Le Nom de la poitrine (Ism Sadr) « Âh » et sa légitimité au niveau de la Charî’a

Certains de nos frères, nous ont incités à faire un travail exhaustif sur le soufisme et la légitimité du Dhikr en solo ou en groupe, et sur le Samâa ou la Imâra (danse vibrante) qui l’accompagne, ce qui a été fait, puis nous nous sommes étalés sur le sujet principal qui est le Dhikr par le Nom de la poitrine "Âh".

Nous espérons que ce texte véhiculera au lecteur les réponses qui lui apporteront satisfactions tant que demeure habitée en lui la bonne opinion sur les réunions spirituelles de l’élite de Dieu, et que ces paroles soient une crème sur les pages de son cœur pour qu’il puisse s’en servir afin d'informer les autres au sujet du soufisme. Car l'affilié lui suffit qu’un seul argument pour qu’il puisse trouver repos et réconfort lorsqu'il participe à la Imâra ou la danse spirituelle, délectant le verset suivant : « n’est ce pas par le souvenir de Dieu que les cœurs s’apaisent ? » S. Ra'd, v28.

Puisse Allah faire bénéficier celui qui est empreint par la pureté et la bonne opinion sur les réunions des soufis et de permettre à ceux qui portent en eux le désir ardent de connaître la vérité et la légitimité des Dhikrs des soufis.

Nous commençons par ce vers :
Lorsque nous atteignîmes l’état de Bien-être, par nos âmes
Puis nous incubâmes le vin de l’amour, nous nous déchiquetâmes !

Se déchiqueter (tahattuk) est le fait de sortir de son état ordinaire sans porter préjudice aux éthiques de la Charî’a. La danse de Ja’far -le cousin du Prophète (§)- était une expression d'un état de joie, comme l’amoureux qui exprime son amour par des expressions hors du commun. Donc le Dhikr par le Nom de la poitrine (Ism Sadr) ou comme l’appelle les soufis la (Hadra) est un sentiment particulier appartenant à l’affilié que reflète l'étendue de sa présence avec Dieu comme dans le cas de désir ardent, de l’invocation, de pleurs et de cri du cœur et de gémissement.

Le Dhikr avec cette particularité est dû à une extase profonde de ce que l’amant éprouve et interagit avec les significations du Coran et des poèmes des vertueux chantés par des mélodies variantes.

Un des ingrédients de cette réalisation et de ses diversifications est la mention du Nom de la poitrine "Âh" qui produit une présence particulière avec Dieu par des invocations et une approche sans fin, car elle contribue à purifier l’état intérieur et au repos de l'âme, et on aperçoit en nous suite à cela un sens profond de vigilance à notre comportement face à Dieu dans tous nos états.

A- Les preuves juridiques :

En ce qui concerne les textes juridiques, les soufis en ont puisé à la source et étalé leurs arguments à partir du Coran et de la Sunna et le travail des justes prédécesseurs dont voici un aperçu :

1)     Dans l'interprétation de Tabari, de la S. Tawbah, v.114, le Tout-Puissant dit : « Abraham était certes très soupirant, enclin à l'indulgence », et le soupirant (awwâh) est celui qui soupire énormément en disant « Âh »". Tabari a été soutenu dans son interprétation par les spécialistes de la grammaire. Mis à part le reste des interprétations, qui dans leur ensemble désignent le sens par « enclin à l’invocation », l'existence de certaines interprétations sont plus recevables que d’autres hypothèses.

Alloussi à son tour a donné la même interprétation du même verset : « beaucoup de soupirs ». Cette qualité est considérée par un groupe d’interprètes par la grande compassion et un cœur très généreux.

Abou Shaykh a raconté d’après Zayd ibn Aslam que le soupir est une invocation (douaa) intime avec Dieu, comme c’est le cas du malade qui gémit dans sa maladie.

Quant à Boukhârî, il dit dans son ouvrage « l’Histoire » (Târîkh) que cela concerne celui qui a un cœur attaché à Dieu.

Alloussi a dit : l'origine du soupir est le fait de dire « Âh » ce qui est proche de ce que dit l’être en état de tristesse.

(Du livre Burhan al-Dhakirin du Cheikh Mohammed Madani, qu'Allah soit satisfait de lui, p. 41).

2)    Le Tout-Puissant dit : « Et les voix baisseront devant le Tout Miséricordieux, tu n'entendras alors que chuchotements » S. Taha, v.108. Outre l'interprétation de l'ensemble des exégètes selon laquelle cette condition est particulière au jour de la résurrection, du jour du grand purgatoire, et conformément à la compréhension des mystiques soufis aux allusions que reflète le Coran, ce verset fait référence à l’élite se souvenant de Dieu (Dhakirin Allah) en ce monde avant l'au-delà. Lorsque la présence de Dieu couvre l’ensemble et devient intense, les voix se soumettent face à Lui par pudeur lorsque le langage de la parole devient impuissant.

