Mohammed Benbernou

Mohammed Benbernou était le neveu du Cheikh al-Alawî qui l'adopta depuis sa tendre enfance avec sa sœur Kheira (future épouse du Cheikh Adda Bentounes). Il les considérait comme ses propres enfants au point que ses disciples l'appelaient
Mohammed Benalioua le fils du Maitre al-Alawî. Il occupait la fonction de moqaddem et d’interprète auprès du Cheikh lorsque des européens venaient lui rendre visite ou lors des déplacement du Maitre auprès de l'administration coloniale. Il était également traducteur au Tribunal de Mostaganem.


Il décéda en 1927 en raison d'une maladie incurable, que Dieu le comble de sa miséricorde et fasse du Paradis son lieu de repos, Amin.

Le seul témoignage qu'on a pu trouvé à son sujet, est celui du docteur Marcel Carret dans ses souvenirs du Cheikh al-Alawi.


[Extrait...]

Mohammed Benbernou servait d’interprète car le Cheikh comprenait bien le français, mais il le parlait avec une certaine difficulté et affectait de l’ignorer complètement quand il était en présence d’un étranger.

Tout se passa en présence du seul Sidi Mohammed, qui, debout au milieu de la pièce, les yeux baissés, et tournant le dos en attitude de respect attristé, traduisait à mi-voix, sans rien voir, les questions et les réponses. Lorsque tout fut terminé, le Cheikh reprit son attitude hiératique sur les coussins, Sidi Mohammed frappa dans ses mains et un serviteur entra apportant à nouveau du thé.

Déjà, à cette époque, il [Cheikh al-Alawi] avait cessé d’avoir recours pour me parler, à l’entremise de Sidi Mohammed. Celui-ci était néanmoins presque toujours présent à nos entretiens. Le plus souvent nos conversations avaient lieu en français et Sidi Mohammed n’intervenait que dans le cas ou le Cheikh estimait ne pouvoir exprimer exactement sa pensée en notre langue.

Entre temps, Sidi Mohammed, son neveu, qui faisait fonction de moqaddem, était mort après être tombé gravement malade (1927), et avait été remplacé par Sidi Adda Bentounes qu'il affectait particulièrement.

Commentaires

  1. J'ai longtemps fréquenté la Zaouïa Soufie-Alaouia car j’habitais à quelques mètres à proximité, mais personne n'a jamais parlé de cette histoire de Mohammed Benbernou, Allah Yarhmou<. Son histoire serait-elle taboue ? Quelle sont les raisons de sa mise au secret ? de quelle famille il descend etc..?

    Pourtant étant son homonyme, l'info aurait pu remonter , ne serait-ce que par curiosité...

    Mohammed Benbernou

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire