Cheikh Alawi : mon enseignement et la Charia

Cheikh Alawi avait l’habitude de dire à ses disciples lorsqu’il se réunissait avec eux :

« Je vous en conjure, mes frères, au nom de Dieu Tout-Puissant : si vous entendez ou observez quelque chose venant de moi, examinez-la soigneusement. Si cela est conforme à la loi islamique, alors adoptez-le et mettez-le en pratique. Mais si cela contredit le Livre de Dieu ou la Sunna de Son Noble Messager ﷺ, alors interrogez-vous, vérifiez si j’ai réellement tenu ces propos ou posé ces actes. Une fois que je vous aurai répondu et expliqué, il se peut que j’aie eu raison, comme il se peut que je me sois trompé. Dans ce dernier cas, il vous incombe de me le faire savoir, car je ne suis pas infaillible. L’être humain est sujet à l’erreur et à l’oubli.

Et si, après m’avoir démontré mon erreur, vous constatez que je persiste malgré tout, et que vous êtes certains que cela contredit la noble loi islamique, alors rejetez-moi, comme on rejette le noyau d’un fruit. Dieu, dans Sa générosité, vous récompensera et vous guidera vers un maître meilleur que moi. La communauté du Prophète Mohammed ﷺ regorge de maîtres sincères, et tout cela est entre les mains de Dieu. C’est par Sa grâce qu’Il accorde la guidance à qui Il veut. Il est le Détenteur des bienfaits et des faveurs. »

Il exprimait parfois cette idée sous une autre forme :

« Tout ce que vous trouvez dans mes paroles ou mes actes qui va à l’encontre du Livre sacré ou de la Sunna prophétique, rejetez-le et ne vous en préoccupez pas. Il se peut que cela provienne d’un élan involontaire ou d’un état d’extase spirituelle, qui échappe au cadre de la conscience et de la responsabilité. »

Traduction Derwish Alawi

Source : Journal « Balagh Jazaïri » n° 223 du 28 aout 1931, sous le titre « au sujet de la fête annuelle des Alaouis» signé « Ibn Hachim ».

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