Cheikh Seyf ben Ahmed al-Alawî est né vers 1898, dans le village de (Zayla'î) commune de (Al-Rahidah), de parents originaires du village (Duba’ al-Khârij). Son père travaillait dans le commerce entre (Aden et Zayla'î et al-Qaïda), et quand Cheikh Seyf grandit, il travailla avec son père afin de l’aider dans son commerce, il l’accompagna au pèlerinage de la Mecque en 1911.
Après son retour du Hajj il eu envie d’accéder aux sciences religieuses, il assista aux cours du Cheikh al-‘Abâdî dans la ville d'Aden, et s’instruisit par son intermédiaire grâce aux livres qui traitent sur la théologie et aussi sur le soufisme, parmi eux le livre intitulé : « éclairer les cœurs pour la convenance avec le Connaisseur de l’invisible».
Et puis il s’attacha au soufisme et prit le pacte de la tarîqa Idrîssiyya du cheikh Ali al-Hijâzî à (Sabr), puis fut touché par un ravissement divin, et pris la route à la recherche du pôle du temps, il a entendu parler d’un certain Cheikh Mohammed Jawhar en Abyssinie, et lorsqu’il arriva jusqu’à lui, il lui dit qu'il avait entendu dire qu'il est le pôle et voulait s’attachait à lui afin d’arriver à la connaissance du divin. Cheikh Jawhar faisaient partie des gens sincères qui disent la vérité, lorsqu’il a su la raison qui motivé Cheikh Seyf ben Ahmed, il lui a dit qu’il n’était nullement le pôle, mais qu’il savait qui était le pôle, et ce pôle n’était autre que le connaissant Dieu, le maître Ahmed ben Mustapha al-Alawî que Dieu sanctifie son secret, il lui a dit que le pôle est Sidi Ahmed Ben Mustapha al-Alawî et lui donna la bonne nouvelle qu’il fera sa rencontre à ‘Arafat, et Dieu lui favorisera le dévoilement à cet endroit.
Cheikh Seyf plus motivé que jamais, retourna à Aden, et prit la tarîqa Alawîyya de la main du représentant du Cheikh al-Alawî au Yémen, le Cheikh Saïd Seyf Al-Asharî.
Lorsque approcha la saison du pèlerinage, Cheikh Seyf al-Alawî, accompagné de Cheikh Saïd Seyf partirent pour le Hajj à travers la mer en 1930, mais en raison e l’incendie qui s’est déclenché dans le bateau qui les emmenait pour le pèlerinage et pour rencontrer le Cheikh Ahmed al-Alawî, le Cheikh Saïd Seyf décida de retourner au Yémen, alors Cheikh Seyf continua son chemin vers la Mecque.
Le jour de ‘Arafa, Cheikh Seyf s’est mis à chercher son maitre parmi les tentes dressées, et pendant qu'il était occupé dans sa recherche, il vit un faisceau lumineux qui le conduisit à une tente, semblable à celle qui vit dans un rêve une nuit avant le jour de ‘Arafa.
Dans cette tente, Cheikh Seyf al-Alawî trouva son maitre Cheikh Ahmed ben Mustapha Al-Alawî qui l’attendait, à peine qu’il atteignit l’entrée de la tente, il fut accueillit par le maitre qui lui dit: « Bienvenue à la clé au Yémen ».
Et par cette simple entrevue, il lui octroya le secret de la connaissance et le guida vers Dieu en un clin d'œil. Cheikh Seyf dit à ce propos dans un ses poèmes :
Dans 'Arafat des mystères fut achevée ma conquête
Par la coupe d'Abul Abbas, la source de nos vies
Mon épuisement fut résorbé par un vin ingurgité
Par lequel, mon rameau rejoignit solidement son origine
Elle (la divinité) m’effaça et me révéla le caché
Et fit de moi un guide pour les cheminant vers l’annihilation
Que Dieu récompense la lumière, à la fois phare et guide
Par lequel j'obtins ce secret, qui de lui vers moi s’est approché
A la fin du pèlerinage, Cheikh Seyf voulut accompagner le Cheikh al-Alawi en Algérie, mais le Cheikh lui a ordonné de retourner au Yémen pour diffuser la voie.