Un des vaillants de cette saveur mystique a dit :
Au-delà du langage se trouve des allusions
Que mon cœur contienne, autre que l’élocution

Ainsi le chuchotement est de parler à voix basse, légère et douce. Quant au concept conventionnel (des soufis), c’est un langage de supplication intime qui n’est compris que par la créature et le Créateur.

Donc, le Dhikr par le Nom de la poitrine voudrait dire l’expression de ce qui est dans le for interne de l’invocateur (dhakir) de sentiments émotifs envers l’Unique, le Vrai (Haqq), par une politesse raffinée qui ne dépasse pas le langage de la parole, car parfois, il est impossible d’exprimer par des mots, et dans ce cas laisser libre champs à des métaphores. Une personne muette peut exprimer une situation particulière mieux qu’un loquace, et vaut mieux une image explicite qu’un long texte.

3)    Le Tout-Puissant dit : « Et quand vous aurez achevé vos rites, alors invoquez Allah comme vous invoquez vos pères, et plus ardemment encore ». S. Baqarah, v.200. L’allusion de « comme vous invoquez vos pères » signifie le faire avec un vif désir et avec passion dans le Dhikr, par le désir ardent et vibration parfois. En mentionnant l’être cher et en le voyant par la suite, ce désir ardent se précipite pour accueillir l’acclamé. Cette scène est évidente lorsque le jeune enfant revoit son père qui s’est absenté après un long voyage, il est impatient de le voir et se rend à sa rencontre en l’acclamant : « Père, Père ». Ce qui est plus intense pour celui qui aspire à Dieu, c’est sans aucun doute son désir à l’ascension avec les soupirs et les supplications intimes à Dieu Tout-Puissant, n'a-t-il pas dit dans un Hadith sanctifié : « Et s’il vient vers Moi en marchant, J’irai vers lui plus vite encore » et dans un autre Hadith saint (qodsî) il dit : « …Mon serviteur ne se rapproche de Moi par rien qui M’est agréable que l’accomplissement des obligations que Je lui ai prescrites. Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des pratiques surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime… ».

4)    Dans le Hadith dit « du gémisseur », rapporté par Abu Hourayra où il dit « j’ai vu un malade gémir en présence du Messager d'Allah (§) et ses compagnons lui ont demandé d’arrêter (de gémir). Il leur dit : Laissez-le, il mentionne un Nom parmi les Noms d'Allah ».

Le Cheikh Mohammed Hafnî a écrit dans son commentaire de « La petite encyclopédie des hadiths du Messager sacré d’al-Soyoutî » que le Nom « Âh » est le Nom Suprême d’Allah parce qu’il inclue le secret des signes. Et s'il est dit qu'il n'est possible de mentionner que les Noms affables (Asmâ housnâ) uniquement, il existe d’autres Noms autres que les quatre-vingt-dix-neuf, tels que : le Tendrissime (Hannân), le Bienfaiteur Absolu (Mannân) et bien d'autres... le Prophète Élu (§) disait : « ô Tendrissime (Hannân) et ô Bienfaiteur Absolu (Mannân), par ta miséricorde, je demande Ton assistance ».

Certains sont allés plus loin et ont dit qu'Allah a des Noms que Seul Lui en connait le nombre, ces Noms varient selon le type (les djinns, les anges, les animaux et tous les autres mondes sauf celui de l'homme), et nous savons que toute chose psalmodie par Son Nom « Les sept cieux et la terre et ceux qui s'y trouvent, célèbrent Sa gloire » S. Isrâë v. 44.
 
Le prophète (§) a évoqué la multiplicité des Noms selon les cas. D’après ce qui a été rapporté dans le Hadîth suivant où il fait cette Invocation : « Seigneur, je Te demande par tous les Noms qui sont les Tiens, par lesquels Tu T'es nommé Toi même, ou que Tu Te les réservés pour Toi Seul dans Ta science de l'invisible; ou que Tu as révélés dans Ton livre, ou que Tu as enseignés à l'une de Tes créatures, de faire du Coran le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse et la disparition de mon souci ». Donc enseigner un de ses Noms à l’une de ses créatures est la preuve que les maitres soufis transmettent les Noms enseignés à leurs adeptes. Le Hadîth est authentique relaté dans Boukhârî, et il nous est permis de dire que quelques uns de ses créatures connaissent un ou plusieurs de ses Noms cachés qui se l’est réservé pour Lui Seul, selon le sens apparent du Hadîth.

