Un grand Congrès Religieux à Mostaganem - Mostaganem 26/09/1936

Il est des moments où, l’être 
quel qu'il soit poussé par on ne sait quoi de latent et de non reconnaissable, oublie la source du savoir pour s’attacher "au fleuve quelquefois assoiffé".

L’Ihtifal religieux est fixé aux 25-26 et 27 Septembre prochain. Œuvre belle et rénovatrice, dûe à l’initiative du maître simple et vénéré : le Chérif Sidi Mohamed El Bouzidi, que la postérité actuelle cherche à éteindre ; continué et étendue par son regretté "talmid" le Cheikh Sid Ahmed Benalioua.

Œuvre religieuse, attendue impatiemment par tous les adeptes, et ou on n’évoque pieusement que le nom, la gloire islamique du Cheikh Benalioua, pour ne la rendre que purement "allaouïte".

Cette fraternisation devait-elle disparaître après la mort de ces deux Cheikhs ? Non ! Monsieur Bensmaïne Ahmed, digne successeur du Cheikh Sidi Bouzidi, pour ne pas faillir à son devoir de chef de la confrérie "El Bouzidia", par son dévouement inlassable et sa foi, rehaussera cet important « Ihtifal ».

Certes, les deux grandes Zaouias de nos vénérables Cheikhs ne seront pas assez vastes pour contenir les nombreux fidèles venus de tous les coins de l’Islam, (Syrie, Palestine et Afrique du Nord).

Puis tous les soirs, à l’intérieur des mosquées, des talebs psalmodieront les versets du Coran, d’autres, non loin d’eux développeront les "Hadits" et les préceptes de l’Islam.

Dehors, sous la féerie de l’illumination, après les petites causeries de nos jeunes "talamids", des Oulémas, développeront à leur tour avec tact, au milieu d’un affluence nombreuse et attentive, la foi islamique, la doctrine religieuse qui faiblit de jour en jour, et mettent en garde la jeunesse fougueuse et imprudente contre les vicissitudes et les soucis de la vie actuelle.

Par intervalle, les "Fouqaras", dans un même élan, poussés par le même idéal, chantent les louanges de la miséricorde divine.

En un mot, la connexion de tous ces nobles cœurs, est l’indice de la grandeur et de la prospérité de nos Zaouias.

Durant tout cet "Ihtifal", et dans les deux "Zaouias", le couscous si envié sera abondamment servi aux fidèles, ainsi qu’aux pauvres malheureux.

Je ne peux terminer cet article, sans remercier vivement l’Administration Française Algérienne pour l’aide si efficace et sa sollicitude pour les œuvres religieuses.

















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