Le Shaykh algérien Ahmad al-Alawî
(1869-1934) fut l'un des principaux représentants du soufisme
nord-africain au XXe siècle. Maître spirituel pour ses disciples, il eut
également, au sein de la société algérienne, un rôle plus large de
défense du soufisme et de l'Islam traditionnel, face à leurs adversaires
internes et externes.
C'est dans le cadre des polémiques opposant
soufis et milieux réformistes qu'il eut l'occasion d'écrire en 1921
l'épître dont nous présentons la traduction. Servi par une rhétorique
efficace et un style incisif, il y réfute une par une les critiques des
adversaires du soufisme, et cite la multitude de sources scripturaires
(Coran et hadîth) sur lesquelles s'appuie le tasawwuf. Il rapporte
également le témoignage favorable au soufisme de nombreuses
personnalités historiques de l'Islam. Mais d'une façon plus générale, il
œuvre à rétablir le sens de concepts islamiques essentiels qui ont,
parfois, été déformés par l'évolution politico-sociale des sociétés
musulmanes. Un peu moins d'un siècle plus tard, les attaques des milieux
anti-soufis n'ont rien perdu de leur virulence. Voilà pourquoi cette
lettre ouverte du Shaykh al-Alawî constitue, pour la pensée musulmane,
une véritable œuvre de salubrité publique.
M. Chabri : Lettre Ouverte À Celui Qui Critique Le Soufisme.
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