Qâssim Ben al-Haj Qâssim Ben Qâssim al-Khassâsi al-Andalusi al-Fâsî. Le surnom d'al-Khassâsi fait référence au village de Khassâsa qui se trouve au bord de la mer prés du Mont Qal'iya et qui était habité par ses aïeuls connus par leur état de sainteté dont un certain Mas'ûd al-Khassâsi Mozara, par la suite ils se sont installés au Mont Qal'iya, puis plus tard à Fès. On rapporte que sidi al-Khassâsi avait dit : "Nous sommes originaire d'Andalousie (Espagne) ; mes aïeuls y habitaient avant d'immigrer au Mont Qal'iya (Maroc)."
Sa naissance et son jeune âge
Qâssim al-Khassâsi, qu'Allah Soit satisfait de lui, est né en 1592 / 1001 H, orphelin de père qui décéda en le laissant dans le ventre de sa mère. Ainsi il fut éduqué par sa mère jusqu'à son adolescence, il était dans son jeune âge assez perturbateur et fréquentait les jeunes délinquants de son âge de son quartier et d'autres quartiers. Qâssim al-Khassâsi lui même relatait cela et racontait ses bêtises d'adolescence en rappelant les gens la faveur de Dieu et sa bienfaisance.
Il fut frappé par l'affection de la repentance et se dirigea par inadvertance vers le tombeau du Cheikh Abu Mahâsin Yûsef Ben Muhammad Ben Yûsef al-Fâsî, comme il ne le connaissait pas et ne savait pas son nom, il l'interpella par ces mots : "Ô toi qui habite ce tombeau, si vraiment tu es un saint allié de Dieu, je te demande à ce que Dieu me fait rencontrer un maître que je servirai et personne d'autre ne le servira avec moi."
Sa rencontre avec ses maîtres
Dieu exauça sa prière et le réuni d'abord avec son premier maître Mubârak Ben 'Abâbu al-Kôsh ; enterré à l'extérieur de Bab al-Jîssa. Il l'accompagna pendant un certain temps jusqu'à son décès, puis il put par la suite compter parmi les compagnons du connaissant par Dieu Abdu-Rahman al-Fâsî. Il fut tellement absorbé par son maître qui lui retira sa propre volonté et reçu le grand dévoilement "Fath" de ses mains. Il l'accompagna durant dix ans. Son maître lui disait : " tu es à moi et à personne d'autre !" voulant sans doute dire que le Fath était par lui et de personne d'autre, et Allah sait mieux. Il lui disait également : "tu es étranger, tu n'as pas de frère !" la signification est qu'il avait une étrange façon dans sa voie et sa connaissance et sa réalisation spirituelle. Puis, après la mort de son maître ; il accompagna son successeur Muhammad Ben Muhammad Ben Abdullah Ma'an al-Andalusi al-Fâsî, il resta dans sa compagnie vingt-six ans. Il avait l'habitude de dire qu'il avait rencontré environ vingt-six maîtres, mais ces trois maîtres sont ses éducateurs et ses sources et à eux seulement qu'il avait soumis sa volonté comme le disait souvent en les mentionnant un par un.
Le nouveau maître éducateur
Qâssim al-Khassâsi, qu'Allah soit satisfait de lui, fut l'héritier de son dernier maitre Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî, comme l'a déclaré son disciple, le fils de son maître, Abul 'Abbas Ahmed Ben Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî. On rapporte dans le manuscrit "al-Maqsid" que : " quelques jours après le décès du Cheikh Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî, qu'Allah soit satisfait de lui, ses disciples se rassemblèrent et discutèrent perplexes sur le nouveau successeur, comment le reconnaitre? Sidi Qâssim al-Khassâsi était parmi eux et leur dit : Voici le lion parmi vous, mais qui le trouvera et dirigera son attention vers lui ?"