5)    Il a été rapporté dans les authentiques traditions (Hadiths) d’Ibn Mâjah en quelques mots, qu'Ibn Abbas a dit que le Prophète (§) disait dans sa prière : « Ô mon Dieu, aide-moi et n’aide personne contre moi. Soutiens-moi et ne soutiens personne contre moi. Tourne à mon avantage les complots ourdis contre moi et ne me laisse pas tomber dans leurs filets. Guide-moi et facilite la guidance pour moi. Accorde-moi la victoire sur celui qui dépasse les bornes de l’iniquité et de l’hostilité envers moi. Seigneur, fais de moi un adorateur enclin à Te témoigner de la gratitude, enclin à invoquer Ton nom, enclin à Te craindre, enclin à T’obéir, enclin à se soumettre humblement à Toi, enclin à faire acte de contrition et à revenir vers Toi. Seigneur, accepte mon repentir, efface mes fautes, exauce mes invocations, établis pour moi mon argument de vérité [contre les impies dans ce bas-monde] et mon argument de vérité [le Jour de la résurrection], inspire de la rectitude à ma langue, guide mon cœur et extirpe les mauvaises vertus de mon cœur. ». Aboul-Hassan Sanafâsî a dit : « J'ai demandé à Oukay’, dois je le dire au milieu de la nuit ? Oui, me répondit-il ». (Hadith authentique affirmé par Albani et publié dans son livre).

6)    Bayhaqi a rapporté que Zayd Ibn Aslam avait dit : « Ibn Adra a dit : Je suis parti par une nuit avec le Prophète (§), il passa devant un homme dans la mosquée qui levait sa voix en priant, j’ai dis : O Messager d'Allah, puisse-il le faire par duplicité ? Il m’a dit : Non, mais c’est un soupirant ! ». Un Hadith cité par l'imam Jalal Din Suyuti.

7)    Bayhaqi a également rapporté que 'Oqbah ibn ‘Âmir a dit que : le Messager d'Allah (§) a dit à propos d’un homme qui se nommait « Doul-Bijâdayn » que c’était un soupirant, car il prononçait le Nom d’Allah ».

8)    Bayhaqi a rapporté que Jâbir ibn Abd-Allah a dit « un homme élevait la voix pendant le Dhikr, un des hommes présents a dit : Si seulement il baissait sa voix. Le Messager d’Allah (§) lui a dit : laisse le, c’est un soupirant ! ».

9)    Allah Tout-Puissant a dit : « Et il n'existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas le langage de Leurs glorifications » S. Isrâ, v44. Il ressort clairement de ce verset que les glorifications et les louanges sont nombreuses et divergent selon le type de Sa création. Le son du tonnerre est une glorification, le son du vent est une glorification et bien d'autres. 

Afin que le message de Dieu soit compris dans ce verset, et comme nous sommes une de ses créatures, nous devons forcement avoir nos propres glorifications que tout le monde ne peut forcement pas comprendre, car la majorité sont dans l’incapacité de saisir le sens du Nom de la poitrine « Âh ». Le Coran en a parlé d’une façon générale, défiant tout le monde, et a été décisif depuis l’éternité : « Mais vous ne comprenez pas le langage de Leurs glorifications ». Celui qui ne comprend pas, ne peut la condamner et la rendre illégitime, mais il doit chercher en lui-même la raison de son incompréhension. 

Le poète dit :
Si tu n’aurais pas pu apercevoir le croissant de lune,
Conforme-toi à ceux qui ont été témoins de sa tribune !

 
Le serviteur des maîtres soufis, Hadj Mabrouk, dit à ce sujet :
Ceux qui croient en la glorification du tonnerre m’étonnent !
Comment ne comprennent-ils pas celle des poitrines qui détonne ?
 
Nous concluons notre exposé par ce passage du livre du Cheikh Mohammed Madani « La légitimité des adeptes remémorant Allah » (Bourhân ad-Dakirîn) :
 
« Quant au Nom de la poitrine qui est le Nom d’Allah « Âh » et que l’on désigne sa pratique au Maroc par la ‘Imâra, il est pratiqué par l’élite et en particulier par les Chadhiliyya comme j’ai pu le constater personnellement au Maroc. Quant à sa légitimité, il a été confirmé par les grands savants et rapporté dans le Hadith dit « du gémisseur ».
 
