Le connaisseur par le Tout-Puissant, l’intègre, le vénéré et respecté, le notable, le noble, la source des bénédictions, le versé dans la vérité, le Maitre, Abou Abdallah, Sidi Bouazza El Tlemsani El Mehadji, de la tribu des "Mehadja" qui est une fraction des Béni Amer, près de Tlemcen (Algérie).
Sa naissance et sa généalogie
Il est né vers la fin du 18ème siècle à Tlemcen ou dans la région d’El Gaada en Algérie. Nous n'avons pas assez d'éléments concernant sa vie, seulement assez peu de choses écrites par les historiens.
Il est né vers la fin du 18ème siècle à Tlemcen ou dans la région d’El Gaada en Algérie. Nous n'avons pas assez d'éléments concernant sa vie, seulement assez peu de choses écrites par les historiens.
L'origine de Sidi Bouazza El Mehadji El Tlemsani remonte à son aïeul sidi Maïmoun ben Mohammed ben Abdallah ben moussa ben Issa ben Yahya ben Imran ben Ibrahim ben Ali ben Hussein ben Ahmed ben Mohammed ben Idris (le second) ben Idris (le grand) ben Abdallah El Kamel ben Hassan II ben Hassan I ben l'Imam Ali ben Abi Taleb et Fatima Zahra fille de Mohammed prophète d'Allah (proximité et paix d'Allah lui soient allouées).
Son maitre spirituel
Il comptait parmi les compagnons du versé dans la connaissance de Dieu, le Maitre Moulay Larbi ben Ahmed El Derqaoui, son seul Maitre et qu'il était l’un de ses plus proches disciples.
Son maitre spirituel
Il comptait parmi les compagnons du versé dans la connaissance de Dieu, le Maitre Moulay Larbi ben Ahmed El Derqaoui, son seul Maitre et qu'il était l’un de ses plus proches disciples.
La période où il accompagna son Maitre Moulay Larbi Derqaoui doit se situer entre 1800 et 1823, avant le décès du Cheikh Derqaoui en 1823.
Son exil à Fès
Il est très probable que sa migration à Fès était au environ de 1843, lors de la migration des habitants de Tlemcen vers Fès, sous le règne du Sultan Abderrahmane ben Hicham et plus précisément au cours de la première vague d'immigrants algériens qui ont préféré quitter leur pays plutôt que d'accepter le colonisateur français (immigrants pour Dieu), il s'agissait de la migration d'exil qui s'étendait de 1830 à 1907, et comprend des personnes de Tlemcen en particulier, et de l'ouest algérien en général.
L’homme de Dieu
C’était un érudit qui inspirait de la crainte révérencielle, qui remplissait les zaouïas et enseignait le savoir, et diffusait la religion de Dieu par la bonne parole afin de guider les hommes. Il avait une zaouïa à Oujda, et une autre à Tlemcen, fréquentées par ses compagnons et disciples. Il est à juste titre le premier qui propagea la tarîqa Derqaouiyya à l'ouest algérien dont Tlemcen était son centre spirituel.
A ce jour, nous n'avons trouvé aucune trace de sa zaouïa à Tlemcen, malgré tous nos efforts. Elle doit être surement connue sous le nom de « zaouïa Derqaouiyya ». Quant à sa zaouïa à Oujda, nous avons réussi à la situer. Elle est aujourd'hui connue sous le nom de "zaouia Khaloufiyya, Derqaouiyya". Son Moqaddem à l'époque du Cheikh El Mehadji, était Sidi Abdelqader El Khaloufi El Ouadghiri, puis, après son décès, il fut remplacé par son fils, Sidi El Hussein, décédé en 1918, dont le nom de Bouazza El Mehadji est écrit sur l’épitaphe de sa tombe.