Ses états (spirituels), sa méthode et son comportement
Il était, qu'Allah soit satisfait de lui, sous l'œil veillant du Seigneur, il avait des états (spirituels) luisants. La plupart du temps, il était absent dans l'Unicité (de Dieu) et méditait dans la vaste mer de la réalisation (spirituelle). Il possédait des états (spirituels) très forts, il excédait de lumière, débordait de soutiens et de renforts. Il perdait souvent conscience et cela durait environ cinq jours de chaque mois, il ne savait pas distinguer la terre du ciel, ne mangeait et ne buvait pas, mais il se renseignait sur les heures de prière à toutes les heures, et il arrivait qu'il se renseignait sur la prière du jour pendant la nuit, et il ne sortait pas de chez lui pendant cette période.
Sa méthode était fixée sur deux choses ; s'absorber dans l'amour du Bien-Aimé "al-Mahboubiyya" et l'anéantissement dans l'Unicité (de Dieu). Il ne se référait lors de ses leçons qu'à elles, et n'évoquait rien d'autres que ces deux choses, dont il se servait pour promouvoir les gens à aller vers Dieu, cependant, il n'usait jamais de la méthode qui fait référence à la peur (révérentielle de Dieu), et n'aimait pas du tout ceux qui habillent leur parcours (spirituel) par la peur et deviennent ainsi témoins de ses points négatifs, car il craignait que cela pourrait démotiver le disciple à aller de l'avant vers Dieu.
Il était très sensible au chant spirituel "Sama'", et se levait en extase sans danser, il se mettait debout et se rapprochait toute ouïe des chanteurs. Il était en revanche très ferme dans la Shari'a et l'application de la Sunna du prophète Muhammad, que la prière et la paix de Dieu lui soient adressées. Il était d'une très forte motivation, coupé du monde et de son peuple, vivait pleinement la piété et l'ascèse et le manque d'argent, il se nourrissait du travail de ses mains dans son atelier de broderie. Il n'acceptait aucun cadeau, ni aide que ce soit, même de la part de ses compagnons, à l'exception du fils de son maître Sidi Ahmed Ben Abdullah qui ne repoussait jamais ses présents. Il aimait énormément la descendance du prophète Muhammad, que la prière et la paix de Dieu lui soient adressées, et leur témoignait un grand respect.
Qâssim al-Khassâsi, qu'Allah soit satisfait de lui, avait d'innombrables prodiges, et de volumineux dévoilements, et de grandes actions dont certaines ont été mentionnées dans le manuscrit "al-Maqsid" et autres, il rencontra al-Khidhir, la paix soit sur lui, et a rapporté ce qui se passa avec lui. Il eut malgré tout des "Malamat", c'est-à-dire un comportement peu conformiste, voire provocateur, suscitait aussitôt l'animosité et suspicion, et des "chatahat", c'est-à-dire des états d'exaltations dont l'apparence est critiquée par celui qui ne semble pas savoir leur réalité et n'ait pas partagé (avec lui) ses états (spirituels), "cependant, seuls les savants les comprennent" (Âyah [69] de la Sourate [29] (Al-'Ankabût).
Parmi ses exaltations et prodiges ; ce qui a été rapporté : qu'un jour d'hiver, il était dans son atelier de broderie, la tête baissée comme à son habitude, et une grande pluie s'est mise à se déverser. les gens attendaient qu'elle cesse dans le temps estimé, mais elle s'est mise à se déverser d'avantage, Abul Fadhl préoccupé, leva la tête vers le ciel et dit : "n'avons nous pas assez de cette pluie?" comme s'il causait avec son intime ami, puis la pluie cessa à l'instant même et le ciel s'est dégagé comme s'il ne pleuvait pas du tout, puis revenant à ses sens il demanda pardon (à Dieu), qu'Allah soit satisfait de lui.
