Cheikh Ali ibn Mohammed ibn Abdallah Boudlimi naquit le 15 juin 1909 à Messila dans le Constantinois. Après des études coraniques sommaires, il fréquenta selon toute vraisemblance la Zaïtouna de Tunis qu'il aurait quittée muni du titre de " Mûtawi' ". Il fit sa première initiation politico-religieuse à l'école de Abdelhamid Benbadis et fut le représentant de son mouvement "réformiste" à Tlemcen. Par la suite, il put compter parmi les disciples du Cheikh al-Alawî.
L'histoire de ce tournant nous a été rapporté en premier par Mohammed Sayah, ensuite confirmée par le petit fils de Khalifa Ben Hammou qui était le premier moqaddem de la ville de Meknès, et qui au cours de sa visite au Cheikh al-Alawî, venant du Maroc en passant par la ville de Tlemcen, il se dirigea vers la grande mosquée de celle-ci pour se reposer. Un des Ouléma de cette ville (Cheikh Ali Boudlimi) vint le voir, et lui demanda quelle était sa destination. Il lui répondit Mostaganem, et plus précisément Tijdît, à la zawiya du Cheikh al-Alawî. Cheikh Ali Boudlîmî lui demanda : «faites vous partie de ses disciples ? » Il lui répondit : «je suis un pauvre (disciple) de son ordre (Tarîqa) et suis autorisé à le représenter dans mon pays! » Alors Cheikh Ali Boudlimi lui remis une lettre destinée au Cheikh al-Alawî.
Une fois arrivé à Mostaganem, Khalifa Ben Hammou se réunit avec le Cheikh al-Alawî. Après s'être entretenu avec lui sur les circonstances et les modalités de la Tarîqa au Maroc, il lui remit la lettre qu'il avait en sa possession, et l'informa sur l'identité de son propriétaire. Lorsque Cheikh al-Alawî l'ouvrit, il trouva un message offensif, haineux, négationniste, et la chose qui attira son attention c'était cette phrase : « Oh ! Ahmed Benalioua, sache que mon cœur te méprise et s'il était dans mes moyens de faire quelque chose pour l'Islam, je serai capable de te faire boire un poison jusqu'à ce que chaque poil et chaque cheveu sur ton corps tombent de son effet, et j'en finirai ainsi avec ton mouvement.»
Lorsque le Cheikh al-Alawî finit de lire la lettre et comprit son sens, il eut un sourire, et dit à Khalifa Ben Hammou : « n'oublie pas de revenir me voir lors de ton retour au Maroc en passant par Tlemcen et remettre ma réponse à ce Cheikh !» Il fut comme l'avait prédit le Cheikh al-Alawî.
Lorsque la lettre fut remise au Cheikh Ali Boudlîmî. Celui-ci trouva ce qui suit : après avoir remercié Dieu et fait Ses éloges, et après l'avoir salué par le salut de l'Islam, Cheikh al-Alawî lui répondit par cette phrase qui va bouleverser sa vie : « Oh ! Ali Boudlîmî, si nos chemins se croisent, je te ferai goûter un breuvage mystérieux jusqu'à faire de chaque poil et chaque cheveu sur ton corps proclamer : Allah, Allah ! »
Cheikh Ali Boudlîmî, étonné par la réponse à sa lettre, fut immédiatement touché par la grâce divine et fut attiré par l'amour pour le Cheikh al-Alawî et ne put résister à son appel et il s'est dit : « je dois rencontrer cet homme que je veux empoisonner et qui veut me faire rencontrer avec mon Seigneur ». Il dit aussitôt à Khalifa Ben Hammou, dans un état de transe et de ravissement : «emmène-moi chez le Cheikh al-Alawî ! Emmène-moi chez le Cheikh al-Alawî ! »
À son retour à Mostaganem, accompagné par Cheikh Boudlîmî, Khalifa Ben Hammou le réunit avec le maître des Alawîs qui le reçoit avec tous les égards. Cheikh Ali Boudlîmî fit des louanges au Cheikh al-Alawî et lui dit : « qu'est ce qui t'as poussé à me répondre avec tant de charité, avec ces mots magiques après que je t'ai mal parlé? Et après avoir eu l'intention de me faire une place prestigieuse auprès de mes semblables les érudits par mon débat avec le Cheikh al-Alawî, et pour que je sois célèbre en m'opposant à toi par ma lettre ? J'ai trouvé en toi des éthiques qu'on ne les trouve que chez le peuple de Dieu, les parfaits, ceux qui suivent les traces de l’Élu (Mustapha). J'ai trouvé en toi les éthiques que le Qorân nous recommande, ainsi que les bonnes manières et le bon comportement de notre prophète Mohammed. Quant à moi et mes semblables, notre savoir pris du papier, n'atteint que la limite de notre gorge ! Enseigne-moi de ce que tu sais de la sagesse !»
