Sa date de naissance est inconnue, mais nous l'estimons vers 1875, il décède en 1923. Il est le neveu du Cheikh El Harraq Benkritly, le cheikh de la zawiya Senoussiya qui se trouve à Tijditt près de la tombe de Sidi El Senoussi.
Il fut parmi les disciples du Cheikh El Bouzidi, et après le décès de celui-ci, il prêta allégeance à son successeur Cheikh El Alawi.
Un jour, le Cheikh El Bouzidi teste la sincérité de Benkritly qui s’est revêtu de ses plus beaux habits pour recevoir le gouverneur général, en lui faisant porter dans tout le quartier arabe des abats de mouton dont le sang vient maculer sa tenue de cérémonie : Benkritly se soumet à l’épreuve sans broncher et Cheikh El Bouzidi atteste alors de l’authenticité de son engagement...
Mostefa Benkritly, qui était membre du Conseil national de l'époque coloniale française, se mit un jour dans son uniforme officiel à l’occasion d’une réception du gouverneur général français en visite à Mostaganem. Cheikh El Bouzidi alla le voir et lui dit : "porte pour moi ceci !", il lui donna à porter les intestins et les entrailles de mouton et le sang qui en coulait attirait les mouches qui grésillaient autour d'eux. Mustapha, avec toute son élégance et son prestige et le confort de son statut social, se laissa faire et ne brancha pas et suivi son maitre qui le faisait marcher dans les grandes rues de Mostaganem. Lorsqu’ils sont arrivés à "El Matmar" ou la "porte d’El Majahir" qui sépare la zone européenne des quartiers populaires arabes, le Cheikh l’arrêta et lui dit : "cela suffit mon fils, je te remercie et je t’apporte la bonne nouvelle que Dieu t’a guéri de la vanité et de l'égoïsme, de l’arrogance, de toute fierté et de la notoriété. Qu'est-ce qu'un grand serviteur de Dieu es-tu ! Le Tout-Puissant a associé pour certains prophètes; la prophétie et le pouvoir, et à certains de ses saints le statut de sainteté et le pouvoir, et cela les a rendu aussi humbles devant Dieu qu’ils ne l’étaient. Par leur dépouillement, ils demandant ainsi le flux de Sa miséricorde et Sa protection dans le reste de leurs jours, jusqu’à ce qu’ils reviennent à Lui, en étant les plus méritants à la miséricorde et la grâce de Dieu. Ce grand don donné par Dieu mon fils, est réservé à l’élite de l’Amour Divin qui n’accepte pas l’arrogant et l'égoïste. Tu as satisfais ton Seigneur mon fils, que Sa Majesté soit Glorifiée, heureux sois-tu d'avoir obtenu la félicité dans les deux demeures, ce monde ici-bas et celui de l’au-delà, que Dieu te préserve et prend grand soin de toi de ce qui reste de tes jours".
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