Il est très probable que sa migration à Fès était au environ de 1843, lors de la migration des habitants de Tlemcen vers Fès, sous le règne du Sultan Abderrahmane ben Hicham et plus précisément au cours de la première vague d'immigrants algériens qui ont préféré quitter leur pays plutôt que d'accepter le colonisateur français (immigrants pour Dieu), il s'agissait de la migration d'exil qui s'étendait de 1830 à 1907, et comprend des personnes de Tlemcen en particulier, et de l'ouest algérien en général.
L’homme de Dieu
C’était un érudit qui inspirait de la crainte révérencielle, qui remplissait les zaouïas et enseignait le savoir, et diffusait la religion de Dieu par la bonne parole afin de guider les hommes. Il avait une zaouïa à Oujda, et une autre à Tlemcen, fréquentées par ses compagnons et disciples. Il est à juste titre le premier qui propagea la tarîqa Derqaouiyya à l'ouest algérien dont Tlemcen était son centre spirituel.
A ce jour, nous n'avons trouvé aucune trace de sa zaouïa à Tlemcen, malgré tous nos efforts. Elle doit être surement connue sous le nom de « zaouïa Derqaouiyya ». Quant à sa zaouïa à Oujda, nous avons réussi à la situer. Elle est aujourd'hui connue sous le nom de "zaouia Khaloufiyya, Derqaouiyya". Son Moqaddem à l'époque du Cheikh El Mehadji, était Sidi Abdelqader El Khaloufi El Ouadghiri, puis, après son décès, il fut remplacé par son fils, Sidi El Hussein, décédé en 1918, dont le nom de Bouazza El Mehadji est écrit sur l’épitaphe de sa tombe.
Cette épitaphe est le seul témoignage, en plus de sa tombe à Fès, qui fait référence au Cheikh El Mahadji.
Le nombre de disciples à Oujda pendant sa fonction de Moqqadem Sidi El Hussein, était 100 disciples Derqaoui, comme le mentionne un rapport paru dans "L'Afrique française, bulletin mensuel du Comité de l'Afrique française et du Comité du Maroc, du 01-01-1929". La Liste des Zaouias Derqaouiyya fut fournie par Cheikh Mohammed ben Abderrahmane ben El Taieb ben Moulay Larbi El Derqaoui, que Dieu soit satisfait d'eux.
On raconte qu’à ses débuts, il était habituellement silencieux, jusqu'au jour où son Maître Moulay Larbi Derqaoui lui ordonne de parler. C’est à partir de ce moment-là qu’il eut le verbe facile. Ses paroles éblouissaient les esprits, ne pouvaient toutefois parvenir que de la part des hommes doués de savoir, au point qu’il déclara un jour : "Si les anges descendaient du ciel, et venaient à notre rencontre, nous serions disposés à converser avec eux (sur le savoir divin)".
Lorsqu’il se trouvait en compagnie des érudits, il les laissait confus, et personne ne pouvait débattre avec lui. Il comptait parmi les hommes versés dans la vérité et les connaissances spirituelles, il était très considéré pour sa renommée et son éminence. On lui attribue beaucoup d'actions prodigieuses, de réels états spirituels, de bonnes éthiques et qualités aimables, le dévoilement et un cœur illuminé.
On raconte qu'un jour il était en compagnie de certains érudits, une personne a posé une question juridique difficile à traiter, un des érudits lui répondit de ce qu'il mémorisait du texte "El Mokhtasar Al-Akhdarî - La prière selon le rite Malikite". Le Maitre Bouazza lui dit, bien qu'il ne fût pas un spécialiste dans la jurisprudence et n'eut pas de connaissance du texte "El Mokhtassar", ni de ses commentaires : "J’ai en moi quelque chose de cette jurisprudence, je pense que votre réponse n'est pas conforme, veuillez consulter les exégètes à ce sujet". L’érudit mentionné a fait ce que le Maitre Bouazza lui recommanda et tous les exégètes s'opposèrent à sa réponse, ce qui l'a énormément étonné.
