"L’Écho d’Oran", dans son édition du 11 mars 1932, puis relayé par le journal "Le Petit Tlemcenien" du 17/03/1932, annonçait avec soulagement la guérison du Cheikh Ahmed Benalioua, fondateur de la confrérie Alaouia et figure spirituelle majeure de Mostaganem. Cette nouvelle, rapportée après une période d’inquiétude, a suscité un élan de joie parmi ses adeptes, venus parfois de très loin pour s’enquérir de son état.
En effet, selon le journal, le Cheikh venait tout juste de se remettre d’une maladie grave, qui avait mis sa vie en péril. Sa zaouïa de Tijditt, haut lieu du soufisme algérien et centre névralgique de la voie Alaouia, avait vu affluer des foules de disciples provenant de diverses contrées islamiques — notamment du Rif marocain et du Yémen — témoignant de l’aura internationale que le maître soufi avait déjà acquise à cette époque.
Le journal rapporte que la zaouïa était littéralement submergée de visiteurs, tant son rayonnement dépassait les frontières locales. Ce phénomène n’était pas simplement une marque de piété ou de respect, mais une véritable démonstration de la portée transnationale du message spirituel du Cheikh, dont les écrits et les disciples circulaient déjà dans le monde musulman et même au-delà.
En saluant publiquement le rétablissement du Cheikh Benalioua, L’Écho d’Oran ne se contentait pas de diffuser une information locale : il mettait en lumière la stature religieuse et morale d’un homme dont l’influence contribuait à façonner l’identité spirituelle de l’Algérie coloniale et de larges pans du monde musulman.
Derwish Alawi
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