Voici un article paru dans le journal tunisien Al-Zahra d’après le journal égyptien Afkâr, auquel le savant et saint homme S. Ahmed Wâfî Azharî a apporté une réponse sous le titre « Retour à la vérité » :
 
Le Tout-Puissant a dit : « C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms et délaissez ceux qui profanent Ses noms » S. A’râf v180. Les commentateurs ont indiqué que tous les noms d’Allah sont magnifiques, car ils dévoilent le sens de la perfection divine. Les noms mentionnés notamment dans le Coran et que l’on ne les trouve nullement ailleurs sont très singuliers, comme (al-Qarîb) le Proche, (al-Mohît) Celui dont la science et le pouvoir embrassent toute chose, (As-Sarî’) le Prompte ou le Rapide, (Al-Ahad) l’Unique, (Ahkama Al-Hâkimîn) le Souverain, se réfère aussi bien à la sagesse qu'au jugement, (Khayrou-l-Fâsilîn) le Meilleur des Juges, (Di-l‘Arch) Détenteur du Trône, (Di-Tawl) le Détenteur des faveurs. D’autres noms furent cités principalement dans le Coran et aussi dans la tradition prophétique (Sunna) tel le Hadith où le Prophète (§) dit : « En vérité, Allah a quatre-vingt-dix neuf noms, celui qui les recense entrera au paradis : Allâh, al-Rahmân, al-Rahîm…» jusqu’à la fin du Hadith. D’autres noms ne se trouvent que dans le Hadith seulement lorsque le prophète (§) dit : « Allah est Beau et aime voir les effets de sa grâce sur ses serviteurs ». Ce nom « Beau » (Jamîl) a été évoqué dans le journal « Tawhîd » de Monsieur Dardîr, ainsi que d’autres noms comme l’Auguste (Jalîl), le Souteneur (Waliy), et bien d’autres noms mentionnés dans la Sunna sans qu’ils ne le soient dans le Coran. Donc les plus beaux noms d’Allah ne sont pas que les quatre-vingt-dix Noms mentionnés dans le Hadith précédent car si c’était le cas cela contredirait les autres Hadiths qui mentionnent d’autres noms d’Allah.
 
A partir de là, il nous est ordonné d’invoquer Allah par chaque nom attribué, rapporté et authentifié dans les Hadiths, et parmi eux le Nom Majestueux qui fut confirmé dans un Hadith et que les maîtres Châdhilîs l’utilise parmi d’autres, qui est le Nom du Tout-Puissant « Âh ».
 
D’après Abou Hourayra qui dit : « j’ai vu un malade gémir en présence du Messager d'Allah (§), et ses compagnons lui ont demandé d’arrêter (de gémir). Il leur dit : Laissez-le, il mentionne un Nom parmi les Noms d'Allah ».
 
Le fin savant Mohammed Hafni a dit dans son commentaire de « La petite encyclopédie des hadiths du Messager sacré d’al-Soyoutî » que le Nom « Âh » est le Nom Suprême d’Allah, s'il est évoqué dans une invocation, les prières et les requêtes sont exhaussées.
 
L’imam Fakhr Râzî a dit dans son commentaire au cours de son explication de la Basmalah : Les savants sont partagés sur le Nom Suprême et le plus probable pour moi est que « Âh » est le Nom Suprême d’Allah car il embrasse le secret de tous les signes et la naissance de tout existant ainsi que l’apparition des manifestations.
 
Le savant Azîzî a dit dans son commentaire de « La petite encyclopédie des hadiths du Messager sacré d’al-Soyoutî » que le Nom « Âh » est le Nom inspiré par Dieu à son serviteur lors des manifestations de la Majesté (Jalâl).
 
Le Cheikh Amir a dit dans son commentaire du « matn gharâmi sahîh » que "Âh" est l’un des noms d’Allah exalté soit-Il et l’a certifié comme Hadith authentique (sahîh).
 
Hâkim a commenté dans son « Moustadrak » le Hadith du nom « Âh » et dit qu’il est un nom majestueux parmi les noms du Tout-Puissant, Il l’inspire à ceux qu’Il aime parmi ses serviteurs, parce qu’il est un des secrets que seuls les plus proches de Lui parmi les croyants y ont accès.
 
Le professeur Bijourî a écrit dans son commentaire du « Jawharat tawhîd » au sujet du vers suivant :
Même le gémissement lors de la maladie comme il fut relaté
 
Le malade devrait dire « Âh » car c'est un des noms d’Allah et ne devrait pas dire « Âkh » parce que c’est un des noms de Satan. Il a été prouvé dans les textes des Hadiths que « Âh » est un majestueux nom parmi les noms d'Allah qu'Il nous est ordonné d’invoquer en les formulant. Il n'y a nullement d’abjuration ou déformation (dans ce nom en particulier), nous cherchons refuge auprès de Dieu. Le nom « Âh » n'est pas inusité et sans signification comme il a été dit, mais il est plutôt exempt de toute négligence et révéré par les gens justes. Si nous examinons de près tous les textes sacrés et les contenus faisant référence à la légitimité de ce nom, nous n’aurions pas assez dis à son sujet, et ce qui vient d’être dit est suffisant pour ceux qui sont animés par la lumière de la guidance. Nous demandons à Allah sa sollicitude et une fin concluante par le caractère sacré du prophète notre maître Mohammed (§).
 
