Lakhdar Amarouche

Lakhdar Amarouche est né dans le village de al-
Maïn, au nord de  Bordj Bou Arreridj en 1891. Il a reçu sa première éducation dans la mosquée du village, où il a mémorisé une petite partie du Noble Coran avant d'entrer à l'école indigène et de compétent en français. 

Il a rejoint la Tariqa du Cheikh Ahmed al-Alawi et est devenu l'un de ses principaux cadres, puisque Cheikh al-Alawi l’a choisit pour gérer le journal al-Balagh al-Jazaïri. Il l'a dirigé de 1930 jusqu'à l’arrêt total du journal le 19 mars 1948 au numéro (703). 

Cheikh Adda Bentounes mentionne la raison pour laquelle le Cheikh al-Alawi l’a suspendu et confié la gestion du journal à Lakhdar Amarouche : (il a été choisi pour diriger et gérer le journal non pas pour la raison de son savoir plus que les autres, mais à cause de sa stabilité dans la religion et suivre les normes de ceux qui sont chargés de commander le bien et d'interdire le mal).

Lakhdar Amarouche  a donné un nouveau souffle au journal al-Balagh en attirant les grands noms parmi les savants. Il s'est rendu périodiquement à Bani Hafez et a prit les articles de l'astronome Mouloud al-Hafidi et les a publiés dans le journal al-Balagh. Il faisait également partie de la délégation qui a assisté à l'inauguration de la mosquée de Paris, et a également contribué à l'ouverture de nombreuses zaouïas en Europe principalement en France (1). Il est décédé le 23 novembre 1954 à al-Maïn, (Qu'Allah lui fasse miséricorde et lui accorde ses bienfaits et ses faveurs).

(1) Lakhdar Amarouche séjourna un temps à Paris (1928), où il était délégué de la Confrérie Alaouia, comme en témoigne ce cours texte publié et signé en son nom :

La Confrérie Alaouite nous prie d'insérer la note suivante, ce que nous, faisons bien volontiers :

Louange à Dieu Seul puissant maître de l'univers.

Messieurs, Chers amis et frères,

Partis, voilà quelques jours, de Paris, nous voici réunis au sein de la grande famille alaouite ; ce jour est pour nous un jour de joie et de gratitude. Joie de nous retrouver autour de notre vénéré Père, joie de revoir tous nos frères et nos amis. Nous ne sommes, il est vrai, qu'une dizaine de frères parisiens à jouir de ce bonheur : Keri Mohammed, Ali Mouhand Rabah, Zerourou Ahmad. Aït Chabane Saïd, Bourahla Ounès, Haddaje Taha, Benbaziz Ali ; mais tous nos frères demeurés à Paris auraient souhaité partager notre chance, si les circonstances l'avaient permis ; du moins ils pensent à nous ; pensons donc à eux, et que la divine Providence mette dans leur cœur la même joie dont elle favorise nos yeux en ce jour heureux.

Ce jour béni est aussi, pour nous, un jour de gratitude d'abord envers l’Être suprême qui a rendu notre voyage facile et nous a conduits sans encombre au milieu de vous ; ensuite envers les très sympathiques animateurs et favorisateurs de cette réunion plénière. Comme de juste, la primeur de notre reconnaissante va à notre bien-aimé Père, ainsi qu'à M. Bardes, gouverneur général, sans oublier M. Gérolami, administrateur des affaires nord-africaines à Paris.

Ce n'est pas un vain mot que cette reconnaissance que nous leur exprimons ici c'est une gratitude profonde et raisonnée ; tous les trois, chacun dans son domaine, n'ont de cesse à nous seconder dans le relèvement de notre antique civilisation : civilisation morale, par le respect de notre religion, de nos vies et de nos droits mutuels ; civilisation intellectuelle par le développement de l'instruction publique et de la culture, dans nos deux langues ; civilisation matérielle, par l'organisation attentive de l'hygiène et du travail.

Vous avez, tous, présentes à l'esprit les conférences médicales qu'ils nous ont offertes grâce au sympathique docteur Bentami.

Nous ajoutons à ce dernier nom celui de Sidi Boumediene, adjoint an maire, dont le dévouement pour ses frères musulmans d'Alger est très connu. Tous ont semé l'estime, la reconnaissance en nos cœurs ils y trouveront en retour, les fleurs de l'amitié et du loyalisme.

Amarouch Lahhdar,
Délégué de la Confrérie Alaouite à Paris.


Source

Commentaires