Il n’y a pas un seul être humain possédant quelques spécifies des véritables qualités humaines, qui ne voudrait pas être un leader et occuper la fonction du leadership dans sa Nation, être proéminent parmi son peuple, glorifié et magnifié par ses compatriotes. C'est ce qu’il choisira assurément pour lui-même, et voudrait continuer ainsi à être éternellement mentionné, possédant les cœurs, et aucun tabou ne serait gênant à son ambition. Ceci est une aspiration de la classe hautement motivée, et c’est se qui ressort de la parole d’Ibrahim (paix à lui) lorsqu’il dit : « Seigneur » (fais que j'aie une mention honorable sur les langues de la postérité) [Shu’arâ : 84]. Nous voulons parler ici du vrai sens du leader, fidèle et sincère.En résumé, la valeur de la position du leader avec ces qualités est bien reconnue, elle n’est nullement une chose qui fait office de produit à acheter, ni un discours trompeur, mais une franche détermination et une sincérité qui motivent la personne à travailler formellement pour que ses qualités soient reconnu à juste titre.Il en ressort que les dirigeants sont de deux types, un type qui emploie des efforts, et un autre type où la chose est innée. Les premiers sont continuellement confrontés aux difficultés, ils n’ont d’espoir que de retrouver dans l’avenir le confort tout en jouissant du fruit de leur travail ici-bas et la récompense du Très Haut plus tard. Mais beaucoup de ce genre fléchissent et font marche arrière surtout s’ils étaient défaillants et trahis par leurs adjoints. De toutes les manières, la nation contrôle cette classe gouvernante, car c’est elle qui conduit ce genre de dirigeants au pouvoir, ainsi elle pourra soutenir le fidèle et rejeter le déloyal -alors que la nature des choses veut que ce soit au leader de conduire la nation- parce qu'elle est capable de hisser l’un et de faire chuter l’autre, de mettre en bien ou en mal la position de chacun. Nous entendons ici la nation consciente de son entière responsabilité, ou du moins qu’elle accomplit une partie de son devoir.Quant à celui à qui l’autorité est instinctive et chose innée d'être un leader, il travaillera pour son peuple par une moralité exemplaire qui soit son trait de caractère, non pas par une simulation fourbe. Ce type de leaders est celui qui conduit la nation et non pas le contraire, on peut dire aussi qu’il est la nation tout entière (Ibrahim était une nation) [Annahl : 120], mais ce genre de leaders est rarissime en référence à ce que l’Imam Ali a dit à leur sujet dans ses recommandations à Kumaïl : « ceux-ci sont, par Dieu, très peu nombreux ».Mais n’en reste que l'un d'eux suffit, et une nation qui en dispose n’est jamais perdue, bien que plusieurs personnes de son espèce aurait été propice pour elle, car ce genre d’homme est plus enclin au bonheur de la nation, bien que le bonheur apporté lui soit périlleux dans les circonstances de sa vie. À l'inverse, un autre genre faille souvent dans son contrat moral et privilégie son bonheur au bonheur de son peuple, il se contente, en effet, seulement du peu de bilan positif, ce qui sera pour lui assez bénéfique, même d'au moins gagner le titre de leader, ceci est considéré comme une faiblesse en matière de leadership et un marasme dans la détermination. Mais si ce dernier disposait quelque peu d’instincts humains le renvoyant vers son humanité, son regard resterait orienté vers l’avant, n’avançant un pas et ne reculant l’autre que dans l’intérêt de la nation, ne cherchant nullement de repos ni qu’il soit convoité, parce qu'il est là pour qu’il soit en toute circonstance suivi, et comme le signale ce dicton : (les motivations majestueuses fatiguent les corps fragiles).Bien qu’on peine à trouver ce type de personnes, nous devons, à défaut, joindre nos efforts à ses efforts pour renforcer sa puissance et l'expansion de son espoir. Dans le cas où les instincts humains du leader soient faibles et la nation se détourne de lui dans l'indifférence totale à son travail, la fonction du leadership doit être immédiatement abolie car le plus souvent leurs voix inutiles remplissent l'horizon et la nation n’en tire profit que de ce que l’ouïe recueille. Dieu est capable de faire revivre la terre après sa mort, et renvoie les âmes de leur sommeil, et ceci n’est nullement difficile pour Dieu.
Source : Journal Balagh Jazaïri , N° 227. 25/09/1931
Pour lire le texte en arabe, cliquez sur ce lien.
Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi
Source : Journal Balagh Jazaïri , N° 227. 25/09/1931
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