Lorsqu'on nous sommes arrivés à
épuisement des ouvrages qui sont entre nos mains, ne trouvant de ce fait
que quelques notices biographiques dont certaines étaient très brèves,
nous nous sommes servi de l'outil internet et ce dernier, contrairement
aux livres qui souvent sont accrédités par des experts, nous a posé de
nombreux problèmes; l'incertitude des informations qu'on nous sert sur
un plateau et notamment le manque d'impartialité et parfois l'absence
d'une certaine objectivité. Il nous a donc fallut faire avec, en
vérifiant néanmoins la concordance des informations quand cela nous
était possible.
Nous
rencontrons un manque total d'informations concernant une partie de
"Qutb" de la première génération de la silsila, allant de l'Imam (Abû
'Othmân Sa'ïd al-Ghazwâni) jusqu'à l'Imam (Fakhru-Dîn), c-à-d du
7ème-8ème siècle jusqu'au 11ème-12ème à part (Abû Ishâq Ibrahim
al-Khawwâs al-Basrî) qui fait exception, car il est amplement mentionné
dans les livres des saints avec les détails de ses voyages et ses
enseignements.
Le
successeur de l'Imam (Al-Hassan Ben Ali Ben Abî-Tâlib) était en
évidence (Abu-Mohammed Jâbir Ben Abd-Allah al-Ansârî) connu dans la
silsila par son diminutif (Abu-Mohammed Jâbir). Il est connu surtout par
Abû Abdu-Rahmân mais aussi par Abû Mohammed. je ne me suis pas avancé
pendant des années à confirmer l'authenticité du Qutb en la personne du
compagnon, mais en cherchant dans les silsila des autres turuq, je me
suis aperçu que quelques-unes mentionnent bien le nom de Jâbir Ben
Abd-Allah al-Ansârî comme par exemple dans la tariqa du Cheikh Abû Mohammed al-Shanbakî qui a rencontré l'Imam Sahl ibn Abdullah Tusturi du
Cheikh dul-Nûn al-Masri du cheikh Israfil al-Maghribî du cheikh
Abdullah Mohammed Habishah Tabi'î du cheikh Jaber Al-Ansari le compagnon
de l'Imam Ali du prophète, avec la seule exception que l'Imam al-Hassan
n'est pas mentionné peut être par oubli ou que l'Imam Ali était son
premier maître. La silsila d'autres turuqs qui mentionnent cet illustre
compagnon sont classés en bas de page. Comme Abu-Mohammed Jâbir Ben
Abd-Allah al-Ansârî vécut longtemps (92 ans), il décéda en 693 ou 697,
c-à-d 23 à 27 ans après l'Imam Al-Hassan, cette période serait
favorablement propice qu'il soit son successeur et le Maître de son
temps.
Quant
à (Tuqayu-Dîn al-Fuqayr al-Sûfî), malgré qu'on peine à trouver sa
biographie, je considère que le peu d'informations que j'ai pu trouver à
son sujet suffisent à considérer qu'il est techniquement connu des
biographes (cité dans "Tabaqât al-shâdhilliyya, page 74), en plus d'un
court poème en l'honneur du Cheikh Ahmed al-Rifa'î, qu'il a composé au
alentours de 1159.
Quand
à l'Imam Shamsu-Dîn et l'Imam Tâju-Dîn qui vécurent respectivement au
10ème siècle, ils ont été cités dans (Mirât al-Mahâsin) d'Abû
Abdil-Allah Mohammed al-Arbi al-Fâsî avec une précision qu'ils étaient
turques ou plus exactement de la terre des turques à savoir que le
territoire des turcophones s'étend sur une grande partie de l'Asie
centrale. En plus, les deux Imams qui portent le même prénom qui est
celui de Mohammed, sont connus par leurs surnoms religieux qui leurs fut
donnés unanimement par les érudits, les jurisconsultes et les
spécialistes de la religion en général (Shamsu-Dîn qui veut dire le
soleil de la religion pour l'un, et Tâju-Dîn qui veut dire la couronne
de la religion pour l'autre).
D'autres maitres de la silsila portent
notamment un surnom religieux comme l'Imam Fakhru-Dîn 11ème, 12ème et
Abûl-Hassan Alî Nûru-Dîn m. 1015 ou 1021. Si on savait au moins les noms
de leurs pères et de leurs fils aînés, on aurait peut être eut une
petite chance de trouver leurs traces dans les écrits. Il y en a qui
sont tombés dans le piège de la facilité et ont confondu l'Imam
Fakhru-Dîn par Fakhru-Dîn al-Râzî qui vécut dans la même période, ce qui
discrédite l'authenticité de la silsila.
