j’ai passé la majorité de la journée. La mort planait dans mon esprit et croyais mon heure arriver. Puis je me rappelais du pacte que j’avais formulé devant le sépulcre de l’Élu (§) et ce que la voix m’avait attesté. C’est alors que je dis : « ô mon bien-aimé, ô Mohammed, j’implore ton secours ! ». Je répétais mes implorations et priais Dieu avec insistance si bien que j’entendis un bruit à la surface du puits et vis une main tendue que je ne tardais pas à m’accrocher à elle où je pu sortir. A ma grande surprise, je découvris que c’était un énorme lion qui me secourut et s’écarta loin de moi puis disparaissait. Je fus très étonné de constater comment j’étais sauvé de la menace de la mort par une autre, et tout ceci grâce à l’Élu (§). Qu’Allah lui alloue Sa proximité couplée par Sa paix, ainsi qu’à sa postérité et ses compagnons en nombre de ce que la nuit a couvert dans son obscurité et de ce que le jour a éclairé. Et qu’Allah lui alloue Sa proximité couplée par Sa paix en lot, ainsi qu’à sa postérité, ses compagnons et ses épouses.

Ô seigneur des envoyés
Ô celui, lors des difficultés,
On implore son secours
En public et en privé.

Je te supplie pendant que
L’épuisement des espoirs est imminent,
Tu es, certes, le plus généreux des donateurs
Sans aucune prétention.

Qu’Allah t’alloue Sa proximité
Couplée par Sa paix en lot,
Tant que se lève le soleil du jour
Et tant que chantent sur les branches les moineaux.


Mes frères, priez au profit de ce prophète généreux, par amour et obéissance, et parfumez-en vos assemblées en public et en privé. Espérez de Dieu un bonheur perpétuel et une paix durable grâce à cette prière. Qu’Allah lui alloue Sa proximité couplée par Sa paix, qu’Il l’honore, le comble de Sa générosité, le magnifie en continuité et en abondance. Et qu’Allah lui alloue Sa proximité couplée par Sa paix, ainsi qu’à sa postérité et ses compagnons.

Qu’Allah t’alloue plus Sa proximité
Ô bien distingué de toute l’humanité,
Ô celui qui en miséricorde
Aux croyants fut envoyé.

Ô nation du guide suprême, Ahmed le béni,
Félicitez-vous, vos désirs dans l’au-delà sont accordés.
Vous avez réussi par Mohammed, très certainement,
Sinon, par quel médian à part lui, vous désirez la réalisation ?

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de la pleine-lune chatoyante et éclairée,
Priez au profit du musc pur et avéré.
Priez au profit de l’admirable branche qui s’offre à la vue,
Et savourez avec plaisir vos prières soutenues.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de celui qui fut embellit par sa mission,
Priez au profit de celui qui maitrisât si bien la perfection.
Par Mohammed le bonheur atteignit vos désirs,
Décrétés par faveur, dans les temps naissants et anciens.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de la pleine-lune brillante et animée
Priez au profit du guide, de bon conseil, le bien-aimé.
Priez au profit du musc pur parfumé,
A la lumière de la foi a guidé et expliqué.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de celui que la gloire lui fut édifiée,
De celui que l’eau d’entre ses doigts jaillissait.
De celui que l’arbre trainant ses racines vint à lui et jette,
L’ombre de ses branches feuilletées au dessus de sa tête.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de celui qui voyait derrière lui,
Priez au profit de celui que la pierre avait salué.
De celui que le loup attesta qu’il est l’Élu admis,
De celui que le dromadaire, de son malheur se plaignit.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de celui qui par sa salive soigna l’œil du malvoyant,
Et la morsure du véridique (Abou Baker) son compagnon.
Il redonna le gout à l’eau qui devint suave,
Et prit la saveur de l’ambre cacheté et grave.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de celui qui fut par l’armée des anges assisté,
De celui que le nuage partout où il allait le protégeait.
A son enfance, le ciel fut filtré, inaccessible,
Afin que le secret du bien-aimée soit préservé, inaudible.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.