C'est en cette année de l'hégire 1354 (1935) que j’ai lu dans la revue scientifique et religieuse égyptienne, n° 35 « Magazine de l'Islam », un article très détaillé que l’auteur confirme que le nom de la poitrine « Âh » est l’un des noms du Tout-Puissant et il a apporté des preuves évidentes, juridiques et rationnelles, qu’Allah le rétribue par la meilleure récompense. (C’est ici que s’achève le texte du Cheikh Mohammed Madani, que Dieu ait pitié de son âme).

10)    Les mots indéchiffrables du Coran comme : ALM (Alif-Lâm-Mîm), HM (Hâ-mîm), KHY’AS (Kâf-hâ-Yâ-‘Aïn-Sâd) et bien d’autres mots que l’on récite et lors de la prière, chaque lettre d’entre eux est rétribuée en bonne action comme ce qui a été rapporté d’après le Prophète (§) : « Je ne dis pas que ALM : (Alif-Lâm-Mîm) est une lettre, mais A (Alif) est une lettre, L (Lâm) en est une autre lettre et M (Mîm) une lettre ».
 
Le nom de la poitrine comprend deux lettres : Â et H, et font partie des mots indéchiffrables du Coran. Donc le Dhikr par ces deux lettres efface les mauvaises actions et marque les bonnes actions.

11)    Allah jura par le souffle des chevaux lors de leurs courses lorsqu’Il dit : « Par les coursiers qui halètent » S. ‘Âdiyâte, v1. Le souffle de l’élite, les amis de Dieu lors de leur mention du nom de la poitrine a son propre sens et sa légitimité s’il est comparé aux coursiers qui halètent, (lorsque les chevaux avancent sur le sentier de Dieu à des fins de conquêtes).

  B- Les preuves rationnelles

Les Soufis et leurs Dhikrs, juridiquement et rationnellement et le nom de la poitrine « Âh ».

1)    Le nom de la poitrine « Âh » est prononcé par tout humain affligé, extasié ou perplexe afin d'exprimer l’état dans laquelle ils se trouvent. Tous les humains s'accordent de la sorte en tant que croyants ou pas. C'est un nom compulsif inspiré par le Créateur à toute sa création afin que le besoin s’accomplisse, ainsi le perplexe retrouve son raisonnement et l’affligé délivré de son impuissance, et le sanglotant soulagé de ses plaintes et pleurs.

2)    La présence divine est une fin qui soulage les soufis et l'expression de l'apogée de leur joie et de leur ardent désir de l'amour de Dieu et de Son Messager (§). L'amour nécessite une interaction et une harmonie avec l’Aimé. L’inhibition de ce sentiment génère un découragement et parfois la fin du désir de l'amoureux. En revanche, combien même d'amoureux sont morts (par l’effet de l’amour intense) en martyrs.
 
Prenons un exemple, les supporteurs du football, ne sont-ils pas dans l’euphorie lorsque leur équipe marque des buts ? N’expriment-ils pas leurs sentiments de joie par des cris et des acclamations illimitées de sorte que certains d'entre eux perdent conscience ? Et bien d’autres qui, par l'intensité de la joie, ont du mal à gérer le pouvoir de l'amour qu’ils ont pour leurs équipes et la joie de la victoire qui sont morts subitement. Quant aux amateurs de musique et des chanteurs et chanteuses, c’est encore plus pire. Les fans et en particuliers les adolescents (es) souhaitent de leurs idoles un regard, un mot, voire un signe qui satisferaient leurs désirs et pourraient être aussi une raison de leur mort soudaine. Ne s'est-il pas produit lors des funérailles de certains chanteurs stars que des fans se suicident en se jetant du haut des immeubles ? Nous demandons à Dieu sa subtile protection et le bien-être dans les cœurs et les esprits... Il s'agit donc d'une interaction physique de ce qui arrive parfois à l'être dans l’apogée de sa joie.
 
Quant à l’amour légitime et le désir ardent pour Dieu au niveau juridictionnel, ils ont été exposés dans les circonstances bien définies de l'amour divin.
 
La meilleure chose que nous pouvons citer ici est le Hadîth mentionné par Cheikh Mohammed Madani dans une de ses lettres suite à une question que lui a été adressée par un de ses disciples et publiée dans le livre « Charh ma’ânî fi rassâïl cheikh Madani » où il donne son interprétation du Hadîth suivant : « celui qui devient amoureux et son amour est chaste (courtois) puis meurt, c’est un martyr ! » il dit :
 
« En résumé, celui qui est amoureux d'une probité absolue dans son amour et sans le dévoiler, à sa mort il est considéré en martyr, Dieu l’installera dans une demeure à un niveau bénie, et c’est Lui qui procure les meilleures des niveaux. Quant à celui que son amour est taché par le pêché de la chair et la débauche (que Dieu nous en préserve tous), s’il abandonne son péché et se tourne vers Dieu par son repentance, Dieu accepte le repentir de ses serviteurs et aime ceux qui se repentent et aime ceux qui se purifient, et s'il ne se repent pas, son cas est confié à son Seigneur ».
 