Après son retour au Yémen, il commença par diffuser la voie à Aden, accompagné par un certain nombre de ses condisciples, jusqu’au jour où il prit la tête de la tarîqa après le décès du Cheikh Abdullah Ali al-Hakimi en 1954. Et pendant son mandat le cercle de la voie s’est étendue à de vastes zones du territoire Yéménite, tels que Al-Rahidah, Al-Damnah, Al-Chouwayfah et bien d’autres divers zones dans la Hajariyyah comme les béni Hammad, Al-A’rouq, Béni Youssef, et Al-Ayfou’, jusqu’à ce que le nombre des adeptes dépassa les dix milles.
Puis il choisit le village d’Al-Munâkh comme lieu de résidence, il y resta cinquante ans jusqu'à son décès.
Au cours de cette période, Cheikh Seyf n'a pas arrêté ses tournées spirituelles de prédication, qui les faisait de temps à autres dans différentes régions de la province de Taïz, parmi lesquels, les quatre tournées connues, la première en 1958, la seconde en 1983, la troisième en 1985 et la quatrième 1987 qui fut la dernière, et chaque tournée prit au moins un mois.
Il fut, qu'Allah soit satisfait de lui, exemplaire dans l’ascétisme, il tourna son dos à ce bas-monde malgré que les tentations de richesse cavalaient derrière lui mais il ne leur donnait pas son attention, comment oserait-il alors que dans son cœur il n’y avait que Dieu.
Il vécut détaché, consacrant sa vie à Dieu, il n’épargna pas un centime, et n’avait pas hâte de posséder quelque chose, et à chaque fois qu’un généreux lui donne de l’argent, il le dépensait sur le champ aux pauvres et aux nécessiteux sans rien épargner. Chaque fois qu’une somme d’argent parvient à lui il ne la gardait pas dans sa poche ou dans une boîte, mais il la met sous le lit près de lui et si un nécessiteux venait à lui, il lui dit: « Prends ce qu'il y a sous le lit ».
Il vécut dans une petite pièce à côté de la mosquée ne dépassant pas deux mètres et demi de longueur et d'un mètre et demi de largeur, alors qu'il aurait pu vivre dans une demeure de luxe. En effet, lors l’une de ses visites à Haj Saïd An’am, un des riches commerçants au Yémen, et un disciple de la tarîqa Alawîyya qui a pris le Pacte de la main du Cheikh Abdullah Ali al-Hakîmî à Marseille alors en 1943.
Il a invité Cheikh Seyf ben Ahmed al-Alawî et lui a demandé avec insistance de venir chez lui et lui a proposé en cadeau un précieux palais dans le quartier chic d’al-Majaliyyah pour qu’il en fait une zaouïa.
Mais le Cheikh lui a répondu avec la fierté du croyant et la certitude du savant et la sublimité du saint : « je n’en veux pas !!! »
Où il a préféré rester dans sa petite chambre construite par ses disciples qui accueille son lit et à peine deux personnes au maximum.
Il était qu’Allah soit satisfait de lui très humble, délicat envers ses disciples tel un père affectueux, demandant après des absents, et honorait les visiteurs, miséricordieux envers les orphelins, généreux envers les pauvres.
Le sourire ne se séparait pas de ses lèvres, ses paroles et son comportement traduisaient son état réel.
Lorsqu’il parlait, c’était des perles qu’il diffusait, et lorsqu’il observait le silence, il te charmait par la beauté de son sourire, et ses paroles coïncident avec l’état des âmes au point qu’elles transpercent les cœurs sans avertir, alors ces cœurs rayonnent par les rayons d’un soleil permanent et contemplent la station de la proximité qui éblouit les esprits sains, et s’effacent devant la grandeur du Tout Puissant tout en étant en Lui.
Il éduquait, qu'Allah soit satisfait de lui, ses disciples par deux choses : l'amour et mentionner Dieu. Il implantait dans le cœur de chaque disciple qui venait à lui la semence de l'amour, et entreprend ensuite à arroser la graine avec le Dzikr, pour que l’arbre puisse s’épanouir et donner ses fruits en quelques jours, l’aspirant pourra alors cueillir le fruit de la compagnie par son parcours des stations spirituelles.