Priez à son profit à chaque instant, vous vous félicitez,
Par ses préceptes quoi que vous appliquiez, vous réussissez.
Vous serez récompensés grâce à vos prières à son profit,
Leurs grâces vous atteindront, et si vous désirez plus d’acquis…

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez tous au profit du soleil de la vérité,
Priez au profit de la pleine-lune, admirable en beauté.
Priez au profit de celui qui établit la bonne voie,
Et éclaira le bénéfice du « Dhikr » sur soi.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Soyez sincères à l’égard de l’humain idéal,
Priez pour l’illustre beauté et notoriété seigneuriale.
Ses qualités par leurs mérites n’ont cessé d’être exaltées,
Puisque ses plus hautes cimes ont été arpentées.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez au profit de celui qui a vu le Miséricordieux,
Que ce soit d’une vision par le cœur ou l’œil, ou des deux.
Il atteignit la distance de deux arcs ou encore plus près,
Notez ces événements, votre savoir se conforterait.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Priez tous à son profit, n’en soyez nullement lassés,
Jouissez de ses abondantes bénédictions et savourez.
Les prophètes ont prié à son profit, la paix lui ont sollicitée,
S’en est leur honneur, puisque leur Imam l’est depuis l’éternité.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Ô honorable assemblée, tous vos espoirs sont réalisés,
Toutes vos peines se sont volatilisées.
La félicité acquise vous est vouée,
Par Mohammed, vous êtes favorisés en générosité.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Dites haut et fort devant les jaloux et leurs rancœurs,
Et malgré l’hostilité des acharnés réfutateurs.
Qu’Allah alloue Sa proximité à Mohammed sceau de la prophétie,
Sans fin, et que sa grandeur soit encore plus magnifiée.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.
Ô Seigneur Dieu, source de toute grâce et don,
Sois généreux en agrément, en absolution et en pardon.
Envers nos parents et aux chanteurs de ces odes,
Ainsi qu’à ceux qui les écoutent et honore tout ce monde.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.

Qu’Allah lui alloue Sa proximité lors de toutes les assemblées,
Qu’Allah lui alloue Sa proximité à chaque jasmin récolté.
Qu’Allah lui alloue Sa proximité à chaque lieu de pacage,
Sans fin, et à chaque fois que le bétail broute tout feuillage.

Priez à son profit et sollicitez-lui la paix en lot.



Qu’Allah te privilège par Sa proximité
Tant que le jour apparait et la nuit disparait

Ô envoyé de Dieu, ô bien distingué de toute l’humanité
Ô sujet de noblesse, ô pleine-lune par ta beauté

Ô envoyé de Dieu, ô pôle des esprits
Ô intercesseur de la création au jour de l’afflux

Ô envoyé de Dieu, je désire te voir par passion
Ainsi que par amour que je fis mon slogan

Désirant voir ta radieuse et lumineuse sépulture
Qu’abrite tes restes, ô écarteur des ténèbres obscures

Tu es mon désir, ma quête et mon gîte
Tu es mon épargne, ma raison et mon but

Tu es pour moi, ô meilleur des guides, un appui
Qui me fait triompher sur les dangers dans la vie

Tu es pour moi, ô source de bonté, une protection
De mes péchés que je ne pu fuir leur élan

Tu es pour moi, ô le plus honorable des humains
Mon espoir, que mes péchés soient absous demain

Tu es pour moi, quoi qu’il m’arrive, mon garant
Tu écartes loin de moi les peines et anéantis mon abattement

Mon espoir premier est que tu sois mon intercesseur
Je ne peux éviter le jugement car je me vois pécheur

Ô gens de la contrée tant aimée, en moi que d’amour
Acceptez un amoureux sincère pour toujours

Mon cœur tout entier, vers vous, a prit son essor
Et c’est en terre d’occident qu’est resté mon corps

Ô gens du lieu tant aimé, à chaque caravane que je vois
Se diriger vers vos terres, je suis tout en émoi

Je me vois perdre toute patience, triste mon âme
Et sur mes joues coulent un torrent de larmes

Aussi par infortune, vous voir me fait défaut
Et de voir l’endroit de votre noble tombeau

Voir également la « Rawdha » et son aile
Je ne fais que me répéter en rêve et en éveil

Ô mon Dieu, ne repousse point mes supplications
Et réalise mon désir, ô celui qui vivifie les ossements

Que je rejoins l’Élu, envers moi Sois bienveillant
Au jour où la Balance inquiète pleins de gens

Le jour où les flammes de l’Enfer sont animées
Et s’excitent encore pour les tachés de péchés

Par le meilleur des créatures Ahmed, sans ambigu,
Le Hachémite, la lune dans sa splendeur, l’Élu

Envers « al-‘Aroussî », Sois-en Protecteur
Venant vers Toi espérant Tes auspices et bonheur

Qu’Allah te privilège par Sa proximité
Tant que le jour apparait et la nuit disparait

Ainsi que ta postérité et tes compagnons, en temps perpétuelle
Tant que sur les branches chantent ton amour les tourterelles.





Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi
Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi

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