Puis il poursuit en concluant :
« Quant à la compréhension du Hadîth par référence au sens caché que l’élite de la nation Mohammedia s’accorde sur son interprétation est la suivante : celui qui est amoureux de Dieu et y renforce son amour d'une probité absolue en évitant ce que Dieu lui interdit et s'approche de Lui par ce qui lui est imposé, puis se rapproche davantage de Lui par des actes surérogatoires jusqu'à ce qu'il soit aimé par Dieu ! Ainsi Dieu agira en lui par son ouïe, sa vue, ses mains et ses pieds, et ses prières seront exaucées. Il gardera en secret le savoir du divin et n’en dira mot sur le secret par lequel Allah se manifeste à lui. A sa mort, il sera considéré en martyr, et sera pardonné. Il entrera dans la demeure de la félicité et jouira de la contemplation de la face généreuse du Tout-puissant.
 
Oh mon Dieu, faites de nous de vos fidèles serviteurs les plus rapprochés, qui soient épargnés de la crainte et du chagrin, Amen.
 
C’est pour cette raison que l’un des compagnons du Prophète (§) lui a demandé : « dois-je narrer tout ce que je t’ai entendu dire ô Messager de Dieu ? Il lui répondit : certes, sauf ce qui n’atteint pas l’entendement des gens et perturbe certains d’entre eux ». Fin de citation.
 
Louange à Dieu que la joie des soufis est juridiquement légitime et que leur fin est l’unicité absolue de Dieu Tout-puissant. Ce sentiment s’il n’est pas employé de manière positive de sorte à profiter du secret de cet amour et l'exprimer par cette forme de présence avec Dieu, cela affectera négativement la relation forte qui existe entre l’amant et le bien-aimé. Le poète, que Dieu ait pitié de lui, dit :
Si la passion dans un cœur passionné s'intensifiait,
L’affliction de l’amoureux par le mot « Âh » se soulagerait


3)    Le temps libre des gens (principalement dans les pays arabes) est passé dans les cafés et autres clubs afin de changer les idées et prendre un nouveau souffle. Quant aux soufis, ils passent leur temps libre dans leurs réunions spirituelles et font ce qu’ils peuvent afin de soulager leur for-intérieur. Leurs réunions commencent avec la lecture du Coran par intervalle d’une récitation merveilleuse par de belles performances. Puis les chants des poésies résonnent dont le contenu exprime l’essence du Tout-Puissant et ses attributs et les belles qualités du Prophète bien-aimé Mohammed (§), du jardin de la connaissance et celui du paradis et tout ce que Allah a préparé à ses fidèles serviteurs, les meilleurs parmi l’élite. Ainsi, par tout ce qui se dit en mélodie, les soufis interagissent avec ce qu'ils entendent et ont tendance à mouvoir leurs corps d'un côté et de l'autre jusqu'au moment où l'amour du bien-aimé atteint son apogée et lorsque l'heure de la supplication sonne, ils se mettent alors debout et invoquent Dieu par leurs cœurs avec tant de présence et d’absorbement accompagnant leurs invocations d’oscillations.
 
L’Imam Ali décrit ainsi les compagnons du Prophète. Abû Arâkat a dit : « J’ai accompli la prière du Fajr avec l’Imam Ali. [Une fois la prière accomplie] il se déplaça sur sa droite et s’arrêta comme si une tristesse l’avait submergé. Au moment où le soleil s’éleva au dessus du mur de la mosquée d’une hauteur égale à la portée d’une lance, il pria deux Rak’ât, puis il fit balancer sa main et dit : « Par Allah, j’ai vu les Compagnons de Mohammed (§), et je ne voie aujourd’hui rien qui leur est comparable : ils terminaient la nuit, le visage pâle, les cheveux ébouriffés et le corps recouvert de poussière. Ils se repentaient à Allah, en état de prosternation ou debout, ou en lisant le Livre d’Allah. Tôt le matin, ils invoquaient Allah en se balançant comme se balance l’arbre dans un jour de vent fort. Leurs yeux s’emplissaient de larmes jusqu’à mouiller leurs habits » (Al-bidâya wa al-nihaya fî al-tarîkh: t.8, p.6). Mentionné par Ibn Kathîr dans son ouvrage « le début et la fin ».
 
Il n’est pas blâmable si les soufis aient exprimé leurs sentiments dans leurs assemblées tout comme les autres le font dans leurs clubs dans leurs multiples loisirs. Car nous, les adeptes du soufisme, nous partageons avec nos frères croyants l'accomplissement de tous les devoirs obligatoires et les exécutons pleinement, que ce soit la prière et le jeûne, la Zakat et le Hadj. Cheikh Mohammed Madani dit : « si tu fréquente les érudits, avise toi d’abord à bien connaitre les textes authentiques, si tu fréquente les ascètes, force toi à lutter contre les désirs de ton âme, et si tu fréquente l’élite de Dieu, soumet toi à eux et tu obtiendras la connaissance cachée ».
 