Il avait également de nombreux états et stations (spirituels), ses célèbres prodiges ne se comptent pas, et il suffit de citer (le meilleur de ses prodiges), son disciple, le fils de son maître, Abul 'Abbas Ahmed Ben Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî, qui reçu l'éducation et l'affinement dans son noble et grand honneur.
Abul 'Abbas Ahmed Ben Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî dit dans son manuscrit "al-Maqsid" : "Après avoir commencé récemment à écrire sa biographie dans un manuscrit indépendant, avec ce qu'elle comporte de prodiges et d'autres, j'ai l'intention de lui donner comme titre, quand elle sera achevée "A-Zahr al-Bâssim fi akhbâr sidi Qâssim", que Dieu me permet par sa faveur son achèvement." Mais le destin ne l'a pas aidé à mener à bien son projet, et le temps et la résolution (du destin) ne lui ont pas permis de le finaliser, puis son petit-fils Abu Abdullah Sidi Mohammed Ben al-Taîyeb al-Qâdirî al-Fâsî repris cette œuvre et ajouta ce qui manquait et en fait un livre qu'il donna comme titre "al-Zahr al-Bâssim fi manâqib a-Cheikh sidi Qâssim wa ma-âtir man lahu min al-achyâkh wal atba' ahlil makârim", qui se résume en huit chapitres. Le manuscrit en question se trouve à (Khazanet Rabat, 580 Gelawi).
Son décès
Sidi Qâssim, sur lui la miséricorde et la bénédiction de Dieu, mourut au milieu de la nuit d'un dimanche 7 Janvier 1672 / 19 du mois saint de Ramadan 1083 H, à l'âge d'environ quatre-vingt-deux ans, et fut enterré avec ses maîtres à "Matrah al-Janna" à coté et derrière la coupole de Cheikh Sidi Muhammad Ben Abdullah, et son tombeau est très connu à ce jour.
Parmi ses directives, qu'Allah soit satisfait de lui :
Ne te préoccupe jamais de celui qui te porte nuisance, mais préoccupe toi de Dieu qui le fera détourner de toi, car, c'est Lui qui l'a dirigé vers toi pour mettre à l'épreuve ta sincérité. Malheureusement, beaucoup de gens sont tombés dans l'erreur en rendant le mal par le mal, et ainsi le dommage perdure avec le péché, cependant s'ils se sont dirigés vers Dieu, Il aura fait détourner les nuiseurs d'eux, et Lui Seul les aura suffit, Paix.
La biographie di Sidi Qâssim est disponible dans les ouvres suivantes :
- Al-Maqsid
- Al-Alma' bi ba'dh man lam yuzkar fi mumti' al-Asma'
- Al-Safwa
- Al-Rawdh
- Nachr-al-Mathânî de Muhammad al-Qâdirî
- Iltiqât al-Durar
- A-Zahr al-Bâssim (ou al-'Irf al-Nassim) fi akhbâr sidi Qâssim"à (Khazanet Rabat, 580 Gelawi).
Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi
Sa naissance et son jeune âge
Qâssim al-Khassâsi, qu'Allah Soit satisfait de lui, est né en 1592 / 1001 H, orphelin de père qui décéda en le laissant dans le ventre de sa mère. Ainsi il fut éduqué par sa mère jusqu'à son adolescence, il était dans son jeune âge assez perturbateur et fréquentait les jeunes délinquants de son âge de son quartier et d'autres quartiers. Qâssim al-Khassâsi lui même relatait cela et racontait ses bêtises d'adolescence en rappelant les gens la faveur de Dieu et sa bienfaisance.
Il fut frappé par l'affection de la repentance et se dirigea par inadvertance vers le tombeau du Cheikh Abu Mahâsin Yûsef Ben Muhammad Ben Yûsef al-Fâsî, comme il ne le connaissait pas et ne savait pas son nom, il l'interpella par ces mots : "Ô toi qui habite ce tombeau, si vraiment tu es un saint allié de Dieu, je te demande à ce que Dieu me fait rencontrer un maître que je servirai et personne d'autre ne le servira avec moi."