Cheikh al-Alawî lui répondit : «Moi, par l'amour de Dieu, qui dans mon cœur, je t'ai aimé en Lui! Et c'est cela le Soufisme que tu me reproche de le suivre !»
Cheikh Ali Boudlimi resta un moment au sein de la zawiya observant et écoutant le Cheikh al-Alawi puis un jour s'approcha de lui et lui demanda de l'accepter comme faqir, mais Cheikh al-Alawi lui annonça qu'il n'est pas un faqir mais un Cheikh et dit à tous les fuqaras : "de ce jour, personne ne doit dire sidi Ali mais le Cheikh Ali Boudlimi!". A partir de ce temps-là, il s’est mis au service du Cheikh al-Alawi avec une totale abnégation. Il partagea alors sa vie entre l’enseignement, les exercices de piété, la préparation et l'organisation de la rencontre annuelle à Alger, la rédaction et la diffusion des œuvres de son maître jusqu'à ce que ce dernier rendit l’âme, le 11 juillet 1934.
Toujours est-il qu'à la demande Mohammed Lachachi, président de la Cultuelle musulmane de Tlemcen, le Cheikh al-Alawi envoya Cheikh Ali Boudlimi à Tlemcen, là, il exerça le métier de moudarris (enseignant) à la grande Mosquée de la ville, dispensant des cours d'arabe, de droit islamique et de théologie.
Membre du cercle musulman, il concourut activement à combattre l'influence du Cheikh Bachir Ibrahîmi du (mouvement réformiste de Benbadis). Imam officiel rétribué à la mosquée Lalla Baya de Tlemcen, il enseigna également le Coran dans une medersa privée et fut un des meilleurs concurrents de la medersa "Dar al-Hadith" des réformistes. Parallèlement il occupa les fonctions de membre actif de l'Association Alawie de prédication.
En 1948, encouragé par le vaste mouvement de contestation qui se cristallisait, il fonda une nouvelle confrérie "Les frères soufis Boudlimis". Il put adhérer, par conséquent, en tant que chef de confrérie à l'Association des chefs de zawiyas d'Afrique du Nord. La zawiya qu'il fonda à Tlemcen, route de l'Abattoir, allait avoir ses zawiyas annexes dans l'arrondissement, zawiya de Sekkak, de Beni Ouezzane, de Qsar Hannou, de Hamman, de Ben Sakrân, des Beni Smyal. Cheikh Ali al-Boudlimi, comme tous les chefs de confrérie, eut ses moqaddems et ses disciples.
Dans des rapports de renseignement de cette époque, on peut lire ceci: "Il fréquenta cependant, tout particulièrement, les membres du P.P.A (Parti Populaire Algérien) de Messali al-Haj, nourri d'un nationalisme ardent dont il conserva l'espoir du temps ou il était l'élève de Benbadis, il fit cependant, parmi ses adeptes, lors des élections à l'assemblée Algérienne en 1947, une active propagande en faveur du candidat indépendant."
Quand le poste de Mufti (jurisconsulte en chef) de Blida fut vacant en mars 1950, Cheikh Ali Boudlimi se porta candidat. Il était cependant animé du désir ardent de reconstituer "l'Association de prédication et d'éducation spirituelle" avec Qouider Badr et Rabah Medlaï, il alla rencontrer à Annaba Cheikh Hassan Trabelsi pour examiner avec lui les possibilités de ressusciter l'ancienne Association fondée par le Cheikh al-Alawi, animé depuis 1934 par les contestataires.
