La confrérie "Alaouia", rappelons-le, est la plus grande et la plus importante des Confréries religieuses de l’Afrique du Nord. Ses adeptes sont répandus partout et particulièrement en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en France, en Egypte, en Palestine, en Arabie, en Mésopotamie, dans le Yémen et en Amérique même.
Cette grande et importante Confrérie, dont la zaouïa mère est à Mostaganem, a été fondée par le cheikh Sidi Ahmed Benalioua, homme d’une très haute valeur intellectuelle et morale et auteur d’un grand nombre d’ouvrages, surtout dans la philosophie musulmane. Si ce dernier ouvrage était traduit dans d'autres langues, il serait très utile et très intéressant.
Ce chef religieux est versé, nous dit-on, dans toutes les sciences de l’Islam et surtout dans le "Fiqh" ou jurisprudence et le "Taçaouf", le mysticisme.
Les frères alaouites, se conformant rigoureusement aux prescriptions de leur cheikh qui se résument en ces mots : "Amour de l’humanité", l'estime de tout le monde.
Parlant des Alaouites, dans journal "Attakadoum" ou "Le progrès", n°113, du 13 octobre 1928, le Dr Bentami dit : "Des ouvriers d'usines, sous la direction fraternelle de Amarouche Lakhdar, se sont groupés pour faire le bien autour deux. Ces jeunes gens ont banni de leurs habitudes les boissons alcoolisées et le tabac et se conduisent d'une façon qui leur conquiert l'estime et la sympathie des Parisiens. M. Gérolami, chef des services nord-africains, appréciant leur conduite, agit à leur égard comme un véritable père".
Cette Confrérie exerce donc une influence bienfaisante sur le peuple et collabore en quelque sorte à l'œuvre civilisatrice entreprise par la France dans ses colonies.
La Confrérie Alaouia se distingue des autres confréries religieuses par la simplicité et la pureté de ses rites et les prochaines réunions montreront l'intention et les avantages nombreux que présente l’existence d’une pareille confrérie.
Le grand chef algérien se trouve actuellement à Alger dans sa villa de la rue Warnier, n° 12, à Saint-Eugène, et sera très heureux, nous dit-on, de recevoir pendant les réunions de sa confrérie, les représentants de la Presse de l'Algérie et surtout d’Alger.
Ben Guella Laredj.
Les grandes réunions religieuses "alaouites" La Presse libre 23/10/1928
A lire également: La réunion des « Khouans » alaouites - La Presse libre 29/10/1928
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