Ainsi c’est par le Dzikr qu’il les éduque et par la méditation qu’ils sont promus et par son regard envers eux qu’il les hisse dans les sanctuaires de la proximité.
Les gens étaient passionnés pour son amour et ont concouru à rester près de lui, ont donné leur pacte d’alliance pour être dans sa voie et son parti, et de son coté il était un père spirituel pour eux, et quelle paternité bénie.
Il vénérait les saints (peuple de Dieu), faisait beaucoup de louanges à leur sujet, expliquait à ses disciples les subtilités de leurs paroles. Il a rendu visite à un bon nombre d’eux à leurs tombes, et a rencontré un certain nombre d’eux qui étaient encore en vie y compris le Cheikh Habib Ibrahim ben Aqîl qu’il rendit visite à sa zaouia à Taïz.
Il avait la plus grande vénération pour la naissance du bien-aimée Al-Mustapha que la paix soit sur lui, et ne manquait pas de célébrer cette occasion bénie.
A peine que le mois de Rabî’ de la lumière arrive et l'éclat de sa venue soit évidente, le village d’al-Munâkh se voit enveloppé par la joie et le bonheur, et la vie prend un autre visage d’activité comme si elle était une ruche d’abeille, et délégations Mohammadiennes commencent à arriver par groupe.
Il se tenait toujours debout pour les recevoir, comme le soleil en plein jour, par un sourire radieux qui adoucissait dans ses plis, comme des nuages de fraîcheur et de splendeur.
Quant à ses disciples, ils sont nombreux, et de toutes les régions du Yémen.
Dr. Mohammed Abdul-Rab Al-Nadzari, il est le Moqadem de la tariqa Alawiyya au premier plan au Yémen et grand prédicateur en Emirat de Dubaï aux Emirats Arabes Unis.
Il eut beaucoup de disciples qui aujourd'hui que certains d’entre eux sont devenu des pionniers dans la voie au Yémen, y compris le Dr Nazim Al-Duba’î et Cheikh Mohammed Hazza’ as-Sâmit.
Il y a également Mohammed Abdul Hadi al-‘Ujayl, pionnier dans le mouvement national et religieux au Yémen, il était président du centre de la fatwa dans le sud du Yémen, ensuite président de la Chambre (école) du salut des sciences religieuses à sa création en 1948, et président du comité des savants du Sud du Yémen avant l'indépendance.
Parmi ceux qui ont pris l’enseignement du Cheikh Seyf ben Ahmed al-Alawî, son fils Cheikh Yassine.
Et Cheikh Saleh al-Nahari.
Et Cheikh Faqih Saleh ‘Obaid al-Kashhi
Et Cheikh le connaissant, Ahmed al-'Arâsî, que Dieu soit satisfait de lui.
Et Monsieur Yasin Abdullah Mohammed Hajj al-Hadramî, qui a été le serviteur dévoué du Cheikh Seyf jusqu'à son décès.
Et Monsieur Ahmed Abdel-Haq, qui a imprimé les livres et le patrimoine de la voie.
Et Haji Abdul Majid Ahmed Fâri’ et Hajj Abdullah Abdou Thabet, et Hajj Abdul Halim Ahmed Shamsan, et le cheikh Mohammed Daoud, Monsieur Ismail al-Junaïd, et bien d'autres qui nous est impossible de tous les mentionner.
Cheikh Seyf al-Alawî, avait un bon nombre d'adeptes égyptiens, qui travaillaient dans les écoles proches de son lieu de résidence à al-Munâkh, parmi eux Monsieur Ahmed Al-Laboudî et Monsieur Abdulaziz al-Misrî et le professeur Najîb et bien d'autres.
Quant à son héritage, il est représenté par un certain nombre de poèmes soufis liés à l'amour de Dieu et l'amour de Son messager, en plus d’un long poème traitant les Noms d’Allah et une lettre éclairante adressée à un opposant au soufisme.
Quant à ses nombreuses grâces miraculeuses et prodiges, sont encore narrés à ce jour.
Son décès fut le jeudi 24 février 1990. Et depuis ce jour-là, ses disciples commémorent son décès le premier jeudi de Joumada 2 de chaque année avec la présence de ses amis proches et lointains.