Sa rencontre avec ses maîtres
Dieu exauça sa prière et le réuni d'abord avec son premier maître Mubârak Ben 'Abâbu al-Kôsh ; enterré à l'extérieur de Bab al-Jîssa. Il l'accompagna pendant un certain temps jusqu'à son décès, puis il put par la suite compter parmi les compagnons du connaissant par Dieu Abdu-Rahman al-Fâsî. Il fut tellement absorbé par son maître qui lui retira sa propre volonté et reçu le grand dévoilement "Fath" de ses mains. Il l'accompagna durant dix ans. Son maître lui disait : " tu es à moi et à personne d'autre !" voulant sans doute dire que le Fath était par lui et de personne d'autre, et Allah sait mieux. Il lui disait également : "tu es étranger, tu n'as pas de frère !" la signification est qu'il avait une étrange façon dans sa voie et sa connaissance et sa réalisation spirituelle. Puis, après la mort de son maître ; il accompagna son successeur Muhammad Ben Muhammad Ben Abdullah Ma'an al-Andalusi al-Fâsî, il resta dans sa compagnie vingt-six ans. Il avait l'habitude de dire qu'il avait rencontré environ vingt-six maîtres, mais ces trois maîtres sont ses éducateurs et ses sources et à eux seulement qu'il avait soumis sa volonté comme le disait souvent en les mentionnant un par un.
Le nouveau maître éducateur
Qâssim al-Khassâsi, qu'Allah soit satisfait de lui, fut l'héritier de son dernier maitre Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî, comme l'a déclaré son disciple, le fils de son maître, Abul 'Abbas Ahmed Ben Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî. On rapporte dans le manuscrit "al-Maqsid" que : " quelques jours après le décès du Cheikh Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî, qu'Allah soit satisfait de lui, ses disciples se rassemblèrent et discutèrent perplexes sur le nouveau successeur, comment le reconnaitre? Sidi Qâssim al-Khassâsi était parmi eux et leur dit : Voici le lion parmi vous, mais qui le trouvera et dirigera son attention vers lui ?"
Ses états (spirituels), sa méthode et son comportement
Il était, qu'Allah soit satisfait de lui, sous l'œil veillant du Seigneur, il avait des états (spirituels) luisants. La plupart du temps, il était absent dans l'Unicité (de Dieu) et méditait dans la vaste mer de la réalisation (spirituelle). Il possédait des états (spirituels) très forts, il excédait de lumière, débordait de soutiens et de renforts. Il perdait souvent conscience et cela durait environ cinq jours de chaque mois, il ne savait pas distinguer la terre du ciel, ne mangeait et ne buvait pas, mais il se renseignait sur les heures de prière à toutes les heures, et il arrivait qu'il se renseignait sur la prière du jour pendant la nuit, et il ne sortait pas de chez lui pendant cette période.
Sa méthode était fixée sur deux choses ; s'absorber dans l'amour du Bien-Aimé "al-Mahboubiyya" et l'anéantissement dans l'Unicité (de Dieu). Il ne se référait lors de ses leçons qu'à elles, et n'évoquait rien d'autres que ces deux choses, dont il se servait pour promouvoir les gens à aller vers Dieu, cependant, il n'usait jamais de la méthode qui fait référence à la peur (révérentielle de Dieu), et n'aimait pas du tout ceux qui habillent leur parcours (spirituel) par la peur et deviennent ainsi témoins de ses points négatifs, car il craignait que cela pourrait démotiver le disciple à aller de l'avant vers Dieu.
