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Sous la présidence du Cheikh Sidi Adda Bentounes, successeur spirituel du Cheikh El Alaouï de Mostaganem, les « Amis de l'Islam » organisent des conférences culturelles, morales et spirituelles en Oranie.

Déjà, à Oran, Alphonse Izard. rédacteur à la Revue musulmane « El Morchid », a fait deux causeries, les 8 février et 14 mars 1948. qui ont connu un grand succès.

Cette association spirituelle a pour but l’union fraternelle de tous les hommes, Musulmans et non Musulmans, Arabes et Européens, au-dessus et au-delà des divergences de races, de classes, de religions, d'opinions philosophiques, sociales et politiques. Comme tous les prophètes, Mohammed (§) est venu pour nous aider et éclairer l'Humanité tout entière.

C'est le racisme qui en a fait à tort ; un prophète uniquement pour les Arabes. Mohammed est venu prêcher le retour à l'Unité de Dieu, et il est venu glorifier tous les prophètes qui l’ont précédé, notamment Moïse et Jésus, en appliquant leurs enseignements.

La société fait appel à fous les hommes de bonne volonté pour adhérer aux « Amis de l'Islam », moyen de réconciliation et d'union spirituelle entre Musulmans, Chrétiens, Israélites, hommes et femmes de toutes conditions, de toutes religions, de toutes doctrines philosophiques et laïques.

Pour renseignements et inscriptions à Oran : Européens, chez M. Jean Gabriel Brosset, 16 rue d'Alsace-Lorraine : Musulmans algériens, chez M. Ahmed Derrouïche. La Sénia, Oran ; autres villes d'Oranie : M. Alphonse Izard, dit Abdellah Redha, case postale 32, à Mostaganem.

Les Amis de l’Islam en Oranie - La Dépêche oranaise : le Soir - 03/04/1948


Comme toutes les années précédentes, l’Association spirituelle des « Amis de l’Islam », présidée par le Cheikh Sidi Hadj Adda Bentounes, successeur du Cheikh El Alaouï, de Mostaganem, va organiser des causeries et des conférences en Oranie.

Cette association a pour but l’union fraternelle de tous les hommes, Musulmans et non Musulmans, Arabes et Européens, au-dessus et au-delà de divergences de races, de classes, d'opinions religieuses et philosophes.

Comme tous les prophètes, Mohammed (§) est venu pour éclairer l'Humanité. C’est le racisme, qui en a fait à tort, un prophète uniquement pour les Arabes. Mohamed est venu prêcher le retour à l’Unité de Dieu, et il est venu glorifier tous les prophètes qui l’ont précédé, notamment, Moïse et Jésus, en appliquant leurs enseignements de Justice et d’Amour.

Actuellement, le vrai message de l’Islam au monde moderne, menacé par une terrible conflagration scientifique à la bombe atomique, peut se résumer ainsi : recherche honnête de la vérité sans préjugés ni superstitions ; unité de la famille humaine sans distinction de race et de couleur ; tolérance et justice ; source d’amour, de fraternité et de Paix.

Sur un si beau programme, tous « les hommes de bonne volonté », qu’ils soient Musulmans, Chrétiens, Israélites, libres penseurs laïques peuvent et doivent faire l’union.

Voici le bureau actif des « Amis de l’Islam » pour 1950/51 :

Président : M. Célestin Mora ; vice-présidents : MM. Sidi Ahmed Ferhat et Sidi Hadj Alaouï Bendimerad : secrétaires : MM. Abdellah Rédha et William Baudet ; secrétaire à la propagande : M. Jean-Gabriel Brosset ; trésoriers : M. Sidi Ahmed Benachenhou et M. Albert Pottier.

Le message de fraternité, de tolérance et de paix des « Amis de l'Islam ». si conforme à l’idéal de notre France républicaine et démocratique, trouvera certainement des échos profond chez tous les esprits élevés et dans tous les cœurs français de l’Oranie et de l’Algérie.

Pour renseignements et inscriptions à Oran : Européens, chez M. Jean-Gabriel Brosset, 16 rue d’Alsace-Lorraine ; Musulmans algériens, chez M. Ahmed Derrouïche, La Sénia.