D'autres
Maîtres, mais cette fois-ci les plus récents, leurs biographies
restaient alors introuvables dans les livres comme Cheikh Abu Azza
al-Mahâjî. J'ai passé plusieurs années à la recherche de sa biographie,
en demandant à Dieu toujours de m'aider à la trouver, si bien que je
réussi un jour, d'abord dans le livre "Silwat al-Anfas" du cheikh Mohammed Ben Jaa'far al-Kittani puis dans "Al-Sharb al-Muhtadhar" du Cheikh Jaâfar Ben Idriss al-Kittani où j'ai trouvé un paragraphe non sans intérêt. Que Dieu récompense ces deux érudits et les rétribue de ce qu'Il donne par Sa faveur au gens de l'excellence. Il est bien
entendu que Cheikh Abu Azza était un maître qui préférait l'inertie,
il n'aimait pas apparaître ni la célébrité, c'est pour cela qu'on peine
à trouver sa biographie ou même un passage de ses paroles dans les
livres compétents, jusqu'au point que sa mémoire a faillit être oubliée
parmi la masse des croyants. Malheureusement on n'a pas trouvé de
traces écrites de sidi al-Mahâjî, le seul poème orphelin que j'ai
découvert se trouve dans le Dîwân du Cheikh Ahmed al-Alawî (qu'Allah
soit satisfait de lui).
Quant au Cheikh al-Bouzidi qu'elle fut ma surprise et mon bonheur lorsque je suis tombé sur le site de la tariqa al-Bouzidia qui mit en ligne un ouvrage relatant la vie de Cheikh Mohammed al-Bouzidi "Al-Anwâr
al-Qudsiyya as-Sâti'a 'ala al-Hadhra al-Bûzîdiyya" d'Abdul-Qâdir Ben
Tâha, connu par Dahhâh al-Bouzidi, que Dieu accueil son âme dans son
paradis, Amîn, cette biographie du Cheikh al-Bouzidi m'était nécessaire,
car la grandeur du Cheikh al-Alawî revenait en partie à la grandeur
d'esprit de son Maître que je désirais savoir plus sur lui, en plus du
Cheikh al-Bouzidi, il mentionne notamment la biographie du Cheikh
Mohammed Ibn Qaddûr al-Wakîlî al-Karkarî, que j'ignorais tout sur lui.
Quant au sujet des Maîtres de la famille
al-Fâsi, nous
avons, en exemple, croisé un risque de conflits avec les Pôles (Qutb)
de la famille al-Fâsi, qui se sont succédé dans la Qutbiyya (rang de
Pôle) sur cinq générations, une concentration aiguë nous a été
nécessaire afin de distinguer l'époque de chacun et cela bien avant de
tomber sur leur biographies. Après avoir passé des années à chercher leurs biographies
sans savoir où les trouver, ils apparurent soudain dans le site
Wikipédia de langue arabe, les biographies allaient de Abul-Mahâsin
Yûsef al-Fâsî (1530 , 1604) jusqu'à Mohammed al-'Arabi al-Fâsî (1669 ,
1758). Un autre site Shadhili (en arabe) publia notamment la biographies
des maîtres de la silsila que je m'en suis servi pour parfaire ce que
j'avais entre les mains et aussi quelques biographies de maîtres
introuvables sur le net. Malheureusement j'ai perdu trace de ce site et
oublié son lien. Ce travail acharné et minutieux a pris une dizaine
d'années.
Je pense que connaître les maîtres de la
chaîne spirituelle renforce l'âme, car en lisant leur parcours, on
constate que l'effort qu'ils ont employé fait suite à la motivation
(himma) qui les nourrissait. Tous, sans exception, faisaient preuve de
modestie et d'avilissement en plus de leur endurance à supporter les
épreuves divines et surtout à les accepter avec satisfaction. Le fruit
final est l’agrément du Très Haut et le succès dans les deux demeures et
la bénédiction qui s'éternise parmi leurs disciples.
Quant à la biographie des ultérieurs, la
chose n'est pas encore facile, elle est autant plus difficile, car elle
se limite qu'au cercle de la tariqa Alawiyya. Hormis "al-Rawda
al-saniyya" de Adda Bentounès, aucun autre ouvrage ou écrit ne semblait
exister. C'est ce que je pensais, plus récemment, on m'a envoyé le
livre "Kitâb al-Shahaid wal-fatâwî fimâ saha ladâ-l-oulamâ' min amr al-cheikh al-'Alâwi"
publié en 1925, introuvable sur le net jusqu'à ce que je le met en ligne
dans la version du site en langue arabe, (que Dieu récompense amplement
ce bienfaiteur). Il contient un nombre incalculable de brèves
biographies des compagnons du Cheikh Ahmed al-Alawî, et qu'il me faut du
temps pour les copier et publier. j'ai noté cependant que le nombre des
autorisés à guider par le Maître était au-delà de ce qu'on nous a
annoncé.
Que Dieu récompense par Sa faveur sans
fin ceux qui contribuent à faire connaitre et à éterniser la mémoire de
Ses Saint-Amis sans chercher la renommée et la gloire personnelle, Amîn.