Ceci concerne les piliers obligatoires, quant aux actes surérogatoires et les autres vertus, c’est suivant la parole du Tout-Puissant qui dit dans un Hadith saint (Hadîth qodsî) « …et il (mon serviteur) ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu'à ce que Je l’aime… ». Certains ont considéré ce Hadîth comme une invitation à accomplir des actes d’adoration remplissant le vide et une indulgence afin que l’âme humaine retrouve pleinement sa paix, car l'âme ne cesse de se lasser et il est donc nécessaire de varier les types d'obéissance. Il a été rapporté dans un Hadîth : « Comme Allah sait que vous vous lassez, Il vous a varié les actes d’adoration ». Ainsi, nous nous réunissons dans ce but, et cela est une alternative que d’aller dans d'autres clubs de loisirs ou aux cafés, et il reste un loisir spirituel occasionnel comme il a été rapporté dans le Hadîth suivant : « égayez vos cœurs de temps en temps, ce sont les cœurs surmenés qui seront aveuglés ».
 
En plus de cela, les enfants des soufis et les adolescents trouvent où passer leur temps libre (vu l’importance de cette période d’adolescence aux yeux de Dieu) en pratiquant le Dhikr et les chants spirituels, et occuper cette phase de jeunesse dans l'amour d'Allah et de Son Messager (§), sachant que la société moderne a imposé à nos enfants divers types de rencontres, et on sait ce qui se passe entre les jeunes lors de ces rencontres, nous demandons à Dieu de nous préserver ainsi que nos enfants. Dons, le jeune homme et le fils du soufi trouve un lieu alternatif et une atmosphère de chant et d’égaiement noble et constructive dans laquelle est établit une loyauté sincère envers la religion de Dieu. Ainsi, il ne pensera nullement à remplacer cette atmosphère remplie d'amour pur et d'harmonie, de respect et de vénération, car les réunions soufies associent jeunes et vieux, petits et grands, riches et pauvres, ainsi l’amour de Dieu les réunis, et quelle merveilleuse façon de se saluer qu’ils ont en embrassant chacun les mains des autres qui est un gage d'amour et de respect. Il est invraisemblable que le riche accepte de porter un baiser sur la main du pauvre et que le professeur d’université le fasse à son frère en Dieu l’étudiant, ou l’enseignant à l’élève, mais chacun le fait par respect et foi solide et un dévouement dans la fraternité et l’amour conformément au Hadîth du Prophète (§) qui dit : « L'exemple des croyants dans leur amour mutuel et leur bienveillance l'un pour l'autre, ressemble à un corps, si un membre sent de la douleur, tout le corps souffre de l'insomnie et de la fièvre ».

4)    L’expérience physique de la machine à vapeur nous suggère une chose à laquelle nous devons nous arrêter. Prenons par exemple la chaudière à vapeur, elle a dans son réservoir de l’eau qui chauffe à température haute, si nous fermons la soupape, par la haute pression il y a un risque d’explosion, et si nous utilisions cette vapeur comme force motrice nous en profitons de son énergie.
 
Le sous-entendu est de mise, et comme on dit « l'amour a emporté pas mal d’amoureux » et Cheikh Madanî a dit dans sa qasîda (Quand brille le soleil de l’évidence !) à propos de son Cheikh Alawî : 
Telles des flèches, ses paroles tranchent les cous (multiples) de l’ego

Les amis de Dieu ont écrit de nombreux textes à propos de la Présence divine et la Présence Mohammedia, qui emportent l’individu et le rend ardent par le feu de l’amour et du vif désir de Dieu. Ce bouillonnement (semblable à l'eau bouillante dans le réservoir), si nous ne lui trouvons pas une soupape qui peut s’ouvrir par une surpression, et que sa lumière énergétique s'immerge en profondeur par le biais d'éloge spécial et extraordinaire qui est le sens du nom de la poitrine « Âh » (que peu de gens en comprennent le sens), peut-être que le contraire se produirait par une explosion interne et peut être suivi d'un long refoulement que seul Dieu connaît sa fin, et cela explique la cause du désir brûlant. Il a été rapporté dans le livre « Les successeurs du Prophète (§) » de Khalid Mohammed Khalid dans son récit de la biographie du grand compagnon Abou Bakr Siddiq lorsqu’il était absorbé par l’adoration d’Allah, et relaté par sa fille Asmâ : « Je sentais (en lui) l'odeur de foie calciné » par l'excès de son extase et sa présence auprès de Dieu.