Une réunion de moqaddems contestataires eut lieu à Alger le 5 avril 1950, ils persistaient dans leurs intention de ressusciter convenablement l'Association, ils renoncèrent toute fois à placer à sa tête le Cheikh Hassan Trabelsi, trop suspect aux Autorités, d'autant plus que ses deux fils militaient au P.P.A.
Par ailleurs Larbi Mesrar, l'un des fûqaras contestataires, commerçant à Annaba, désigné par Cheikh Hassan Trabelsi, en 1949, à la tête de l'Association, ne reçut pas l'agrément des contestataires, car pour eux, il avait collaboré avec le Parti Communiste Algérien, n'avait ni la piété ni l'instruction nécessaire pour s'imposer.
Le Cheikh Ali Boudlimi conseilla au Cheikh Hassan Trabelsi de laisser aux moqaddems le soin de désigner un nouveau président. Plusieurs de ceux-ci avaient prié Cheikh Ali Boudlimi de poser sa candidature, mais il s'était récusé en invoquant ses trop nombreuses occupations. Ce fut alors que le nom de Mohammed al-Mahdi, journaliste à Constantine fut avancé, il serait, selon Cheikh Ali Boudlimi, un esprit cultivé et un écrivain de talent qui pourrait éventuellement être utilisé par l'Association, mais qui ne jouit pas de l'estime des Alawis "contestataires" en raison de son manque de ferveur religieuse.
Le Cheikh Boudilmi arrivât à intégrer les dimensions ésotériques et exotériques de l’islam et acquérir l’héritage spirituel avec la naissance de la confrérie portant son nom (Boudilmiyya). En tenant «le flambeau», il formera des disciples et délivrera le message de cette Tariqa jusqu'à sa mort à Tlemcen en 1988 où il repose au cimetière de Sidi Senoussi (qu'Allah lui fasse miséricorde et lui accorde ses bienfaits et ses faveurs).
Note : Une traduction d'une biographie en arabe est en projet, Mr Salah Khalifa n'était pas impartial dans la biographie de ce noble et authentique Cheikh qui a été l'un des piliers de la voie Alawiya et l'un des défenseur du soufisme face à la vague wahhabite de Benbadis et de son association réformiste.
Biblographie:
1. Salah Khelifa, Alawisme et Madanisme, des origines immédiates aux années 50
Thèse pour l'obtention du Doctorat d'état en études Arabes & Islamiques
Université Jean Moulin Lyon III.
2. Les souvenirs de Mohammed Sayah et Khalifa Ben Hammû.
L'histoire de ce tournant nous a été rapporté en premier par Mohammed Sayah, ensuite confirmée par le petit fils de Khalifa Ben Hammou qui était le premier moqaddem de la ville de Meknès, et qui au cours de sa visite au Cheikh al-Alawî, venant du Maroc en passant par la ville de Tlemcen, il se dirigea vers la grande mosquée de celle-ci pour se reposer. Un des Ouléma de cette ville (Cheikh Ali Boudlimi) vint le voir, et lui demanda quelle était sa destination. Il lui répondit Mostaganem, et plus précisément Tijdît, à la zawiya du Cheikh al-Alawî. Cheikh Ali Boudlîmî lui demanda : «faites vous partie de ses disciples ? » Il lui répondit : «je suis un pauvre (disciple) de son ordre (Tarîqa) et suis autorisé à le représenter dans mon pays! » Alors Cheikh Ali Boudlimi lui remis une lettre destinée au Cheikh al-Alawî.
Une fois arrivé à Mostaganem, Khalifa Ben Hammou se réunit avec le Cheikh al-Alawî. Après s'être entretenu avec lui sur les circonstances et les modalités de la Tarîqa au Maroc, il lui remit la lettre qu'il avait en sa possession, et l'informa sur l'identité de son propriétaire. Lorsque Cheikh al-Alawî l'ouvrit, il trouva un message offensif, haineux, négationniste, et la chose qui attira son attention c'était cette phrase : « Oh ! Ahmed Benalioua, sache que mon cœur te méprise et s'il était dans mes moyens de faire quelque chose pour l'Islam, je serai capable de te faire boire un poison jusqu'à ce que chaque poil et chaque cheveu sur ton corps tombent de son effet, et j'en finirai ainsi avec ton mouvement.»