Il était très sensible au chant spirituel "Sama'", et se levait en extase sans danser, il se mettait debout et se rapprochait toute ouïe des chanteurs. Il était en revanche très ferme dans la Shari'a et l'application de la Sunna du prophète Muhammad, que la prière et la paix de Dieu lui soient adressées. Il était d'une très forte motivation, coupé du monde et de son peuple, vivait pleinement la piété et l'ascèse et le manque d'argent, il se nourrissait du travail de ses mains dans son atelier de broderie. Il n'acceptait aucun cadeau, ni aide que ce soit, même de la part de ses compagnons, à l'exception du fils de son maître Sidi Ahmed Ben Abdullah qui ne repoussait jamais ses présents. Il aimait énormément la descendance du prophète Muhammad, que la prière et la paix de Dieu lui soient adressées, et leur témoignait un grand respect.
Qâssim al-Khassâsi, qu'Allah soit satisfait de lui, avait d'innombrables prodiges, et de volumineux dévoilements, et de grandes actions dont certaines ont été mentionnées dans le manuscrit "al-Maqsid" et autres, il rencontra al-Khidhir, la paix soit sur lui, et a rapporté ce qui se passa avec lui. Il eut malgré tout des "Malamat", c'est-à-dire un comportement peu conformiste, voire provocateur, suscitait aussitôt l'animosité et suspicion, et des "chatahat", c'est-à-dire des états d'exaltations dont l'apparence est critiquée par celui qui ne semble pas savoir leur réalité et n'ait pas partagé (avec lui) ses états (spirituels), "cependant, seuls les savants les comprennent" (Âyah [69] de la Sourate [29] (Al-'Ankabût).
Parmi ses exaltations et prodiges ; ce qui a été rapporté : qu'un jour d'hiver, il était dans son atelier de broderie, la tête baissée comme à son habitude, et une grande pluie s'est mise à se déverser. les gens attendaient qu'elle cesse dans le temps estimé, mais elle s'est mise à se déverser d'avantage, Abul Fadhl préoccupé, leva la tête vers le ciel et dit : "n'avons nous pas assez de cette pluie?" comme s'il causait avec son intime ami, puis la pluie cessa à l'instant même et le ciel s'est dégagé comme s'il ne pleuvait pas du tout, puis revenant à ses sens il demanda pardon (à Dieu), qu'Allah soit satisfait de lui.
Il avait également de nombreux états et stations (spirituels), ses célèbres prodiges ne se comptent pas, et il suffit de citer (le meilleur de ses prodiges), son disciple, le fils de son maître, Abul 'Abbas Ahmed Ben Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî, qui reçu l'éducation et l'affinement dans son noble et grand honneur.
Abul 'Abbas Ahmed Ben Muhammad Ben Abdullah al-Fâsî dit dans son manuscrit "al-Maqsid" : "Après avoir commencé récemment à écrire sa biographie dans un manuscrit indépendant, avec ce qu'elle comporte de prodiges et d'autres, j'ai l'intention de lui donner comme titre, quand elle sera achevée "A-Zahr al-Bâssim fi akhbâr sidi Qâssim", que Dieu me permet par sa faveur son achèvement." Mais le destin ne l'a pas aidé à mener à bien son projet, et le temps et la résolution (du destin) ne lui ont pas permis de le finaliser, puis son petit-fils Abu Abdullah Sidi Mohammed Ben al-Taîyeb al-Qâdirî al-Fâsî repris cette œuvre et ajouta ce qui manquait et en fait un livre qu'il donna comme titre "al-Zahr al-Bâssim fi manâqib a-Cheikh sidi Qâssim wa ma-âtir man lahu min al-achyâkh wal atba' ahlil makârim", qui se résume en huit chapitres. Le manuscrit en question se trouve à (Khazanet Rabat, 580 Gelawi).
Son décès
Sidi Qâssim, sur lui la miséricorde et la bénédiction de Dieu, mourut au milieu de la nuit d'un dimanche 7 Janvier 1672 / 19 du mois saint de Ramadan 1083 H, à l'âge d'environ quatre-vingt-deux ans, et fut enterré avec ses maîtres à "Matrah al-Janna" à coté et derrière la coupole de Cheikh Sidi Muhammad Ben Abdullah, et son tombeau est très connu à ce jour.