Autres villes d’Oranie, M. Alphonse Izard, dit Abdellah Redha, case postale 32, à Mostaganem.

Les Amis de l’Islam - La Dépêche oranaise : le Soir - 11/11/1950

Les Amis de l’Islam - L'Écho d'Oran - 24/11/1950


Samedi 13 Janvier 1951, à 18 heures, s’est déroulée dans les salons de l’Hôtel Touring sous la présidence du Cheikh Sidi Hadj  Adda Bentounès, et en présence d’un public où se mêlaient Musulmans et non-Musulmans, la réunion mensuelle -la première de l’année 1950/1951- de la Société des Amis de l’Islam.

Parmi l’assistance, peu nombreuse mais choisie, l’on notait la présence de Mme Angèle Maraval-Berthoin, présidente des A.A.A.A, ainsi que de plusieurs professeurs des Lycées Gsell et Lamoricière.

Après un chant choral exécuté par les foqaras de la Zaouia Alaouiya plusieurs orateurs prirent la parole.

M. Alphonse Izard, dit Abdallah Redha, exprima en quelques mots, avec toute la chaleur d'un néophyte, l’ardeur de sa jeune foi musulmane. Il dit sa joie de voir se perpétuer l'œuvre des Amis de l’Islam. toute de tolérance et de compréhension largement humaine.

Prenant ensuite la parole, Maître Georges Kehl rappela 1'importance de la religion musulmane dans le monde moderne. Au point de vue du nombre de ses fidèles, cette religion a réalisé au cours du dernier siècle et continue à réaliser d'importants progrès; l'essor de la civilisation moderne, par une mise en valeur rationnelle des contrées peuplées de Musulmans, y a déterminé un accroissement de population parfois considérable, favorisé encore l'amélioration des conditions d'hygiène et des méthodes thérapeutiques. D’autre part, bien des populations fétichistes d'Afrique noire, mises en contact avec l'Islam par le rapide développement des transports et des communications, adoptent peu à peu la religion musulmane.

Passant ensuite à l'analyse interne de la civilisation islamique l'orateur esquissant une rapide comparaison avec les civilisations antiques, effleurait la délicate question de l’aménagement au sein de la culture classique et à côté des humanités gréco-latines d'une certaine place pour les humanités Islamiques.

Après avoir réfuté le préjugé selon lequel il ne serait pas possible, loin des grands centres intellectuels, d’appliquer son esprit à un travail fécond, Maitre Kehl remercia le cheikh Bentounès d’avoir donné vie et de continuer à s'intéresser à la Société des Amis de l'Islam.

A son tour, M Jean-Gabriel Brosset se félicita de l'ambiance de compréhension et de tolérance régnant au sein de la Société. Adressant à l'assistance, d'une voix émue, un appel en faveur de l'union de toutes les races et de toutes les religions pour la défense des valeurs spirituelles, il rappela le magnifique exemple du Père de Foucauld qui, appelé un jour au chevet d'un de ses amis musulmans qui était mourant, l’assista dans ses derniers instants en lui récitant des versets du Coran.

Puis le cheikh Sidi Hadj Adda Bentounès, chef spirituel de la conférence Alaouiya et président d'honneur de la Société des Amis de l'Islam, prit la parole. Maniant avec aisance la langue française, ce grand chef religieux évoqua, en une homélie familière, l'antique parabole des membres et de l'estomac et rappela comment la diversification des fonctions sociales et des formations spirituelles, conforme au plan divin, au lieu de donner prétexte à de stériles divergences, doit au contraire servir l'intérêt supérieur de l’humanité, créature de Dieu.



Le numéro 5 de la revue « Les Amis de l’Islam », organe mensuel, vient de paraître. On y lit les lignes suivantes : 
"En attendant la parution de notre revue bilingue « El Morchid » affectée par la mort du sage Cheikh Sidi Hadj Adda Bentounes (Rahimahou Allah), ce nouvel organe maintiendra vivants les liens qui nous ont unis pour les nobles buts de Dieu. « L'aide de chacun de nous est précieuse et nous attendons un fervent encouragement de tous ceux qui acceptent notre œuvre."


 

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