On raconte qu’un un jour, le Maitre Bouazza alla au marché hebdomadaire en compagnie de l’un de ses disciples dévoués à son service, et découvrit au coin d'une ruelle un pauvre vieil homme, replié sur lui-même. Il lui demanda ce qui ne va pas chez lui, il lui dit : « Je suis un vieil homme malade, et je n'ai rien à manger ni où dormir », le Maitre Bouazza lui dit : "Si tu m'acceptes, viens avec moi". Il le prit et l’installa dans sa zaouïa.
Il soigna son invité et prit soin de lui, et l’invita à manger avec lui à sa table.
Une semaine après, le Maitre Bouazza sortit pour le marché hebdomadaire afin de se procurer les besoins de la zaouïa, toujours en compagnie de son disciple dévoué à son service, et confia le pauvre vieillard à ses disciples. À son retour, il constata que ses disciples étaient regroupés et mangeaient ensemble, mais ils avaient totalement ignoré le misérable et pauvre vieillard et l'avaient tenu à l'écart de leur table, il était complètement isolé dans un coin de la zaouïa.
Le Maitre Bouazza s’écria en colère : "Messieurs les disciples, pouvez-vous me dire pourquoi vous êtes ici dans cette zaouïa, et qu’elle est votre requête lors du Dikr, et qu'attendez-vous de ces réunions permanentes, et qui vous a réunis ?", ils répondirent : "Connaitre Dieu par le cœur !".
Il leur dit : "Connaitre Dieu ? Si vous ne voyez pas Dieu en cette personne, pauvre et misérable, où voulez-vous Le voir ? Où espérez-vous Le connaître ? Vous vous attendez peut-être à ce que Dieu vienne à vous sur un cheval blanc et vous dit: Je suis votre Seigneur ? Si vous ne Le voyez pas dans votre voisin, dans le malade, dans la souffrance de votre prochain, où attendez-vous à Le voir ? Vous devez connaître Dieu à travers tous les détails, et les plus minutieux, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, et dans tous les êtres et créatures".
Son disciple et successeur
Parmi ses disciples, l'héritier de son secret, le Cheikh Mohammed ben Qaddour El Ouakili, du mont Karker. Mais on ne sait pas de quelle façon s'est déroulée leur rencontre. Il est très probable que Cheikh ben Qaddour s’est déplacé à la zaouïa de son Maitre située à Tlemcen.
Il convient de rappeler que Cheikh ben Qaddour était le disciple de deux Maitres parmi les compagnons du Cheikh Moulay Larbi El Derqaoui, et qui sont, en premier le Cheikh Mohammed ben Abdelqader El Bacha, qui l’autorisa à donner le pacte et transmettre les litanies, et en second, le Cheikh Bouazza El Mehadji, qui l’autorisa à inculquer le "Nom Suprême" et guider les futurs disciples, et dont dépend de ce dernier la chaine Chadhiliyya Derqaouiyya Alawiyya.
Lorsqu’il se trouvait en compagnie des érudits, il les laissait confus, et personne ne pouvait débattre avec lui. Il comptait parmi les hommes versés dans la vérité et les connaissances spirituelles, il était très considéré pour sa renommée et son éminence. On lui attribue beaucoup d'actions prodigieuses, de réels états spirituels, de bonnes éthiques et qualités aimables, le dévoilement et un cœur illuminé.
On raconte qu'un jour il était en compagnie de certains érudits, une personne a posé une question juridique difficile à traiter, un des érudits lui répondit de ce qu'il mémorisait du texte "El Mokhtasar Al-Akhdarî - La prière selon le rite Malikite". Le Maitre Bouazza lui dit, bien qu'il ne fût pas un spécialiste dans la jurisprudence et n'eut pas de connaissance du texte "El Mokhtassar", ni de ses commentaires : "J’ai en moi quelque chose de cette jurisprudence, je pense que votre réponse n'est pas conforme, veuillez consulter les exégètes à ce sujet". L’érudit mentionné a fait ce que le Maitre Bouazza lui recommanda et tous les exégètes s'opposèrent à sa réponse, ce qui l'a énormément étonné.