Parmi ses directives, qu'Allah soit satisfait de lui :
Ne te préoccupe jamais de celui qui te porte nuisance, mais préoccupe toi de Dieu qui le fera détourner de toi, car, c'est Lui qui l'a dirigé vers toi pour mettre à l'épreuve ta sincérité. Malheureusement, beaucoup de gens sont tombés dans l'erreur en rendant le mal par le mal, et ainsi le dommage perdure avec le péché, cependant s'ils se sont dirigés vers Dieu, Il aura fait détourner les nuiseurs d'eux, et Lui Seul les aura suffit, Paix.
La biographie di Sidi Qâssim est disponible dans les ouvres suivantes :
- Al-Maqsid
- Al-Alma' bi ba'dh man lam yuzkar fi mumti' al-Asma'
- Al-Safwa
- Al-Rawdh
- Nachr-al-Mathânî de Muhammad al-Qâdirî
- Iltiqât al-Durar
- A-Zahr al-Bâssim (ou al-'Irf al-Nassim) fi akhbâr sidi Qâssim"à (Khazanet Rabat, 580 Gelawi).
Traduit de l'Arabe par Derwish al-Alawi, Les Amis du Cheikh Ahmed al-Alawi
Le Cheikh Sayyidî Qâsim Al-Khaçâcî
Tiré du livre : Nachr-al-Mathânî de Muhammad al-Qâdirî
Traduit par Édouard Michaux-Bellaire
Le Cheikh, l'Imâm qui connaît Dieu, le prestigieux, l'océan de science en matière de Tawhîd; la mine de piété, l'homme qui vivait dans la solitude et dans l'union la plus complète avec la divinité, Abûl-Fâdel Qâsim bel-Hâdj Qâsim Al-Khaçâcî Al-Andalousî. Son surnom de « Al-Khaçâcî » provient de Khaçâça, ville située au bord de la mer sur le Djabal al-Qoulâi'a. Cette ville est aujourd'hui abandonnée. Ses ancêtres y habitaient et la quittèrent ensuite. On dit que Qâsim Al-Khaçâcî disait lui-même « Nous sommes originaires d'Andalousie » ces renseignements se trouvent dans le Maqçad. J'ai entendu dire par quelqu'un du pays que plusieurs des ancêtres de Sayyidî Qâsim étaient connus comme de saints personnages. Parmi eux on cite Sayyidî Mas'oùd Al-Khaçâci, saint célèbre, dont la qoubba est un lieu de pèlerinage dans le Rîf. Il est connu comme appartenant à la famille de Qâsim Al-Khaçâcî. Sans ces renseignements on pourrait comprendre cette famille avec les Bani Khaçâça, qui sont des Arabes du Yémen, descendants de Qahtân et avec les Banî Ca'b ben Dahmân, ainsi que cela est rapporté dans la Djamkara d'Ibn Hazm.
Le Chaikh Aboû 'Abdallah Al-Mahdî ben Ahmad Al-Fâsî, dans son ouvrage Al-Ilmâ', dépeint le personnage en question comme nous l'avons fait nous-même et il dit « Il était le plus souvent absorbé par l'idée de l'unité de Dieu et plongé dans la profondeur de la réalité des choses; chaque mois, il était pendant cinq jours dans un état d'absence encore plus prononcé, à tel point qu'il ne distinguait plus le ciel de la terre, ni le jour de la nuit. » II ajoute : « L'intensité de son état était si forte, qu'elle provoquait des accès et des danses chez ceux qui y assistaient ceux qui ne voyaient que les apparences, qui ne se rendaient pas compte des choses et qui ne partageaient pas son état le blâmaient, et ceux-là seuls qui savaient pouvaient le comprendre. Il avait des sentiments élevés et une grande ambition. Les voies lui furent ouvertes d'abord par le grand saint, détaché des biens du monde, Sayyidî Moubârak ben 'Ababoû enterré à Bâb AI-Guîsa, puis par l'Imâm Sayyidî 'Abd Ar-Rahmân Al-Fâsî, puis par Sayyidî Muhammad ben 'Abdallah il s'est rencontré avec des Cheikhs, tels que 'Abdallah Al-Goûmî, enterré à AI-Qoula'ia, à Fès Abou Abdallah Ad-Drâoûï; Abou 'Abdallah Hakîm; Sayyidi Mas'oûd Ach-Charrât; Sayyidî 'Alî ben Dâoud, enterré en Marnisa.