Biographie traduite par Derwish al-Alawî à partir d'une recherche intitulée "La Tarîqa Alawiya au Yémen" par le Dr. Nazim Abdul Malik, avec la participation de quelques disciples du Cheikh Seyf ben Ahmed Hâjib al-Alawî, principalement Abdunasir Muhammad Fari' al-Taymî.
Après son retour du Hajj il eu envie d’accéder aux sciences religieuses, il assista aux cours du Cheikh al-‘Abâdî dans la ville d'Aden, et s’instruisit par son intermédiaire grâce aux livres qui traitent sur la théologie et aussi sur le soufisme, parmi eux le livre intitulé : « éclairer les cœurs pour la convenance avec le Connaisseur de l’invisible».
Et puis il s’attacha au soufisme et prit le pacte de la tarîqa Idrîssiyya du cheikh Ali al-Hijâzî à (Sabr), puis fut touché par un ravissement divin, et pris la route à la recherche du pôle du temps, il a entendu parler d’un certain Cheikh Mohammed Jawhar en Abyssinie, et lorsqu’il arriva jusqu’à lui, il lui dit qu'il avait entendu dire qu'il est le pôle et voulait s’attachait à lui afin d’arriver à la connaissance du divin. Cheikh Jawhar faisaient partie des gens sincères qui disent la vérité, lorsqu’il a su la raison qui motivé Cheikh Seyf ben Ahmed, il lui a dit qu’il n’était nullement le pôle, mais qu’il savait qui était le pôle, et ce pôle n’était autre que le connaissant Dieu, le maître Ahmed ben Mustapha al-Alawî que Dieu sanctifie son secret, il lui a dit que le pôle est Sidi Ahmed Ben Mustapha al-Alawî et lui donna la bonne nouvelle qu’il fera sa rencontre à ‘Arafat, et Dieu lui favorisera le dévoilement à cet endroit.
Cheikh Seyf plus motivé que jamais, retourna à Aden, et prit la tarîqa Alawîyya de la main du représentant du Cheikh al-Alawî au Yémen, le Cheikh Saïd Seyf Al-Asharî.
Lorsque approcha la saison du pèlerinage, Cheikh Seyf al-Alawî, accompagné de Cheikh Saïd Seyf partirent pour le Hajj à travers la mer en 1930, mais en raison e l’incendie qui s’est déclenché dans le bateau qui les emmenait pour le pèlerinage et pour rencontrer le Cheikh Ahmed al-Alawî, le Cheikh Saïd Seyf décida de retourner au Yémen, alors Cheikh Seyf continua son chemin vers la Mecque.
Le jour de ‘Arafa, Cheikh Seyf s’est mis à chercher son maitre parmi les tentes dressées, et pendant qu'il était occupé dans sa recherche, il vit un faisceau lumineux qui le conduisit à une tente, semblable à celle qui vit dans un rêve une nuit avant le jour de ‘Arafa.
Dans cette tente, Cheikh Seyf al-Alawî trouva son maitre Cheikh Ahmed ben Mustapha Al-Alawî qui l’attendait, à peine qu’il atteignit l’entrée de la tente, il fut accueillit par le maitre qui lui dit: « Bienvenue à la clé au Yémen ».
Et par cette simple entrevue, il lui octroya le secret de la connaissance et le guida vers Dieu en un clin d'œil. Cheikh Seyf dit à ce propos dans un ses poèmes :
Dans 'Arafat des mystères fut achevée ma conquête
Par la coupe d'Abul Abbas, la source de nos vies
Mon épuisement fut résorbé par un vin ingurgité
Par lequel, mon rameau rejoignit solidement son origine
Elle (la divinité) m’effaça et me révéla le caché
Et fit de moi un guide pour les cheminant vers l’annihilation
Que Dieu récompense la lumière, à la fois phare et guide
Par lequel j'obtins ce secret, qui de lui vers moi s’est approché
A la fin du pèlerinage, Cheikh Seyf voulut accompagner le Cheikh al-Alawi en Algérie, mais le Cheikh lui a ordonné de retourner au Yémen pour diffuser la voie.