5)    En cas de pleurs et de joie, le rythme des pulsations du cœur s'accélère et il est impératif pour cet état physiologique d’un ajustement mécanique, c’est-à-dire qu’il y faut suffisamment d’oxygène dans la circulation du sang. Cela explique la forte et rapide respiration chez le coureur (comme s’il mentionnait involontairement et à voix haute le nom de la poitrine « Âh »). Gloire à Celui qui a inspiré à cette créature ce type de respiration pour soulager son état. Au début, on avait dit qu'il était un nom compulsif que Dieu inspire toute sa création afin de soulager leurs peines. Demandez à ceux qui nient la légitimité de ce nom de trouver un autre nom ou un mot qui modifie cet état naturel chez l'homme et les animaux ou  toutes autres créatures.
 
Aussi, dans les cas de joie immense, le rythme des pulsations du cœur s'accélère, surtout si le bien-aimé est mentionné et stimulant ainsi la passion, alors il est nécessaire d’un outil de fort soulagement (dans le sens de la physique, un ventilateur) qui atténue l’embrasement du cœur du dévot. Ce ventilateur pour les soufis est la Hadra, elle est aussi désignée chez les marocains par la Imâra et c’est le Dhikr par le nom de la poitrine « Âh » pour que l'équilibre entre la chaleur et l’humidité soit harmonisé entre le cœur et son bien-aimé, il s'agit d'un climatiseur (si je puis dire) programmé par la volonté divine, car plus le désir de jonction et d’ascension sont intenses, plus le Dhikr par le nom de la poitrine « Âh » s’intensifie, jusqu’à ce que l’oxygène soit plus absorbé à l'intérieur et le dioxyde de carbone évacué, ainsi le cœur trouve son équilibre dans la joie et pourra exécuter sa tâche que Dieu lui a inspiré. Ce qui explique parfois la mort par une crise cardiaque suite à une joie ou à un malheur soudain est que le rythme cardiaque s’est intensifié d’une façon inattendue qui mène vers une insuffisance respiratoire (c’est pourquoi nous disons aux personnes qui ont un malaise d’essayer de respirer très fort), car il n'y a pas assez d'oxygène dans le sang. Gloire à Celui qui a crée et programmé et donné à toute chose une tâche bien définie. Allah dit : « Notre Seigneur, (dit Moïse), est Celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l’a guidée » S. Taha, v50.

- Conclusion

Il ressort clairement des preuves juridiques et rationnelles que les réunions des soufis sont certifiées et approuvées dans les textes sacrés, légitimes et réalistes, pour que leurs dons illimités continue d’exister et pour que leur dévouement dans la mention de leur Seigneur se perpétue tant qu’ils ont la possibilité de le faire afin qu’ils soient visés par la parole du Seigneur : « les invocateurs souvent d'Allah et invocatrices, Allah leur réserve un pardon et une énorme récompense » S. Ahzâb, v35.

Il n'est pas étonnant qu'ils soient appelés le amis de Dieu, les invocateurs, et ils sont le plus souvent occupés par la mention de Dieu, et dans l'étude du Coran et veillent à le mémoriser et à l'interpréter. Il a été rapporté que le Messager d'Allah (§) a dit : « Les cœurs se rouillent comme se rouille le fer en présence d'eau. Un compagnon dit alors : comment les polir ?, et le prophète répondit : par l’invocation intensive d’Allah (Dhikr) et la lecture du Coran ». Parmi les fruits de l’invocation d’Allah avec toutes ses variations chez les soufis, leur vif intérêt pour l'application de la Charî’a et l'intégrité dans leurs comportements manifeste et caché, par conséquent, ils réalisent en eux-mêmes une morale prophétique et des comportements mohammadiennes qui se manifestent sur la face de la terre. Ils sont aussi dans les divers lieux afin d’enseigner aux gens, ils sont parmi les Imams, les prédicateurs et les guides spirituels. Une parole véridique a été dite à leur sujet : « Les meilleurs prédicateurs sont ceux qui ont été étudiants chez les soufis ».

Nous demandons à Allah de nous préserver de tous les maux,  et Lui demandons de nous faire bénéficier de ce que nous avons appris, de nous bénir dans le soufisme et son élite, de nous élever par le Dhikr et de nous faire profiter de tout ce qui se trouve chez les amis de Dieu que ce soit les divers Dhikr ou dans les rassemblements qui nous réunis avec eux. Certes, c’est Lui le Seigneur Tout-puissant, le Protecteur.  Que la salât de proximité soit rendue maître des premiers et des derniers, notre maître Mohammed, le Prophète pur et porteur de la bonne nouvelle, ainsi qu’à sa descendance et que la paix soient sur eux.

 
Abu Hazem Tahirî Madanî
Mars 2005


Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi.
Pour lire le texte en arabe, cliquez sur ce lien.

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