On raconte qu’un un jour, le Maitre Bouazza alla au marché hebdomadaire en compagnie de l’un de ses disciples dévoués à son service, et découvrit au coin d'une ruelle un pauvre vieil homme, replié sur lui-même. Il lui demanda ce qui ne va pas chez lui, il lui dit : « Je suis un vieil homme malade, et je n'ai rien à manger ni où dormir », le Maitre Bouazza lui dit : "Si tu m'acceptes, viens avec moi". Il le prit et l’installa dans sa zaouïa.
Il soigna son invité et prit soin de lui, et l’invita à manger avec lui à sa table.
Une semaine après, le Maitre Bouazza sortit pour le marché hebdomadaire afin de se procurer les besoins de la zaouïa, toujours en compagnie de son disciple dévoué à son service, et confia le pauvre vieillard à ses disciples. À son retour, il constata que ses disciples étaient regroupés et mangeaient ensemble, mais ils avaient totalement ignoré le misérable et pauvre vieillard et l'avaient tenu à l'écart de leur table, il était complètement isolé dans un coin de la zaouïa.
Le Maitre Bouazza s’écria en colère : "Messieurs les disciples, pouvez-vous me dire pourquoi vous êtes ici dans cette zaouïa, et qu’elle est votre requête lors du Dikr, et qu'attendez-vous de ces réunions permanentes, et qui vous a réunis ?", ils répondirent : "Connaitre Dieu par le cœur !".
Il leur dit : "Connaitre Dieu ? Si vous ne voyez pas Dieu en cette personne, pauvre et misérable, où voulez-vous Le voir ? Où espérez-vous Le connaître ? Vous vous attendez peut-être à ce que Dieu vienne à vous sur un cheval blanc et vous dit: Je suis votre Seigneur ? Si vous ne Le voyez pas dans votre voisin, dans le malade, dans la souffrance de votre prochain, où attendez-vous à Le voir ? Vous devez connaître Dieu à travers tous les détails, et les plus minutieux, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, et dans tous les êtres et créatures".
Son disciple et successeur
Parmi ses disciples, l'héritier de son secret, le Cheikh Mohammed ben Qaddour El Ouakili, du mont Karker. Mais on ne sait pas de quelle façon s'est déroulée leur rencontre. Il est très probable que Cheikh ben Qaddour s’est déplacé à la zaouïa de son Maitre située à Tlemcen.
Il convient de rappeler que Cheikh ben Qaddour était le disciple de deux Maitres parmi les compagnons du Cheikh Moulay Larbi El Derqaoui, et qui sont, en premier le Cheikh Mohammed ben Abdelqader El Bacha, qui l’autorisa à donner le pacte et transmettre les litanies, et en second, le Cheikh Bouazza El Mehadji, qui l’autorisa à inculquer le "Nom Suprême" et guider les futurs disciples, et dont dépend de ce dernier la chaine Chadhiliyya Derqaouiyya Alawiyya.
Le pôle
Il ne fait aucun doute que le Cheikh Bouazza El Mehadji était le pôle de son temps qui combinait la Loi (charia) et la Vérité (haqiqa), ou l’exotérique et l’ésotérique, qu’il était l’imam suprême, et le successeur spirituel de la station Mohammediyya.
Le Cheikh Ahmed El Alawi avait interrogé son Maitre, le Cheikh Mohammed EL Bouzidi, au sujet du Maitre héritier avant le Cheikh ben Qaddour, car le Cheikh EL Bouzidi était le contemporain et disciple du Cheikh ben Qaddour, il lui répondit sans hésitation : "le Cheikh Bouazza El Mehadji". De cet aveu, nous comprenons que Cheikh EL Bouzidi avait appris cela directement de son Maitre ben Qaddour El Ouakili, et tous les deux l'ont mentionné dans leurs écrits.