Après son retour au Yémen, il commença par diffuser la voie à Aden, accompagné par un certain nombre de ses condisciples, jusqu’au jour où il prit la tête de la tarîqa après le décès du Cheikh Abdullah Ali al-Hakimi en 1954. Et pendant son mandat le cercle de la voie s’est étendue à de vastes zones du territoire Yéménite, tels que Al-Rahidah, Al-Damnah, Al-Chouwayfah et bien d’autres divers zones dans la Hajariyyah comme les béni Hammad, Al-A’rouq, Béni Youssef, et Al-Ayfou’, jusqu’à ce que le nombre des adeptes dépassa les dix milles.
Puis il choisit le village d’Al-Munâkh comme lieu de résidence, il y resta cinquante ans jusqu'à son décès.
Au cours de cette période, Cheikh Seyf n'a pas arrêté ses tournées spirituelles de prédication, qui les faisait de temps à autres dans différentes régions de la province de Taïz, parmi lesquels, les quatre tournées connues, la première en 1958, la seconde en 1983, la troisième en 1985 et la quatrième 1987 qui fut la dernière, et chaque tournée prit au moins un mois.
Il fut, qu'Allah soit satisfait de lui, exemplaire dans l’ascétisme, il tourna son dos à ce bas-monde malgré que les tentations de richesse cavalaient derrière lui mais il ne leur donnait pas son attention, comment oserait-il alors que dans son cœur il n’y avait que Dieu.
Il vécut détaché, consacrant sa vie à Dieu, il n’épargna pas un centime, et n’avait pas hâte de posséder quelque chose, et à chaque fois qu’un généreux lui donne de l’argent, il le dépensait sur le champ aux pauvres et aux nécessiteux sans rien épargner. Chaque fois qu’une somme d’argent parvient à lui il ne la gardait pas dans sa poche ou dans une boîte, mais il la met sous le lit près de lui et si un nécessiteux venait à lui, il lui dit: « Prends ce qu'il y a sous le lit ».
Il vécut dans une petite pièce à côté de la mosquée ne dépassant pas deux mètres et demi de longueur et d'un mètre et demi de largeur, alors qu'il aurait pu vivre dans une demeure de luxe. En effet, lors l’une de ses visites à Haj Saïd An’am, un des riches commerçants au Yémen, et un disciple de la tarîqa Alawîyya qui a pris le Pacte de la main du Cheikh Abdullah Ali al-Hakîmî à Marseille alors en 1943.
Il a invité Cheikh Seyf ben Ahmed al-Alawî et lui a demandé avec insistance de venir chez lui et lui a proposé en cadeau un précieux palais dans le quartier chic d’al-Majaliyyah pour qu’il en fait une zaouïa.
Mais le Cheikh lui a répondu avec la fierté du croyant et la certitude du savant et la sublimité du saint : « je n’en veux pas !!! »
Où il a préféré rester dans sa petite chambre construite par ses disciples qui accueille son lit et à peine deux personnes au maximum.
Il était qu’Allah soit satisfait de lui très humble, délicat envers ses disciples tel un père affectueux, demandant après des absents, et honorait les visiteurs, miséricordieux envers les orphelins, généreux envers les pauvres.
Le sourire ne se séparait pas de ses lèvres, ses paroles et son comportement traduisaient son état réel.
Lorsqu’il parlait, c’était des perles qu’il diffusait, et lorsqu’il observait le silence, il te charmait par la beauté de son sourire, et ses paroles coïncident avec l’état des âmes au point qu’elles transpercent les cœurs sans avertir, alors ces cœurs rayonnent par les rayons d’un soleil permanent et contemplent la station de la proximité qui éblouit les esprits sains, et s’effacent devant la grandeur du Tout Puissant tout en étant en Lui.
Il éduquait, qu'Allah soit satisfait de lui, ses disciples par deux choses : l'amour et mentionner Dieu. Il implantait dans le cœur de chaque disciple qui venait à lui la semence de l'amour, et entreprend ensuite à arroser la graine avec le Dzikr, pour que l’arbre puisse s’épanouir et donner ses fruits en quelques jours, l’aspirant pourra alors cueillir le fruit de la compagnie par son parcours des stations spirituelles.
Ainsi c’est par le Dzikr qu’il les éduque et par la méditation qu’ils sont promus et par son regard envers eux qu’il les hisse dans les sanctuaires de la proximité.
Les gens étaient passionnés pour son amour et ont concouru à rester près de lui, ont donné leur pacte d’alliance pour être dans sa voie et son parti, et de son coté il était un père spirituel pour eux, et quelle paternité bénie.
