Cheikh Alawi, Meknès 1928

La photographie datant de 1928, montrant le Cheikh Ahmed El Alawi assis en compagnie d'un groupe de personnes, a été incorrectement légendée comme ayant été prise à Fès, lors d'une rencontre avec les oulémas de l'Université El Quaraouiyine. En réalité, cette scène se déroule à Meknès, dans le Ryad de Mouley Abderrahmane Benzidane.

Cette affirmation est étayée par une autre photographie du même lieu, prise quelques années plus tard, où l'on voit Mouley Abderrahmane Benzidane lui-même, entouré de sa famille et de ses amis, dans ce qui est incontestablement le même cadre architectural. La ressemblance des motifs des carreaux, des arcades et de l'aménagement général des deux images confirme qu'il s'agit du même Ryad à Meknès, et non d'un lieu à Fès.

 

Les seules photographies de haute qualité du Cheikh Ahmed El Alawi, prises à un âge avancé, sont en effet celles capturées à Meknès dans la résidence de Mouley Abderrahmane Benzidane.

 

Ces images, qui datent de 1928, représentent un témoignage visuel exceptionnel de l'un des plus grands maîtres soufis du XXe siècle. Alors que d'autres clichés du Cheikh existent, ils sont souvent de moins bonne qualité, parfois flous ou pris de loin. Les photographies de Meknès se distinguent par leur clarté et leur netteté, permettant d'apprécier la sérénité et la présence du cheikh en fin de vie.

 

Cette qualité remarquable s'explique probablement par le fait que Mouley Benzidane, personnalité éminente de l'époque, a pu faire appel à un photographe professionnel et à un équipement de pointe. Ces photos, loin d'être des instantanés improvisés, sont le résultat d'une séance réfléchie, préservant ainsi pour la postérité un précieux héritage visuel du cheikh El Alawi dans toute sa dignité.