Cheikh El Bouzidi parle ainsi :
Le premier d'entre eux, est notre parfait maitre,
Mohammed ben Qaddour El Ouakili …
Cheikh El Bouzidi parle ainsi :
Le premier d'entre eux, est notre parfait maitre,
Mohammed ben Qaddour El Ouakili …
Jusqu’à ce qu'il dît :…
Il est le fils spirituel de Bouazza El Mehadji,
L’un des descendants du Guide Suprême,
Celui qui réalisa l’ascension céleste,
Il irrigue la voie de l’union et de la raison,
Il est assurément l'un de nos Maitres, les pôles.
Le Cheikh El Alawi dit à son tour :
Et par son Maitre, la source de vénération,
L’orphelin des Ouakili, par lequel il est célèbre
Mohammed ben Qaddour, débordant en effusion
Conduis-nous, Seigneur, sur le chemin de la raison
Et par son Maitre, nous espérons le dénouement
Bouazza El Mehadji, notre saint-allié
Quant au Cheikh Mohammed El Madani, il s’exprime ainsi :
Il est l’héritier de son célèbre Maitre, Mohammed ben Qaddour El Ouakili, l’héritier de son Maitre Bouazza El Mehadji.
Il est le fils spirituel de Bouazza El Mehadji,
L’un des descendants du Guide Suprême,
Celui qui réalisa l’ascension céleste,
Il irrigue la voie de l’union et de la raison,
Il est assurément l'un de nos Maitres, les pôles.
Le Cheikh El Alawi dit à son tour :
Et par son Maitre, la source de vénération,
L’orphelin des Ouakili, par lequel il est célèbre
Mohammed ben Qaddour, débordant en effusion
Conduis-nous, Seigneur, sur le chemin de la raison
Et par son Maitre, nous espérons le dénouement
Bouazza El Mehadji, notre saint-allié
Quant au Cheikh Mohammed El Madani, il s’exprime ainsi :
Il est l’héritier de son célèbre Maitre, Mohammed ben Qaddour El Ouakili, l’héritier de son Maitre Bouazza El Mehadji.
Il est écrit dans l’opuscule "El Dorra El Bahiyya" du Cheikh Adda Bentounès, un passage concernant la chaîne de transmission, cité par son Maitre Ahmed El Alawi ce qui suit :
"Et comme c'était le cas pour certains de nos maitres qui n'avaient achevé leur parcours spirituel qu’après avoir accompagné deux ou plusieurs maitres, nous avons mentionné dans un tableau le nombre de maitres de ceux qui en prenaient un second, selon notre connaissance, et ainsi de suite. Sachez que la plupart des voies spirituelles sont parentes et se partagent la même source, et celui qui désire se limiter à la seule transmission, qu’il examine la partie supérieure du tableau, car elle est prioritaire d’être conservée, et c'est ce qui est approuvé dans notre voie spirituelle selon ce qui nous a été transmis...
Jusqu'à ce qu'il dise (à propos de la transmission) :
Mohammed ben El Habib El Bouzidi qui l’a reçue de son professeur Mohammed ben Qaddour El Ouakili, et ce dernier l’a reçue de Mohammed ben Abdelqader El Bacha, et (ensuite) de Bouazza El Mahadji".
Il décéda (paix à son âme), le vendredi 15 Septembre 1860. Il fut enterré dans la mosquée de Sidi Boumediene El Ghaouth (voir Deuxième Introduction) à Fès, qui est connue dans l'extrême quartier de la "Remila" de la partie andalouse de Fès, d'une distance d'un arc à droite du mihrab. Son tombeau était très fréquenté et sa bénédiction sollicitée. Qu’Allah soit satisfait de lui et sanctifie son esprit noble.