Lorsque le Cheikh al-Alawî finit de lire la lettre et comprit son sens, il eut un sourire, et dit à Khalifa Ben Hammou : « n'oublie pas de revenir me voir lors de ton retour au Maroc en passant par Tlemcen et remettre ma réponse à ce Cheikh !» Il fut comme l'avait prédit le Cheikh al-Alawî.
Lorsque la lettre fut remise au Cheikh Ali Boudlîmî. Celui-ci trouva ce qui suit : après avoir remercié Dieu et fait Ses éloges, et après l'avoir salué par le salut de l'Islam, Cheikh al-Alawî lui répondit par cette phrase qui va bouleverser sa vie : « Oh ! Ali Boudlîmî, si nos chemins se croisent, je te ferai goûter un breuvage mystérieux jusqu'à faire de chaque poil et chaque cheveu sur ton corps proclamer : Allah, Allah ! »
Cheikh Ali Boudlîmî, étonné par la réponse à sa lettre, fut immédiatement touché par la grâce divine et fut attiré par l'amour pour le Cheikh al-Alawî et ne put résister à son appel et il s'est dit : « je dois rencontrer cet homme que je veux empoisonner et qui veut me faire rencontrer avec mon Seigneur ». Il dit aussitôt à Khalifa Ben Hammou, dans un état de transe et de ravissement : «emmène-moi chez le Cheikh al-Alawî ! Emmène-moi chez le Cheikh al-Alawî ! »
À son retour à Mostaganem, accompagné par Cheikh Boudlîmî, Khalifa Ben Hammou le réunit avec le maître des Alawîs qui le reçoit avec tous les égards. Cheikh Ali Boudlîmî fit des louanges au Cheikh al-Alawî et lui dit : « qu'est ce qui t'as poussé à me répondre avec tant de charité, avec ces mots magiques après que je t'ai mal parlé? Et après avoir eu l'intention de me faire une place prestigieuse auprès de mes semblables les érudits par mon débat avec le Cheikh al-Alawî, et pour que je sois célèbre en m'opposant à toi par ma lettre ? J'ai trouvé en toi des éthiques qu'on ne les trouve que chez le peuple de Dieu, les parfaits, ceux qui suivent les traces de l’Élu (Mustapha). J'ai trouvé en toi les éthiques que le Qorân nous recommande, ainsi que les bonnes manières et le bon comportement de notre prophète Mohammed. Quant à moi et mes semblables, notre savoir pris du papier, n'atteint que la limite de notre gorge ! Enseigne-moi de ce que tu sais de la sagesse !»
Cheikh al-Alawî lui répondit : «Moi, par l'amour de Dieu, qui dans mon cœur, je t'ai aimé en Lui! Et c'est cela le Soufisme que tu me reproche de le suivre !»
Cheikh Ali Boudlimi resta un moment au sein de la zawiya observant et écoutant le Cheikh al-Alawi puis un jour s'approcha de lui et lui demanda de l'accepter comme faqir, mais Cheikh al-Alawi lui annonça qu'il n'est pas un faqir mais un Cheikh et dit à tous les fuqaras : "de ce jour, personne ne doit dire sidi Ali mais le Cheikh Ali Boudlimi!". A partir de ce temps-là, il s’est mis au service du Cheikh al-Alawi avec une totale abnégation. Il partagea alors sa vie entre l’enseignement, les exercices de piété, la préparation et l'organisation de la rencontre annuelle à Alger, la rédaction et la diffusion des œuvres de son maître jusqu'à ce que ce dernier rendit l’âme, le 11 juillet 1934.
Toujours est-il qu'à la demande Mohammed Lachachi, président de la Cultuelle musulmane de Tlemcen, le Cheikh al-Alawi envoya Cheikh Ali Boudlimi à Tlemcen, là, il exerça le métier de moudarris (enseignant) à la grande Mosquée de la ville, dispensant des cours d'arabe, de droit islamique et de théologie.
Membre du cercle musulman, il concourut activement à combattre l'influence du Cheikh Bachir Ibrahîmi du (mouvement réformiste de Benbadis). Imam officiel rétribué à la mosquée Lalla Baya de Tlemcen, il enseigna également le Coran dans une medersa privée et fut un des meilleurs concurrents de la medersa "Dar al-Hadith" des réformistes. Parallèlement il occupa les fonctions de membre actif de l'Association Alawie de prédication.