Chaines (Silsila) de diverses Tariqa qui mentionnent les maîtres avec quelques variantes (des erreurs de transcription ont été observées):
1) Chadhelia : Abou el-Hassan Chadeli, Abdesselam ben Machich, Sidi-Abderrahman el-Madani el-Ziat, Nafi' ed-Din, Fakhr ed-Din, Abi Hassan Ali ed-Deqaq Nour ed-Din, Abi Hassan Ali el-Naceri Tadj ed-Din, Chems ed-Din, Zin ed-Dine, Brahim Abi-Hassan el-Bosri, Abi Qacem Ahmed el-Mezari, Saï'd, Fatah-Allah, Saïd el-Ghazouani, Cheikh Djebbar (Djabir), Hacen ben Ali ben Abi Taleb, Ali, Mohammed, Djoubriel, Allah. (Source)
2) Youcefïa : Si Ahmed-Youcef, Ahmed Zerrouq, Ahmed ben Oqba el-Hadrami, Yahia el-Qaddour, Ali ben Ouafa, Daoud el-Belghi (Bekhli), Ibn-Ata-Allah, Hassan Chadeli, Abdesselam ben Machich, Chérif Abou-Zid Abderrahmane ez-Ziati el-Madani, Taqi-ed-Din es-Soufi "plus connu par el-foqayr" (Ma'rouf bil Foqaïr), Fakhr ed-Din, Abou-l-Hacen Tadj-ed-Din, Chems-ed-Din Mohammed, Zin-ed-Din Mohammed, Mohammed el-Qazouini, Abou-Ishaq Ibrahim el-Bosri, Abôu-l-Qacem-el-Merouani, Sa'ïd el-Foutouh Sa'd, Sa'ïd el-Gherghouani, Abou-Mohammed Djabri (Djabir), Hassein ben A'ii ben Abou-Taleb, A'ii ben Abou-Taleb. (Source)
3) : Hansaliya : L'ange Gabriel. Le Prophète. 1, Ali ibn-Abou-Taîeb. 2, Le premier des pôles, Sidi El-Hassan. 3, Qotb Abou Mohammed Djaber. 4, Qotb Sidi el-Razouani. 5, Qotb Abou Mohammed Fath-es-Saoudi. 6, Qotb-Saad. 7, Qotb Abou-Mohammed Said. 8, Qotb Abou-el-Kassem Ahmed el-Merouani. 9, Qotb Abou-Ishak ïbrahim eI-Bosri. 10, Qobt Zin-ed-Din Mohamed el-Kazouini. 11. Qotb Chems-ed-Din el-Turkomani. 12, Qotb Tadj-ed-Din Mohammed. 13, Qotb Nour-ed-Din Abou-el-Hassen. 14, Qotb Mahi-ed-Din. 15, Qotb Taki-ed-Din. 16, Qotb Sidi Abd-er-Rahman el-Madani. 17, Qotb Abou-Mohammed Abd-es-Salam ibn-Machich. 18, Qotb Sidi Abou-Hassan ech-Chadhli. 19, Sidi Abd-Allah el-Megherbi. 20, L'imam Abou-el-Abbas Ahmed el-Karafi. 21, Sidi Amous el-Badaoui.- 22, Sidi Abou-Fadel el-Hindaoui. 23. Sidi Abd-er-Rahman er-Redjeradji. 24, Sidi Abou-Otsman et-Hartani. 25, Sidi Abd-Allah Amerai ech-Cherif. 26, Sidi Mohammed ben-Slimane el-Djazouli. –27. Sidi Abd-el-Aziz et-Tebbai. 28, Abdelkrim et.Fellahi. 29, Bou-Anas- el-Merakchi.–30, Abou-Beker el-Della. –31, Mohammed ed-Dadassi. 32, Ali ben Abd-er-Rahman ed-Derai. 32-Bis Mohammed ben Nacer ed-Derai, chef des Nacerya. 33, Abou-Aiman Said ben Youcef el-Hansali, fondateur de l'ordre. (Source)
4) : Djazoulya : (Attention, avec correction de notre part : 18,19,20) : Le Prophète. — 1, Ali ben Âbou Thaleb. — 2, Abou Mohammed el-Hassein. — 3, Abou Mohammed Djabar ben Abdallah el-Amari (el-Ansari). — 4, Abou Sàid el-Razouani, — 5, Abou Mohammed Fath es-Soudi. — 7, Saad Said Abou Mohammed Falah el-Markouani. — 8, Abou el-Kacem el-Marouani. — 9, Abou Isaak Ibrahim el-Bosri. — 10, Zen-ed-Din Mohammed el-Razouani. — 11, Chems-ed-Din el-Tarkmani (le Turcoman). — 12, Tadj-ed-Din Mohammed. — 13, Nour-ed-Din Abou Hassen Ali. — 14, Fakher-ed-Din. — 15, Taki-ed-Din el-Fakir es-Soufi Abd (?) el-Iraki. — 16, Abou Zid Abd-er-Rahman el-Hossein-el-Madani el-Attar el-Ziat. — 17, ABD ES-SELEM BEN MACHiCH. — 18, Abou Hassen ech-Chadheli. — 19, Abou-Abbas- Ahmed ben Amar el-Ansari el-Mourci.— 20, Tadj-ed-Din ben Atta Allah al-Iskenderi el-Maleki.. . (Source)
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