Les secrets de l'Amour divin
Ô toi, réprobateur, cesse de ce fait !
Si de ce savoir, tu savais…
Tu serais à ton tour, fort passionné
Lâche prise, et sois résigné
Car l'Amour, de mon cœur s'est emparé
De mon esprit, mes forces et mon entité
M’a rendu témoin, gratifié de ses secrets
Et fus fort éperdu par leurs beautés
À qui le chant d’oiseaux fut symphonisé
À Adam, lui valurent la primauté
Et les anges, de leurs éclats, furent fascinés
Et se prosternèrent, soumis en humilité
Noé, fondit en larmes par regret
Aussi sur l'Arche, ils l’apprivoisaient
Et du grand péril fut sauvé
Abraham l'intime, les festoyait
Et sur les idoles s'excitait et titubait
En législateur les détruisait
Sitôt jeté au bûcher, Ils l’apprivoisaient
Puis le stratège des immérités
Se retourna contre eux et réprimait
Moïse, dans le Mont Sinaï s’isolait
Délectant lors des jours passés
A apprivoiser leurs intimités
Jésus, par leurs générosités
Fut largement gratifié
Et en toute circonstance, fut assisté
Ahmed, l’éminent des messagers
Dans ces secrets, le seul distingué
Par son éminence, la prophétie fut scellée
Mohammed, Ahmed, louangé, loué
Singulier dans la splendeur des secrets
N’est ni précédé, ni succédé
Ces secrets ne sont contemplés
Que si le sensé, de tout est annihilé
Ce fait accompli, il les verra rayonner !
Ô Allah, Le Révélateur par bonté
Accroissez à nos cœurs vos subtilités
Par la Vérité nous réaliser, ne laissez point de nuée
Qu’on soit lucides, clarifiez les secrets
Par Votre lumière, là où Vous les placez
Ô Le Clarificateur, nos désirs Vous sont voués
Renforcez le lien de votre intimité
À "El Mehadji Bouazza", Votre serviteur dévoué
Soumettez-le pleinement à Votre Volonté
Accordez davantage Votre proximité
Ainsi que Votre paix et Bienfait
À celui que les astres lui sont inclinés
Ainsi qu'à ses compagnons et sa postérité
Et la communauté spirituelle de sa lignée
Et amplifiez le nécessaire du savoir, tant aspiré
(Autres orthographes : Bouaza, Abou Azza, Aba Azza, Abou Yaaza, Abi Ya'za, Abi Yaza, Mahadji, Mahaji, Mahagy,
Mehagi, Mehaji, Mouhadji).
Sources :
"Et comme c'était le cas pour certains de nos maitres qui n'avaient achevé leur parcours spirituel qu’après avoir accompagné deux ou plusieurs maitres, nous avons mentionné dans un tableau le nombre de maitres de ceux qui en prenaient un second, selon notre connaissance, et ainsi de suite. Sachez que la plupart des voies spirituelles sont parentes et se partagent la même source, et celui qui désire se limiter à la seule transmission, qu’il examine la partie supérieure du tableau, car elle est prioritaire d’être conservée, et c'est ce qui est approuvé dans notre voie spirituelle selon ce qui nous a été transmis...
Jusqu'à ce qu'il dise (à propos de la transmission) :
Mohammed ben El Habib El Bouzidi qui l’a reçue de son professeur Mohammed ben Qaddour El Ouakili, et ce dernier l’a reçue de Mohammed ben Abdelqader El Bacha, et (ensuite) de Bouazza El Mahadji".
Que Dieu bénisse tous les maitres, les gratifie et les reçoit avec satisfaction.
Son décès
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Cette mosquée de Sidi Boumediene à Fès, est une petite mosquée, sans minaret, qui a été bâtie à l'endroit où Sidi Boumediene s’isolait et donnait ses leçons, au fond du quartier de "Remila", dans "Adouat El Andalous" de Fès. Elle est collée à la zaouïa et tombeau de Sidi Ali El Jamel El Amrani.