Il vénérait les saints (peuple de Dieu), faisait beaucoup de louanges à leur sujet, expliquait à ses disciples les subtilités de leurs paroles. Il a rendu visite à un bon nombre d’eux à leurs tombes, et a rencontré un certain nombre d’eux qui étaient encore en vie y compris le Cheikh Habib Ibrahim ben Aqîl qu’il rendit visite à sa zaouia à Taïz.
Il avait la plus grande vénération pour la naissance du bien-aimée Al-Mustapha que la paix soit sur lui, et ne manquait pas de célébrer cette occasion bénie.
A peine que le mois de Rabî’ de la lumière arrive et l'éclat de sa venue soit évidente, le village d’al-Munâkh se voit enveloppé par la joie et le bonheur, et la vie prend un autre visage d’activité comme si elle était une ruche d’abeille, et délégations Mohammadiennes commencent à arriver par groupe.
Il se tenait toujours debout pour les recevoir, comme le soleil en plein jour, par un sourire radieux qui adoucissait dans ses plis, comme des nuages de fraîcheur et de splendeur.
Quant à ses disciples, ils sont nombreux, et de toutes les régions du Yémen.
Dr. Mohammed Abdul-Rab Al-Nadzari, il est le Moqadem de la tariqa Alawiyya au premier plan au Yémen et grand prédicateur en Emirat de Dubaï aux Emirats Arabes Unis.
Il eut beaucoup de disciples qui aujourd'hui que certains d’entre eux sont devenu des pionniers dans la voie au Yémen, y compris le Dr Nazim Al-Duba’î et Cheikh Mohammed Hazza’ as-Sâmit.
Il y a également Mohammed Abdul Hadi al-‘Ujayl, pionnier dans le mouvement national et religieux au Yémen, il était président du centre de la fatwa dans le sud du Yémen, ensuite président de la Chambre (école) du salut des sciences religieuses à sa création en 1948, et président du comité des savants du Sud du Yémen avant l'indépendance.
Parmi ceux qui ont pris l’enseignement du Cheikh Seyf ben Ahmed al-Alawî, son fils Cheikh Yassine.
Et Cheikh Saleh al-Nahari.
Et Cheikh Faqih Saleh ‘Obaid al-Kashhi
Et Cheikh le connaissant, Ahmed al-'Arâsî, que Dieu soit satisfait de lui.
Et Monsieur Yasin Abdullah Mohammed Hajj al-Hadramî, qui a été le serviteur dévoué du Cheikh Seyf jusqu'à son décès.
Et Monsieur Ahmed Abdel-Haq, qui a imprimé les livres et le patrimoine de la voie.
Et Haji Abdul Majid Ahmed Fâri’ et Hajj Abdullah Abdou Thabet, et Hajj Abdul Halim Ahmed Shamsan, et le cheikh Mohammed Daoud, Monsieur Ismail al-Junaïd, et bien d'autres qui nous est impossible de tous les mentionner.
Cheikh Seyf al-Alawî, avait un bon nombre d'adeptes égyptiens, qui travaillaient dans les écoles proches de son lieu de résidence à al-Munâkh, parmi eux Monsieur Ahmed Al-Laboudî et Monsieur Abdulaziz al-Misrî et le professeur Najîb et bien d'autres.
Quant à son héritage, il est représenté par un certain nombre de poèmes soufis liés à l'amour de Dieu et l'amour de Son messager, en plus d’un long poème traitant les Noms d’Allah et une lettre éclairante adressée à un opposant au soufisme.
Quant à ses nombreuses grâces miraculeuses et prodiges, sont encore narrés à ce jour.
Son décès fut le jeudi 24 février 1990. Et depuis ce jour-là, ses disciples commémorent son décès le premier jeudi de Joumada 2 de chaque année avec la présence de ses amis proches et lointains.
Biographie traduite par Derwish al-Alawî à partir d'une recherche intitulée "La Tarîqa Alawiya au Yémen" par le Dr. Nazim Abdul Malik, avec la participation de quelques disciples du Cheikh Seyf ben Ahmed Hâjib al-Alawî, principalement Abdunasir Muhammad Fari' al-Taymî.
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