L'Imâm considérable, qui connaissait Dieu, notre Seigneur Ahmad ben Muhammad ben 'Abdallah fut son disciple; il lui devait sa perfection. Sayyidî Qâsim fit de nombreux miracles et ceux qui veulent être complètement renseignés à ce sujet devront lire notre ouvrage appelé A-Zahr Al-Bâsim fi Manâqib Ach-Cheikh Sayyidi Qâsim; il comprend huit chapitres. Nous avons suffisamment parlé de ce personnage. Notre Seigneur et grand-père (que Dieu le prenne en sa miséricorde !) dans son ouvrage sur notre Seigneur Ahmad, disciple de Sayyidî Qâsim, a consacré un chapitre particulier à celui-ci et il est très suffisant. Ceux qui veulent être renseignés peuvent le consulter.
Sayyidî Qâsim est né au commencement de 1002 h (1593). D'après Al-Ilmâ' il est mort dans le milieu de la nuit du dimanche 19 Ramadan de l'année 1083 h, concordant avec la nuit du 8 janvier 1673, à quatre-vingts ans environ. Il a été enterré auprès de son cheikh Sayyidî Muhammad ben 'Abdallah, hors de Bâbal-Foutoûh, à Fès; son disciple, qui connaît Dieu, Ahmad, fils de son Cheikh Sayyidî Muhammad ben 'Abdallah, lui a construit une qoubba. Nous n'avons pas dit tout ce que nous avons lu à son sujet, mais nous avons résumé en proportion du temps dont nous disposions, en tenant compte des ouvrages que nous avons indiqués c'est ainsi que nous avons fait pour tous les personnages sur lesquels nous avons écrit un ouvrage particulier. Que Dieu nous dirige.
Un jour le Cheikh, le saint Sayyidî Qâsim Al-Khaçâcî arriva chez Sayyidî Ahmad appelé Hamdoûn Al-Abbâr, qui était gravement atteint d'une maladie. Il lui dit « Sois-moi témoin, ô Sayyidî, que je suis satisfait de ce que Dieu a fait pour moi. » Le Cheikh Sayyidî Qâsim lui répondit aussitôt « La satisfaction est un sentiment incomplet. » Sayyidî Hamdoûn Al-Abbâr était couché, et il dit « Soulevez-moi pour que je m'assoie », ce que l'on fit aussitôt. Il dit alors « La satisfaction n'est pas un sentiment incomplet, c'est au contraire le Maqâm le plus élevé. » Le Cheikh Sayyidi Qâsim lui répondit « Que diras-tu au sujet de ton corps? A qui est-il et qui en dispose uniquement? Il répondit « C'est Dieu et c'est son bien. » Sayyidî Qâsim répondit « Que possèdes-tu dans le bien de Dieu pour que tu puisses être satisfait ou mécontent de la façon dont il en dispose ? Puisque tu n'en es aucunement le maître, tu ne dois avoir pour ton corps ni sujet de joie ni sujet de peine. » Sayyidî Hamdoûn Al-Abbâr acquiesça aux paroles de Sayyidî Qâsim, que Dieu soit satisfait de lui. Il avait dit au docteur qui était entré dans sa maison « Aujourd'hui est entré chez moi un homme qui m'a fait perdre tout ce que j'avais appris ».
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