A l’époque, elle était un centre où se réunissaient les immigrés algériens, lorsqu’une réunion était jugée nécessaire, elle se faisait dans cette mosquée. D'après "Salwat El Anfas" , des gens de Tlemcen ont apporté un morceau de marbre qui se trouvait à la tête du tombeau de Sidi Boumediene, il est placé aujourd'hui près de la porte de la mosquée de "Remila", appuyé contre l'arc où se voit le tombeau de Sidi Bouazza El Mehadji El Tlemsani. Cette mosquée est très ancienne et en mauvais état. Elle est aujourd’hui fermée depuis 2011 pour risque d’effondrement.
Ses poèmes
Cheikh Bouazza El Mehadji composa plusieurs poèmes dont la plupart restent introuvables. Un des poèmes a été publié dans le recueil des poèmes de la tarîqa Alawiya en 1920, commençant par (wa la bika min labibin) : "Il n’est nul autre Sage que Toi (que je chéri)".
Malheureusement je n'ai pas trouvé de traces écrites de Cheikh Bouazza El Mehadji malgré mes multiples recherches, le seul poème "orphelin" que j'ai découvert se trouve dans le "Diwan" du Cheikh Ahmed El Alawi, 2ème et 3ème édition à Damas, successivement édités en 1931 et 1937. Ce poème décrit fidèlement son état spirituel de sorte que ses allusions soient accessibles à tous, il parle ici des « secrets » dont il fut témoin.
Malheureusement je n'ai pas trouvé de traces écrites de Cheikh Bouazza El Mehadji malgré mes multiples recherches, le seul poème "orphelin" que j'ai découvert se trouve dans le "Diwan" du Cheikh Ahmed El Alawi, 2ème et 3ème édition à Damas, successivement édités en 1931 et 1937. Ce poème décrit fidèlement son état spirituel de sorte que ses allusions soient accessibles à tous, il parle ici des « secrets » dont il fut témoin.
Il
est bien entendu que Cheikh Bouazza El Mehadji renonçait à la
notoriété, c'est pour cela qu'on peine à trouver sa biographie ou même
un passage de ses paroles ou écrits dans les livres qui traitent du
soufisme et de ses hommes, au point qu’il fut presque effacé de la
mémoire collective.
Ô toi, réprobateur, cesse de ce fait !
Si de ce savoir, tu savais…
Tu serais à ton tour, fort passionné
Lâche prise, et sois résigné
Car l'Amour, de mon cœur s'est emparé
De mon esprit, mes forces et mon entité
M’a rendu témoin, gratifié de ses secrets
Et fus fort éperdu par leurs beautés
À qui le chant d’oiseaux fut symphonisé
À Adam, lui valurent la primauté
Et les anges, de leurs éclats, furent fascinés
Et se prosternèrent, soumis en humilité
Noé, fondit en larmes par regret
Aussi sur l'Arche, ils l’apprivoisaient
Et du grand péril fut sauvé
Abraham l'intime, les festoyait
Et sur les idoles s'excitait et titubait
En législateur les détruisait
Sitôt jeté au bûcher, Ils l’apprivoisaient
Puis le stratège des immérités
Se retourna contre eux et réprimait
Moïse, dans le Mont Sinaï s’isolait
Délectant lors des jours passés
A apprivoiser leurs intimités
Jésus, par leurs générosités
Fut largement gratifié
Et en toute circonstance, fut assisté
Ahmed, l’éminent des messagers
Dans ces secrets, le seul distingué
Par son éminence, la prophétie fut scellée
Mohammed, Ahmed, louangé, loué
Singulier dans la splendeur des secrets
N’est ni précédé, ni succédé
Ces secrets ne sont contemplés
Que si le sensé, de tout est annihilé
Ce fait accompli, il les verra rayonner !