En 1948, encouragé par le vaste mouvement de contestation qui se cristallisait, il fonda une nouvelle confrérie "Les frères soufis Boudlimis". Il put adhérer, par conséquent, en tant que chef de confrérie à l'Association des chefs de zawiyas d'Afrique du Nord. La zawiya qu'il fonda à Tlemcen, route de l'Abattoir, allait avoir ses zawiyas annexes dans l'arrondissement, zawiya de Sekkak, de Beni Ouezzane, de Qsar Hannou, de Hamman, de Ben Sakrân, des Beni Smyal. Cheikh Ali al-Boudlimi, comme tous les chefs de confrérie, eut ses moqaddems et ses disciples.
Dans des rapports de renseignement de cette époque, on peut lire ceci: "Il fréquenta cependant, tout particulièrement, les membres du P.P.A (Parti Populaire Algérien) de Messali al-Haj, nourri d'un nationalisme ardent dont il conserva l'espoir du temps ou il était l'élève de Benbadis, il fit cependant, parmi ses adeptes, lors des élections à l'assemblée Algérienne en 1947, une active propagande en faveur du candidat indépendant."
Quand le poste de Mufti (jurisconsulte en chef) de Blida fut vacant en mars 1950, Cheikh Ali Boudlimi se porta candidat. Il était cependant animé du désir ardent de reconstituer "l'Association de prédication et d'éducation spirituelle" avec Qouider Badr et Rabah Medlaï, il alla rencontrer à Annaba Cheikh Hassan Trabelsi pour examiner avec lui les possibilités de ressusciter l'ancienne Association fondée par le Cheikh al-Alawi, animé depuis 1934 par les contestataires.
Une réunion de moqaddems contestataires eut lieu à Alger le 5 avril 1950, ils persistaient dans leurs intention de ressusciter convenablement l'Association, ils renoncèrent toute fois à placer à sa tête le Cheikh Hassan Trabelsi, trop suspect aux Autorités, d'autant plus que ses deux fils militaient au P.P.A.
Par ailleurs Larbi Mesrar, l'un des fûqaras contestataires, commerçant à Annaba, désigné par Cheikh Hassan Trabelsi, en 1949, à la tête de l'Association, ne reçut pas l'agrément des contestataires, car pour eux, il avait collaboré avec le Parti Communiste Algérien, n'avait ni la piété ni l'instruction nécessaire pour s'imposer.
Le Cheikh Ali Boudlimi conseilla au Cheikh Hassan Trabelsi de laisser aux moqaddems le soin de désigner un nouveau président. Plusieurs de ceux-ci avaient prié Cheikh Ali Boudlimi de poser sa candidature, mais il s'était récusé en invoquant ses trop nombreuses occupations. Ce fut alors que le nom de Mohammed al-Mahdi, journaliste à Constantine fut avancé, il serait, selon Cheikh Ali Boudlimi, un esprit cultivé et un écrivain de talent qui pourrait éventuellement être utilisé par l'Association, mais qui ne jouit pas de l'estime des Alawis "contestataires" en raison de son manque de ferveur religieuse.
Le Cheikh Boudilmi arrivât à intégrer les dimensions ésotériques et exotériques de l’islam et acquérir l’héritage spirituel avec la naissance de la confrérie portant son nom (Boudilmiyya). En tenant «le flambeau», il formera des disciples et délivrera le message de cette Tariqa jusqu'à sa mort à Tlemcen en 1988 où il repose au cimetière de Sidi Senoussi (qu'Allah lui fasse miséricorde et lui accorde ses bienfaits et ses faveurs).
Note : Une traduction d'une biographie en arabe est en projet, Mr Salah Khalifa n'était pas impartial dans la biographie de ce noble et authentique Cheikh qui a été l'un des piliers de la voie Alawiya et l'un des défenseur du soufisme face à la vague wahhabite de Benbadis et de son association réformiste.
Biblographie:
1. Salah Khelifa, Alawisme et Madanisme, des origines immédiates aux années 50
Thèse pour l'obtention du Doctorat d'état en études Arabes & Islamiques
Université Jean Moulin Lyon III.
2. Les souvenirs de Mohammed Sayah et Khalifa Ben Hammû.
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