Les Musulmans de l'Afrique du Nord semblent, depuis quelque temps, avoir le souci de s' organiser et l'on voit, soit sous la direction du Gouvernement de l'Algérie, soit sur leur propre initiative, se former des Sociétés et se tenir des congrès. C'est la période de « l'action » qui succède, ou semble devoir succéder à de longs siècles d'apathie. N'a-t-on pas rédigé au Maroc et distribué gratuitement des tracts ayant pour titre La religion de l'Islam est une religion d'action.
Dernièrement, s'est tenu à Alger le Congrès de la Confrérie des Aliouites, fondée et dirigée par le Cheikh Ben Alioua. Ce chef de confrérie, originaire de Mostaganem, de modeste ouvrier cordonnier qu'il était, s'est créé une situation très brillante, et son influence s'étend maintenant sur environ 100.000 adeptes qui sont entièrement entre ses mains.
Ce qui distingue cette nouvelle confrérie, c'est le désir de son fondateur d'établir des relations amicales entre les Musulmans et les chrétiens. Mais les chrétiens devraient payer cette entente de l'abandon du Mystère de la Trinité.
Le Congrès qui vient de se tenir à Alger est un congrès annuel qui assemble les membres de cette confrérie répandus dans toutes les parties de l'Algérie. D'autres que les adeptes de la confrérie peuvent d ailleurs assister à ce congrès qui, dès lors, s'élargit et prend ainsi plus d'importance. L'émulation, dit-on, va porter les autres confréries à suivre cet exemple.
Le Congrès a tenu deux séances publiques, auxquelles ont assisté des Musulmans et quelques Français.
Ce Congrès est l'indice d'un esprit nouveau qui peut rapprocher du catholicisme les Musulmans ou les en éloigner, selon la direction qui sera donnée à ces assemblées et à d'autres réunions du même caractère. Un fait est d'ores t déjà certain, c'est que le chef de cette confrérie, le Cheikh Ben Alioua, déploie une de activité pour accroître encore son influence qui déjà est considérable. Il y a des zaouïas à Paris, à Douai, et ailleurs, qui cherchent à gagner les ouvriers algériens, si nombreux en France. On ne saurait donc trop s'intéresser à ce mouvement d'intense prosélytisme.
Le réveil musulman en Afrique du Nord, Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" 09/12/1929
Dernièrement, s'est tenu à Alger le Congrès de la Confrérie des Aliouites, fondée et dirigée par le Cheikh Ben Alioua. Ce chef de confrérie, originaire de Mostaganem, de modeste ouvrier cordonnier qu'il était, s'est créé une situation très brillante, et son influence s'étend maintenant sur environ 100.000 adeptes qui sont entièrement entre ses mains.
Ce qui distingue cette nouvelle confrérie, c'est le désir de son fondateur d'établir des relations amicales entre les Musulmans et les chrétiens. Mais les chrétiens devraient payer cette entente de l'abandon du Mystère de la Trinité.
Le Congrès qui vient de se tenir à Alger est un congrès annuel qui assemble les membres de cette confrérie répandus dans toutes les parties de l'Algérie. D'autres que les adeptes de la confrérie peuvent d ailleurs assister à ce congrès qui, dès lors, s'élargit et prend ainsi plus d'importance. L'émulation, dit-on, va porter les autres confréries à suivre cet exemple.
Le Congrès a tenu deux séances publiques, auxquelles ont assisté des Musulmans et quelques Français.
Ce Congrès est l'indice d'un esprit nouveau qui peut rapprocher du catholicisme les Musulmans ou les en éloigner, selon la direction qui sera donnée à ces assemblées et à d'autres réunions du même caractère. Un fait est d'ores t déjà certain, c'est que le chef de cette confrérie, le Cheikh Ben Alioua, déploie une de activité pour accroître encore son influence qui déjà est considérable. Il y a des zaouïas à Paris, à Douai, et ailleurs, qui cherchent à gagner les ouvriers algériens, si nombreux en France. On ne saurait donc trop s'intéresser à ce mouvement d'intense prosélytisme.
Le réveil musulman en Afrique du Nord, Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" 09/12/1929
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