Ô Allah, Le Révélateur par bonté
Accroissez à nos cœurs vos subtilités
Par la Vérité nous réaliser, ne laissez point de nuée
Qu’on soit lucides, clarifiez les secrets
Par Votre lumière, là où Vous les placez
Ô Le Clarificateur, nos désirs Vous sont voués
Renforcez le lien de votre intimité
À "El Mehadji Bouazza", Votre serviteur dévoué
Soumettez-le pleinement à Votre Volonté
Accordez davantage Votre proximité
Ainsi que Votre paix et Bienfait
À celui que les astres lui sont inclinés
Ainsi qu'à ses compagnons et sa postérité
Et la communauté spirituelle de sa lignée
Et amplifiez le nécessaire du savoir, tant aspiré
Remerciements & gratitude
Un remerciement particulier au Cheikh Mohammed ben Jaafar El Kettani, et Cheikh Jaafar ben Idriss El Kettani, d’avoir mentionné le Cheikh Bouazza El Mehadji, car sans cela nous n’aurions obtenu aucune information à son sujet. J'ai personnellement passé plusieurs années à la recherche de sa biographie, en demandant à Dieu de m'aider à la trouver, si bien que je réussi un jour, d'abord dans le livre "Salwat El Anfas", du Cheikh Mohammed Ben Jaafar El Kettani (paix à son âme), ensuite dans "El Charb El Mohtadhar", du Cheikh Jaafar ben Idriss El Kettani (paix à son âme) où j'ai trouvé un paragraphe non sans intérêt (l’érudit et El Mokhtassar). Que Dieu récompense ces deux érudits et les rétribue de ce qu'Il donne par Sa faveur au gens de l'excellence. Et enfin, j’ai trouvé un récit à propos du Cheikh Bouazza El Mehadji, narré par le Cheikh Hamza Boudchichi (paix à son âme) concernant (le pauvre et misérable vieillard et les disciples du Maitre Bouazza El Mehadji).
Derwish Alawi,
A.C.A.A. Les Amis du Cheikh Ahmed Alawi
(Article revu le 30/07/2023)
- "Salwat El Anfas" , du Cheikh Mohammed ben Jaafar El Kettani (paix à son âme).
- "El Charb El Mohtadhar" , du Cheikh Jaafar ben Idriss El Kettani (paix à son âme).
- Il est aussi cité d'une ligne et demie dans "Ithaf El Matali" de Abdesalam ben Abdelkader ben Souda, page 222.
- Il est aussi cité d'une ligne et demie dans le livre d’Ahmed Toufik El Madani "Mohammed Othman Pacha, (Dey D’Alger 1766/1791) Page 73".
- Il est aussi cité dans le livre «Encyclopédie des savants du Maroc» de Mohammed Hajji, page 2619.
- "El Charb El Mohtadhar" , du Cheikh Jaafar ben Idriss El Kettani (paix à son âme).
- Il est aussi cité d'une ligne et demie dans "Ithaf El Matali" de Abdesalam ben Abdelkader ben Souda, page 222.
- Il est aussi cité d'une ligne et demie dans le livre d’Ahmed Toufik El Madani "Mohammed Othman Pacha, (Dey D’Alger 1766/1791) Page 73".
- Il est aussi cité dans le livre «Encyclopédie des savants du Maroc» de Mohammed Hajji, page 2619.
- Roger Le Tourneau, Fès avant le protectorat (Étude économique et sociale d'une ville de l’occident musulman) 1949.
- Les musulmans d'Algérie au Maroc, par E. Michaux-Bellaire (Les musulmans d'Algérie au Maroc, Archives Marocaines, volume XI n°1, 1907)
- Un rappel du Cheikh Hamza Boutchichi (paix à son âme) à propos du Cheikh El Mehadji et le pauvre vieillard.
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